Voici la position de l'armée française. La division de cuirassiers du général d'Hautpoult, les divisions de dragons des généraux Grouchy et Sahuc, la cavalerie légère du général Lasalle, faisant partie de la réserve de cavalerie que le grandduc de Berg avoit à Lubeck, arrivent à Berlin. La tête du corps du maréchal Ney, qui a fait capituler la place de Magdebourg, est entrée aujourd'hui à Berlin. Les corps du prince de Ponte-Corvo et du maréchal Soult sont en route pour venir à Berlin. Le corps du maréchal Soult y arrivera le 20, celui du prince de Ponte-Corvo quelques jours après. Le maréchal Mortier est arrivé avec le huitième corps à Hambourg pour fermer l'Elbe et le Weser. Le général Savary a été chargé du blocus de Hameln avec la division hollandaise. Le corps du maréchal Lannes est à Thorn. Le corps du maréchal Augereau est à Bromberg et vis-à-vis Grandentz. Le corps du maréchal Davoust est en marche de Posen sur Varsovie, où se rend le grand-duc de Berg avec l'autre partie de la réserve de cavalerie, composée des divisions de dragons des généraux Beaumont, Klein et Becker, de la division de cuirassiers du général Nansouty, et de la cavalerie légère du général Milhaud. Le prince Jérôme, avec le corps des alliés, assiége GrosGlogau; son équipage de siége a été formé á Custrin. Une de ses divisions investit Breslau. Il prend possession de la Silésie. Nos troupes occupent le fort de Lenczyc, à mi-chemin de Posen à Varsovie. On y a trouvé des magasins et de l'artillerie. Les Polonais montrent la meilleure volonté; mais jusqu'à la Vistule ce pays est difficile; il y a beaucoup de sables. Pour la première fois, la Vistule voit l'aigle gauloise. L'EMPEREUR a desiré que le roi de Hollande retournât dans son royaume, pour veiller lui-même à sa défense. Le roi de Hollande a fait prendre possession du Hanovre par le corps du maréchal Mortier. Les aigles prussiennes et les armes électorales en ont été ôtées ensemble. XXXIII BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE. Berlin, le 17 novembre. La suspension d'armes ci-jointe a été signée hier à Charlottenbourg. La saison se trouvant avancée, cette suspension d'armes asseoit les quartiers de l'armée. Partie de la Pologne prussienne se trouve ainsi occupée par l'armée française, et partie est neutre. S. M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, et S. M. le roi de Prusse, en conséquence des négociations ouvertes depuis le 23 octobre dernier, pour le rétablissement de la país si malheureusement altérée entr'elles, ont jugé nécessaire de convenir d'une suspension d'armes, et à cet effet, elles ont nommé pour leurs plénipotentiaires, savoir: S. M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, le général de division Michel Duroc, grand-cordon de la Légion-d'Honneur, chevalier des ordres de l'Aigle noire et de l'Aigle rouge de Prusse, et de la Fidélité de Bade, et grand-maréchal du palais impérial; et S. M. le roi de Prusse, le marquis de Lucchesini, son ministre d'Etat, chambellan, et chevalier des ordres de l'Aigle noire et de l'Aigle rouge de Prusse, et le général Frédéric-Guillaume de Zastrow, chef d'un régiment et inspecteur-général d'infanterie, et chevalier des ordres de l'Aigle rouge et pour le mérite; lesquels, après avoir échangé leurs pleins-pouvoirs, sont convenus des articles suivans: Art. I. Les troupes de S. M. le roi de Prusse, qui se trouvent aujourd'hui sur la rive droite de la Vistule, se réuniront à Koenigsberg et dans la Prusse royale depuis la droite de la Vistule. II. Les troupes de S. M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, occuperont la partie de la Prusse méridionale qui se trouve sur la rive droite de la Vistule jusqu'à l'embouchure du Bug, Thorn, la forteresse et la ville de Graudentz, la ville et la citadelle de Dantzick, les places de Colberg et de Lenczyc, qui leur seront remises pour sûreté; et en Silésie, les places de Glogau et de Breslau, avec la portion de cette province qui se trouve sur la rive droite de l'Oder, et la partie de celle située sur la rive gauche de la même rivière, qui aura pour limite une ligne appuyée à cette rivière, à cinq lieues au-dessus de Breslau, passant à Ohlau, Zobsen, à trois lieues derrière Schweidnitz et sans le comprendre, et de là à Freyburg, Landshut, et joignant la Bohème à Liebau. III. Les autres parties de la Prusse orientale où nouvelle Prusse orientale, ne seront occupées par aucune des armées, soit françaises, soit prussiennes ou russes; et si des troupes russes s'y trouvoient, S. M. le roi de Prusse s'engage à les faire rétrograder jusque sur leur territoire; comme aussi de ne pas recevoir des troupes de cette puissance dans ses Etats, pendant tout le temps que durerà la présente suspension d'armes. IV. Les places de Hameln et de Nienbourg, ainsi que celles désignées dans l'article II, seront remises aux troupes françaises avec leurs armemens et munitions, dont il sera dressé an inventaire dans les huit jours qui suivront l'échange des ratifications de la présente suspension d'armes. Les garnisons places ne seront point prisonnières de guerre; elles de ces seront dirigées sur Konigsberg, et on leur donnera à cet effet toutes les facilités nécessaires. V. Les négociations seront continuées à Charlottenbourg; et si la paix ne devoit pas s'ensuivre, les deux hautes parties contractantes s'engagent à ne reprendre les hostilités qu'après s'en être réciproquement prévenues dix jours d'avance. VI. La présente suspension d'armes sera ratifiée par les deux hautes puissances contractantes, et l'échange des ratifications aura lieu à Graudentz, au plus tard le 21 du présent mois. En foi de quoi, les plénipotentiaires soussignés ont sigué le présent, et y ont apposé leurs sceaux respectifs. Fait à Charlottenbourg, ce 16 novembre 1806. Signés DUROC, LUCCHESINI, ZASTROW. COMPTOIR COMMERCIAL. La Banque de France a réduit à cinq pour cent l'an, le taux de l'escompte, qui étoit précédemment à six pour cent; les directeurs du Comptoir Commercial ont l'honneur de prévenir MM. les actionnaires, que le taux de l'escompte du Comptoir est également réduit de un pour cent l'an à compter du lundi 24 novembre 1806 Les directeurs du Comptoir Commercial, JACQUEMART et fils, et DOULCEt-d'Egligny. FONDS PUBLICS. DU MOIS DE NOVEMBRE. DU SAMEDI 22. - C p. olo c. DU MERCREDI 25. — C p. oo c. J. du 22 sept. 1806, 73f. 50c 73f 7af goc. 73f ooc ooc ooc. ooc ooc ooc. ooc. ooc oof. Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 7of 50c. 70f. ooc ooc ooc ooc Act. de la Banque de Fr. 1215f 1212f 50c 1207 50c o00of DU JEUDI 27.—C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, 72f 60c 50c 70c 75c 60c Du vendredi 28. — C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, 72f1f90c 73f 71f90c. 71f 90c 850 goc oof ooc oof Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 68f goc oof. ooc ooc ooc Act. de la Banque de Fr. 1205f ooc cooco oo. oooof. 000of co SEINE DE (No. CCLXXXI.) (SAMEDI 6 DÉCEMBRE 4806.) LA MERCURE DE FRANCE. POÉSIE. ÉPITRE A M. ** OCHAMP, disoit Horace ! ô paisible retraite ! » Quand pourrai-je te voir? Quand pourrai-je en ton sein; >> Loin de Rome, oublier enfin Les jours trop agités d'une vie inquiète ? »o Tibulle s'écrioit, avec un doux chagrin : "Pour habiter la ville il faut un cœur d'airain ! » Dans un champêtre asile, entre Flore et Zéphyr, Est si prompt à s'évanouir! C'est presque le fixer que d'en savoir jouir. Toujours l'éclat nuit au plaisir. Dans un sage et right loisir 10 Couronner son printemps des ro és dé Cythère, Unir, à l'ombre du mystère, La décence et la volupté; Sain d'esprit et de corps, penser en liberté; Badiner sur un futh par les Graces moaté; Gg Chérir les arts sans vain système; Jouir sans abuser; ne vouloir rien d'extrême; Aimer, vivre sans cesse auprès de ce qu'on aime; N'est-ce point là le bien suprême ? Par M. LE BRUN, de l'Institut. |