De la religion: considérée dans sa source, ses formes et ses développements |
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Page ix
Les prêtres de Méroé ôtaient à leurs rois la couronne , ou les mettaient à mort . En nous élevant contre ces pontifes régicides , nous ne scandaliserions que ceux qui feraient du trône le marche - pied de l'autel .
Les prêtres de Méroé ôtaient à leurs rois la couronne , ou les mettaient à mort . En nous élevant contre ces pontifes régicides , nous ne scandaliserions que ceux qui feraient du trône le marche - pied de l'autel .
Page xiv
Vous ne pouvez porter la cognée à aucune des branches de l'arbre qu'aussitôt le tronc ne soit frappé de mort . Si vous traitez de chimère l'émotion indéfinissable qui semble nous révéler un être infini , ame , créateur , essence du ...
Vous ne pouvez porter la cognée à aucune des branches de l'arbre qu'aussitôt le tronc ne soit frappé de mort . Si vous traitez de chimère l'émotion indéfinissable qui semble nous révéler un être infini , ame , créateur , essence du ...
Page xxiii
Mais la liberté frappée de mort voyait ses défenseurs tomber avec elle . Le siècle ne les comprenait pas . L'intérêt bien entendu les abandonnait ( 1 ) . Le monde était peuplé d'esclaves , exploitant la servitude ou la subissant .
Mais la liberté frappée de mort voyait ses défenseurs tomber avec elle . Le siècle ne les comprenait pas . L'intérêt bien entendu les abandonnait ( 1 ) . Le monde était peuplé d'esclaves , exploitant la servitude ou la subissant .
Page 3
Il s'interdit le plaisir , abjure l'amour , se précipite dans les souffrances et dans la mort . Ce sentiment toutefois s'associe à tous nos besoins , à tous nos désirs . Nous demandons aux dieux tout ce que nous ne leur sacrifions pas .
Il s'interdit le plaisir , abjure l'amour , se précipite dans les souffrances et dans la mort . Ce sentiment toutefois s'associe à tous nos besoins , à tous nos désirs . Nous demandons aux dieux tout ce que nous ne leur sacrifions pas .
Page 4
... il parle des sacrifices qu'ils offrent aux ames des morts , de la crainte qu'elles leur inspirent , de leur confiance dans les sorciers , et des artifices grossiers que ceux - ci emploient pour accroître leur influence .
... il parle des sacrifices qu'ils offrent aux ames des morts , de la crainte qu'elles leur inspirent , de leur confiance dans les sorciers , et des artifices grossiers que ceux - ci emploient pour accroître leur influence .
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Common terms and phrases
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Popular passages
Page 117 - Entourées de nations civilisées, voisines de ce royaume de Méroé si connu par son sacerdoce , égal en pouvoir comme en science au sacerdoce égyptien, ces hordes sont restées dans leur abrutissement : les unes se logent sous les arbres, en se contentant de plier leurs rameaux et de les fixer en terre ; les autres tendent des embûches aux rhinocéros et aux éléphants, dont elles font sécher la chair au soleil ; d'autres poursuivent le vol pesant des autruches ; d'autres , enfin , recueillent...
Page 159 - L'idée, ou plutôt le sentiment de la Divinité, a existé dans tous les temps. Mais sa conception a été subordonnée à tout ce qui coexistait à chaque époque. Plus l'état de l'homme a été grossier et simple , plus les notions de la Divinité ont été bornées et étroites. L'homme n'avait pas la possibilité d'en concevoir d'autres. A mesure que les temps ont avancé, ses conceptions se sont ennoblies et agrandies. La religion, dans son essence, n'est liée à aucun temps, et ne consiste...
Page 13 - L'homme n'a besoin que de s'écouter lui-même, il n'a besoin que d'écouter la nature qui lui parle par mille voix, pour être invinciblement porté à la religion. Sans doute aussi, les objets extérieurs influent sur les croyances : mais ils en modifient les formes , ils ne créent pas le sentiment intérieur qui leur sert de base. « C'est là cependant ce qu'on s'est obstiné à méconnaître. On nous a montré le sauvage rempli de crainte à l'aspect des phénomènes souvent malfaisants de...
Page 30 - Le sentiment religieux naît du besoin que l'homme éprouve de se mettre en communication avec les puissances invisibles. La forme naît du besoin qu'il éprouve également de rendre réguliers et permanents les moyens de communication qu'il croit avoir découverts.
Page 31 - Il veut pouvoir compter sur sa croyance; il faut qu'il la retrouve aujourd'hui ce qu'elle était hier, et qu'elle ne lui semble pas, à chaque instant, prête à s'évanouir et à lui échapper comme un nuage. Il faut, de plus, qu'il la voie appuyée du suffrage de ceux avec lesquels il est en rapport d'intérêt, d'habitude et d'affection : destiné qu'il est à exister avec ses semblables, et à communiquer avec eux , il ne jouit de son propre sentiment que lorsqu'il le rattache au sentiment universel....
Page 18 - L'homme n'est pas religieux parce qu'il est timide; il est religieux parce qu'il est homme. Il n'est pas sociable parce qu'il est faible; il est sociable parce que la sociabilité est dans son essence. Demander pourquoi il est religieux, pourquoi il est sociable, c'est demander la raison de sa structure physique et de ce qui constitue son mode d'exister*.
Page 118 - Scandinavie, laTartarie, l'Inde, la Perse, l'Arabie , l'Ethiopie et l'Egypte, nous trouvons partout des usages pareils, des cosmogonies semblables, des corporations, des rites, des sacrifices , des cérémonies, des coutumes et des opinions, ayant entre elles des conformités incontestables ; et ces usages, ces cosmogonies, ces corporations, ces rites, ces sacrifices, ces cérémonies, ces opinions , nous les retrouvons en Amérique, dans le Mexique et dans le Pérou.
Page 80 - Ce germe, encore informe, de l'ordre sacerdotal, n'est point un effet de la fraude, de l'ambition ou de l'imposture, comme on l'a souvent répété. Il est inséparable de la religion même. Ce ne sont point les prêtres qui se constituent ; ils sont constitués par la force des choses.
Page 22 - Il faut bien que cette disposition soit inhérente à l'homme, puisqu'il n'est personne qui n'ait , avec plus ou moins de force , été saisi par elle, dans le silence de la nuit, sur les bords de la mer, dans la solitude des campagnes.
Page 21 - ... sentiment du divin au sein de tous les plaisirs, de toute la puissance, de toutes les occupations, de toutes les lumières dont l'homme est capable, est parfaitement peinte dans ce tableau, auquel il ne manque qu'une touche un peu plus ferme et plus virile. « Cependant, au milieu de ces succès et de ces triomphes, ni cet univers qu'il a subjugué, ni ces organisations sociales qu'il a établies, ni ces lois qu'il a proclamées, ni ces besoins qu'il a satisfaits, ni ces plaisirs qu'il a diversifiés,...