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rendre loyales et sincères! Vainement a-t-il retardé jusqu'aux préparatifs d'une juste défense, pour donner au roi de Prusse le temps et les moyens de se rattacher au seul système compatible avec ses véritables intérêts! Les villes anséatiques ont été menacées, la Saxe envahie; le prince sage qui la gouverne, forcé d'agir contre sa volonté ; les frontières des Etats de la confédération du Rhin entourées, les troupes de S. M. traitées hostilement, et la paix publique de l'Europe indignement violée, et sans motifs. Dans ses conjonctures, M. l'....., S. M. I. et R. desirant maintenir l'honneur de sa couronne, celui de la nation et la sûreté de ses alliés, a tiré du fourreau cette épée qu'elle reçut sur l'autel du Dieu vivant pour le triomphe de la justice et la défense de la patrie. C'est dans ce moment solennel où elle vient de notifier au sénat ses résolutions souveraines, que je vo is invite, en son nom, à appeler sur ses aigles victorieuses la continuation des bénédictions célestes. Rassemblez les peuples dans les temples; que tous les fidèles réunis prient et pour l'auguste père de l'Etat, et pour ceux de leurs enfans qui volent à la défence commune; qu'ils demandent au Dieu des armées, par qui règuent les rois, le salut du prince, la servation des soldats, la victoire et la paix. Recevez, Monsieur l'...., l'assurance de ma considération distinguée. Signé PORTALIS.

Le ministre de l'intérieur aux préfets de l'Empire.

con

Monsieur, la guerre continentale vient de recommencer; la modération de l'EMPEREUR n'a pu la prévenir. La France a été provoquée par un souverain qui fut long-temps son ami, et dont elle a si fort accru la puissance. L'EMPEREUR pouvoit n'être que juste envers lui, il s'est montré généreux jusqu'au dernier moment: sa justice a été méconnue, sa générosité a été repoussée. L'EMPEREUR est forcé de vaincre. C'est en vain qu'il veut donner la paix à l'Europe, en bornant sa propre grandeur; un inconcevable aveuglement s'oppose à l'accomplissement de ces vœux de l'humanité, et la partie de l'Europe qu'avoit respecté jusqu'à présent le fléau de la guerre, en appelle sur elle-même toutes les fureurs et tous les

maux.

Le territoire de la France con tinuera de jouir de tous les bienfaits de la paix. Pour lui épargner les ravages de la guerre, l'EMPEREUR s'éloigne de ses frontières; il va au loin affronter de nouveanx hasards pour la défense de son peuple. Que son peuple le seconde ! Que ceux qui sont appelés à partager ses dangers et sa gloire, volent au poste que leur montrent l'honneur et la patrie ! Que les sacrifices d'un autre genre qui peuvent servir au snccès de nos armes, soient faits avec promptitude et dévouement! C est principalement par une stricte exécution des lois et par une obéissance empressée à ce qui est commandé en leur nom, que chaque

citoyen peut prouver son attachement à l'EMPEREUR, et l'intérêt qu'il prend à la prospérité de son pays. Mais c'est sur-tout aux fonctionnaires publics qu'il appartient d'en donner l'exemple; l'absence de l'EMPEREUR est un motif de redoubler de zèle. Ils doivent prouver que son esprit vit au milieu d'eux, et qu'ils sont dignes du choix dont il les a honorés. Que la France plus tranquille, et voyant dans son intérieur un ordre plus invariable que jamais, atteste ainsi à l'Europe étonnée, l'esprit qui l'anime, l'immensité de ses ressources provenant de l'union de tous ses citoyens, sa confiance dans le génie qui guide ses armées, et son dévouement à son souverain qui a tant fait pour son bonheur, pour sa gloire, et qui fera davantage encore pour sa prospérité, lorsque ses ennemis auront été forcés d'accepter la paix généreuse qu'il n'a cessé de leur offrir.

Tel sera, Monsieur, le spectacle que présentera votre département. Vous y contriburez de tous vos efforts et par l'emploi de tous vos moyens. Je sais que vous connoissez dans toute leur étendue les devoirs qui vous sont imposés, et tout ce qu'y ajoute l'importance du moment actuel ; et vous me procurerez la satisfaction de faire connoître à l'EMPEREUR que vous les avez tous remplis.

Recevez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération.

Signé CHAMPAGNY.

-Le collége électoral du département de la Creuze a nommé candidat au sénat conservateur M. de Bressieux, ancien officier au régiment de Lorraine, infanterie.

- Les Anglais ont fait une seconde tentative sur Boulogne; elle a eu le même succès que la première, c'est-à-dire qu'elle a produit un tapage épouvantable, sans avoir coûté la vie à aucun homme; aucun magasin, aucun édifice public n'ont souffert; la flottille est intacte; et le dommage se borne à quelques maisons particulières.

On fait à Meaux les dispositions nécessaires pour l'éta. blissement d'un haras, qui sera composé de quarante étalons des meilleures races de la Normandie.

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Les élèves du Prytanée militaire de Saint-Cyr ont été appelés à partager la gloire des élèves de l'Ecole polytechnique et de celle de Fontainebleau; plusieurs places leur ont été accordées par S. M. I. dans l'armée active. Cette faveur a été reçue avec enthousiasme, aux cris répétés de vive l'Empereur! Le général Duteil, chef de l'établissement, n'a eu besoin que de contenir l'ardeur générale, en présentant ceux que leur âge et leur instruction rendent les plus propres au métier des armes, et qui se trouvent dans ce moment au nombre de cinquante, parmi lesquels on distingue les jeunes

Desaix et Kleber, neveux des héros dont la perte excite encore les regrets de la France.

On écrit de Mayence, que par décret impérial, les forts de Cassel et de Kostheim, sur la rive droite du Rhin, qui ont été cédés à la France, sont réunis à l'Empire.

-Les frégates la Revanche, capitaine Leduc, et la Syrène, capitaine Lambert, sont rentrées dans les ports de France, le 22 septembre. Elles étoient parties de Lorient le 26 mars, avec la Guerrière, qui s'en est séparée dans les brumes et dans les glaces. Elles ont croisé sur les Açores, et ensuite sur le cap Clarc; elles se sont dirigées en mai vers les mers septentrionales, et sont parvenues au milieu des glaces jusqu'au Spitzberg, par le 76 deg. 10' de latitude. Cette division a pris ou coulé 28 bâtimens anglais et un bâtiment russe, amené en France 294 prisonniers, sans compter ceux qu'elle a envoyés en Angleterre sur un parlementaire.

- Aujourd'hui, les actionnaires de la Banque de France, réunis, ont nommé censeur M. Robillard; et régens, M. Charles Davilliers, et MM. les receveurs - généraux Pierlot, Muguet-Varanges, Gibert, Vital-Roux, Guiton, Olivier.

FONDS

PUBLICS DU MOIS D'OCTOBRE.

DU SAMEDI II. — C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, 64f 6oc. 75c. 65c 10c of ooc oc. oof oof ooc. oof.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807 orf. onc. ooc ooc ooc ooc. ooc 000 000 Act. de la Banque de Fr. 1140f onoof ooc onc conof. oooof coc. DU LUNDI 13. C p. olo c. J. du 22 sept. 1806, 651 25c 35c 30c 6cc 5oc. 35c 30c 35c 3oc 35c. ooc. onc ooc

Item. Jouiss. du 22 mars 1807 0. f. onf one ooc ooc
Act. de la Banque de Fr. 1140f. 1141f 50c. 1140f one onoof.
DU MARDI 14. C pour o/o c. J. du 22 sept. 1806. 64f 70c. 75c 70€
Soc. 75c 8oc ooc. oof oof oof oof.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 61f. 70c or c. ooc. ooc
Act. de la Banque de Fr. 1137f 50c 1138f. 75c. 1140f ooc.
DU MERCREDI 15.

C p. o'o c. J. du 22 sept. 1806, t5f. 20c 10e 20c

2 c. 150 2 C 15c 20c. 3.c 2 c 25c. ooc. ooc ouf.

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. oof oof. ooc. ooc eoc ooc ooc

Act. de la Banque de Fr. 1140f ooc oooof one oof ooc. oof

DU JEUDI 16.-C p. op c. J. du 22 sept. 1806, 66f 30c 15c 66f15c 200

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Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 63f ooc oof. ooc ooc ooc oof ooc

Act. de la Banque de Fr. 1145f. ooc. ooc. ooc o00of

DU VENDREDI 17.

-C p. ojo c. J. du 22 sept. 1806, 66f 30c 75c 70c

67f. ooc. ooc ooc ooc ooc oof

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 63f 5oc noc. ooc ooc ooc
Act. de la Banque de Fr. 1150f ooc. ooof coc.

(SAMEDI 25 OCTOBRE 1806.A

DEPT

MERCURE

DE FRANCE.

POÉSIE.

5. cen

VERS

Faits en voyant le Tableau des Héros d'Ossian, par
M. Girodet.

PROTOGÈNE houveau, tu sais par quels miracles
Ton magique pinceau créa ces demi-Dieux :
T'appelant loin du monde à de plus grands spectacles,
L'imagination t'emporta dans les cieux.

Le Barde (1), environné de ses ombres guerrières,
Te reçut au milieu des palais enchantés;

Et là, noble rival de ses Muses altières,

Tu peignis les héros tels qu'il les a chantés.

Assis au premier rang de ces fils de la Gloire,
Un jour tu reverras les campagnes du ciel ;
Tu dois vivre avec eux : ainsi que la victoire,
Les sublimes talens rendent l'homme immortel.

J. B. DE SAINT-VICTOR.

(1) Ossian.

K

SEINE!

ENIGM E.

SANS être poule j'ai mon coq;
J'ai mon cordon sans être sous le froc;
J'ai mon fuscan, j'ai non aiguille
Sans être ni femme, ni fille.
Mais j'en is trop pour un lecteur madré:
Tu me connois déjà, sans doute?
Pas encor; eh bien ! écoute :
Sans être fou, j'ai le cerveau timbré,
Et j'ai ma clé sans être voûte.

LOGOGRIPHE.

QUOIQUE d'un naturel assez dur et stupide,
Plus d'une jeune Iris sait me toucher souvent.
Sans raison je résonne, et mon premier talent
Est de donner le ton et de servir de guide

Aux sujets d'une des neuf Soeurs.

Que l'on m'analyse d'ailleurs,
J'offre l'heure la plus hardie:

Je renferme en mon sein un utile animal;
Ce que parfois à son rival

Ote un amant par jalousie;

Une ville de Normandie;

Une autre de Piémont; un endroit sombre et bas,
Avec ce qu'on y sert, dont souvent les appas
Balancent ceux d'Ismène : un fameux hérétique;
Une liqueur très-peu bachique;

1

Ce que souvent la beauté rend;

Ce qu'au mouton chaque an l'on prend;
Enfin, lecteur, ce que fillette

Veut être à ce qu'elle aime bien;

Ce que n'est guère une coquette,

Quoique ce soit pour plaire un assez sûr moyen.

CHARADE.

DANS presque tous les corps mon premier prend naissance,

Trouve ses alirens, y fait sa résidence;

Mon dernier, très-puissant, exprime tour-à-tour
Le mépris, l'amitié, la colère ou l'amour;

Pour mon entier, que l'univers admire,

On le vante, on l'exige en tout autre que soi;
Mais chacun en secret se soustrait à sa loi.
Lecteur, pour deviner, cela doit te suffire.

Mots de l'ENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro.

Le mot de l'Enigme du dernier N°. est Chandelle.

Celui du Logogriphe est Espérance.

Celui de la Charade est Thé-dire,

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