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Art. 28. - Au delà de 50 ans, le versement avec réserve du capital n'aurait presque plus aucun des caractères du viager, et il ne produirait effectivement qu'un intérêt de plus en plus voisin de 5 p. 0/0, à mesure que l'époque de l'entrée en jouissance de la rente se rapprocherait de l'époque du versement.

Il pourra, toutefois, entrer dans certaines combinaisons de se servir de ce genre de placement. Mais, en général, il offrira peu d'avantage, puisque les rentes p. 0/0 donnent un revenu supérieur.

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LES INVALIDES CIVILS.

ASILES POUR LES OUVRIERS CONVALESCENTS, OU QUI ONT ÉTÉ MUTILÉS DANS LE COURS DE LEURS TRAVAUX.

Cette institution est due à l'initiative du gouvernement de l'empereur. L'asile de Vincennes a été inauguré en septembre 1857. Depuis cette époque de nombreux malades y ont rétabli leurs forces, et recouvré la santé.

Qu'on me permette une réflexion inspirée par ma visite à cet établissement.

Les ouvriers qui viennent passer quelques jours dans cette maison de repos y trouvent un bien-être et des jouissances auxquels ils n'étaient pas accoutumés. Les salles sont bien aérées. Il y a pour la promenade un parc entretenu avec soin; en cas de pluies, de vastes parloirs, une bibliothèque où ils peuvent s'instruire en se récréant. La nourriture est substantielle et choisie.. Les dortoirs bien meublés. Enfin tous les avantages

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de la vie en commun, que le progrès a pu réaliser jusqu'à ce jour, se trouvent réunis dans cet établisse

ment.

Mais quand les hôtes sont obligés de reprendre leurs habitudes journalières, qu'ils rentrent dans leur modeste demeure, croit-on qu'ils ne pensent pas sans regret aux moments doux et heureux qu'ils ont passés dans cette maison de Dieu? Croit-on que ce souvenir n'éveille pas en eux des désirs de bonheur qu'ils savent ne devoir plus connaître, et qu'il ne serait cependant pas impossible de réaliser.

Pourquoi n'éleverait-on pas des maisons pareilles pour les ouvriers qui auraient bien rempli leur tâche de peine et de labeur. Ce serait un encouragement pour tous; la récompense des plus méritants. Ce serait enfin les invalides du travail.

RAPPORT A L'Empereur.

Sire, un gouvernement stable et fort peut seul apporter au sort de l'ouvrier ces améliorations que les agitateurs lui promettaient vainement : les classes laborieuses commencent à le comprendre. Après la crise de 1848, c'est à votre énergique mais bienfaisante au

torité qu'elles ont dû le retour du travail et du crédit, les chantiers, les ateliers se rouvrant, se multipliant partout, de nombreuses cités ouvrières construites, les sociétés de secours mutuels vigoureusement soutenues et propagées, la caisse de la vieillesse solidement établie, la caisse de la boulangerie et les secours à domicile organisés dans Paris, l'assistance gratuite du médecin cantonal provoquée pour toutes les campagnes, etc... Ces faits ont une éloquence qui va au cœur du peuple : ils constatent à la fois et la stérilité des temps de troubles et l'efficacité de votre sollicitude pour les besoins de ceux qui souffrent.

Aujourd'hui, l'attention de Votre Majesté se porte vers la réalisation d'un nouveau bienfait. En pensant à nos glorieux blessés des camps, vous avez songé que l'industrie a ses blessés comme la guerre. Le chantier, l'atelier, qui, pour l'ouvrier, sont le vrai champ d'honneur, le renvoient bien souvent malade ou mutilé; l'hospice le reçoit à l'égal du soldat, et la caisse de secours mutuels l'aide momentanément à soutenir sa famille. Mais quand il sort de l'hospice, assez rétabli pour ne plus y rester, trop faible cependant pour reprendre son travail, il traîne sa convalescence dans la misère; ou bien même, s'il en sort mutilé, pas assez vieux pour avoir conquis par ses économies une pen

sion suffisante sur la caisse de la vieillesse, impuissant cependant désormais pour tout travail qui suffise à le nourrir, il reste abandonné au plus affreux dénûment. Votre Majesté voudrait alors pour lui une sorte d'asile, où il pût venir, soit définitivement prendre une retraite accordée à une grave blessure, à la perte d'un membre; soit en passant, recouvrer toutes ses forces pour mieux rentrer ensuite dans sa vie de travail.

Une telle œuvre, Sire, attirerait sur l'empereur les bénédictions du peuple, et, par vos ordres, elle va être tentée. La grande, la principale difficulté qui s'y rencontre est, comme pour toutes les fondations de bienfaisance, la difficulté financière; mettre cette nouvelle institution, comme les invalides de la guerre, à la charge du Trésor, n'eût pas été possible; demander à l'ouvrier, en prévision des accidents qui peuvent l'atteindre, des prélèvements sur son saiaire journalier, ce serait faire à l'excellente institution des secours mutuels une concurrence fâcheuse; la pratique de cette mesure offrirait d'ailleurs de grandes difficultés de détail; mais la caisse des invalides de la marine s'alimente, pour une forte part, d'un prélèvement sur le prix des marchés qui concernent la flotte, et déjà l'on a essayé en faveur des ouvriers blessés ou malades le prélèvement de 1 0/0 sur le prix des travaux

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