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la fête de l'anniversaire du couronnement de S. M. l'EMPEREUR et Roi et de la bataille d'Austerlitz, a été célébrée hier dimanche 7 décembre. Conformément aux mesures concertées entre S. A. S. Mgr. le prince archichancelier de l'Empire et S. Em. Mgr. le cardinal-archevêque de Paris, S. A. S. s'est readue, à midi précis, à l'archevêché, où elle a trouvé S. A. S. Mgr le prince architrésorier de l'Empire; LL. EExe. les ministres de S. M. l'EMPEREUR, les grands-officiers de l'Empire présens dans cette capitale, et le ministre des relations extérieures du royaume d'Italie, ainsi que MM. les grandsofficiers de la Légion-d'Honneur. LL.AA. SS., accompagné s de ce cortége, se sont rendues dans l'église métropolitaine où elles avoient été précédées par les membres de toutes les autorités civiles, militaires et judiciaires du département de la Seine. S. Em. le cardinal-archevêque de Paris, à la tête de son clergé, a reçu LL. AA. SS. les princes archichancelier et architrésorier de l'Empire, à la porte de l'église.

Le discours sur la gloire des armées françaises et sur l'étendue du devoir imposé à chaque citoyen de consacrer sa vie à son prince et à la patrie, a été prononcé par M. l'évêque de Coutances, qui a adressé la parole à S. A. S. Mgr. le prince archichancelier. L'orateur a développé ce beau sujet avec le bon esprit et le talent qui le distinguent.

Le Te Deum en actions de graces a été chanté après le discours. S. Em. le cardinal-archevêque de Paris a officié pontificalement. La cérémonie a été terminée par le Vivat IMPERATOR in æternum! qui exprime si bien le vœu de tous les Français. Un clergé nombreux, parmi lequel on distinguoit LL. EEm. le cardinal legat et le cardinal Maury; plusieurs évêques, membres du chapitre de Saint-Denis, et quelques autres évêques remplissoient le sanctuaire. MM. les sénateurs et les conseillers d'Etat, les députés au corps-législatif qui se trouvent à Paris, les membres du tribunal et de la cour de cassation, ainsi que les commissaires de la comptabilité nationale, s'étoient rendus en grand nombre dans les tribunes disposées pour les recevoir. Les principaux officiers des maisons de LL. MM. II. et RR., actuellement à Paris, ceux des princes et princesses du sang impérial, se sont également empressés de prendre part à cette auguste solennité.

Des détachemens de la garde impériale et de la garnison de Paris, étoient sous les armes dès le matin sur la place de la métropole, et ont maintenu le bon ordre dans l'intérieur de l'église. Une multitude de citoyens de tous les rangs et de toutes les classes, témoignoient, par leur concours,

l'empressement et la reconnoissance qu'excite le souvenir des deux grandes époques qui ont assuré à jamais le bonheur et la gloire du grand peuple. L'ordre le plus parfait a régné durant cette cérémonie vraiment nationale. Le grand nom de Napoléon étoit dans toutes les bouches et dans tous les cœurs. Des salves d'artillerie ont été répétées plusieurs fols dans la journée.

Le soir il y a eu illumination générale.

-

(Moniteur.)

Le ministre de France près les Etats de Basse-Saxe a adressé le 24 novembre la note suivante au sénat de Hambourg:

« Le soussigné ministre plénipotentiaire de l'Empereur des Français et Roi d'Italie, pres les Etats de Basse-Saxe, a reçu de son souverain l'ordre de faire connoître au sénat de la ville de Hambourg, que

» L'Angleterre n'admettant pas le droit des gens suivi par tous les peuples civilisés; faisant prisonniers de guerre des individus qui n'appartiennent pas au militaire; prenant et confisquant des propriétés particulières; bloquant des endroits qui ne peuvent l'être de droit, ainsi que des villes de commerce non fortifiées, des baies et des embouchures de fleuves; déclarant en état de blocus des endroits qui ne le sont pas de fait, et qui ne peuvent l'être d'après la nature même;

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» La France a été placée dans la nécessité de prendre, sur les îles britanniques, sur les sujets anglais, sur leurs propriétés de toute espèce qui se trouvent dans les territoires, villes et ports qui sont ou seront occupés par les armées françaises; sur les vaisseaux qui viennent des îles britanniques ou des colonies, et qui entrent dans ces ports, ainsi que sur ceux qui tenteroient de sortir desdits ports pour se rendre dans ceux de la GrandeBretagne, les mêmes mesures que l'Angleterre a consacrées dans son code maritime.

» Qu'en conséquence, S. M. l'EMPEREUR et ROI a déclaré les 1les britanniques en état de blocus; et, eu égard aux sujets -anglais, à leurs propriétés, et aux vaisseaux qui viennent des iles ou possessions britanniques, ou qui tenteroient de s'y rendre, a ordonné de prendre les mesures justifiées par le droit d'une défense naturelle.

» S. M. l'EMPEREUR et Roi n'ayant pas été porté à cette démarche uniquement par l'intérêt de la France, mais ayant en outre le dessein, et considérant comme son devoir de préserver le continent du malheur dont il est meracé, puisque

les violences exercées par l'Angleterre ont ouvertement pour but de rompre les communications entre les peuples, et d'établir son industrie et son commerce sur les ruines de l'industrie et du commerce du continent; d'où il résulte que tout individu qui fait sur le continent le commerce des marchandises anglaises, seconde les vues de l'Angleterre, et doit être considéré comme son complice.

» Une grande partie des habitans de la ville de Hambourg étant dans cas, et notoirement attachée à l'Angleterre, S. M. l'EMPEREUR et Roi s'est vu forcé, à regret, de faire occuper cette ville, et d'y ordonner l'exécution des mesures nécessitées par les principes cités plus haut; mesures que le soussigné est chargé de notifier de la manière suivante :

Art. I. Toutes les marchandises anglaises qui se trouvent dans la ville, dans le port et sur le territoire d'Hambourg, n'importe à qui elles appartiennent, seront confisquées.

II. Tout Anglais ou sujet anglais qui se trouve dans la ville, dans le port et sur ledit territoire, est prisonnier de guerre.

III. Toute propriété mobiliaire ou non mobiliaire qui appartient à des Anglais ou à des sujets anglais dans la ville de Hambourg, son port ou son territoire, sera confisquée.

IV. Tout vaisseau venant d'Angleterre, ou qui y aura relaché, ne pourra entrer dans ledit port, ni approcher de ladite

ville.

V. Tout vaisseau qui, au moyen d'une fausse déclaration, tenteroit de sortir dudit port et de ladite ville pour se rendre en Angleterre, sera confisqué.

VI. Aucun courrier anglais ni malle de lettres anglaises ne pourra entrer dans la ville, dans le port et sur le territoire de Hambourg, ni même y passer.

» Le soussigné a l'honneur de renouveler au sénat les assurances de sa haute cousidération. » Signé BOURRIENNE.

Une note semblable a été envoyée au sénat des villes de Bremen et de Lubeck.

- Dans la première pièce de la correspondance relative aux dernières négociations qui ont eu lieu entre la France et l'Angleterre, il est question d'un individu qui étoit allé trouver M. Fox, alors premier ministre, pour lui parler d'un plan de conspiration contre la personne de l'Empereur. Comme il n'est plus fait mention de cet homme dans le reste des pièces, la curiosité s'est naturellement exercée à son égard dans le public. On se demandoit quelle sorte de

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conspirateur ce pouvoit être, et sur-tout ce qu'il étoit deVenu. Voici ce que nous avons appris à ce sujet. La lettre de M. Fox n'eut pas plutôt été connue du gouvernement, qu'il fut pris, sur tous les points du continent où l'individu dont il s'agit pouvoit débarquer, des mesures de haute police auxquelles il étoit impossible qu'il échappât. Ce fut à Hambourg qu'il alla débarquer; et à son arrivée il fut saisi. Amené à Paris, il y subit plusieurs interrogatoires, desquels il résulta qu'en effet l'avis donné par M. Fox étoit de la plus grande exactitude, et que le coupable s'étoit bien réellement rendu à Londres pour y entretenir le gouvernement anglais de son projet de conspiration. La gravité de son crime étoit telle, d'après ses propres aveux, qu'il devoit peu s'attendre a échapper au châtiment qu'il avoit encouru. Sur le compte qui fut rendu de cette affaire à l'Empereur par le ministre de la police générale de l'Empire, S. M., magnanime en proportion de sa force et de sa puissance, dédaigua de faire attention à cette misérable tentative; elle trouva plus de démence encore que de scélératesse dans la démarche et les projets de ce conspirateur isolé ; et elle ordonna que ce crime fût envisagé comme un accès de folie. Le gouvernement se borna, en conséquence, à faire enfermer cet individu à Bicêtre, où il est encore. C'est un homme d'un certain âge, et pour lequel ni la nature ni l'éducation n'ont rien fait.

Conformément aux intentions de S. M. I. et R., manifestées dans la lettre qu'elle adressa l'année dernière à S. Em. Mgr. le cardinal-archevêque de Paris, il a été célébré hier, 9 décembre, dans l'église métropolitaine de Notre-Dame, un service solennel et en musique, pour le repos des ames des braves morts à la bataille d'Austerlitz. S. Em. Mgr. le cardinel- archevêque a été présent à la cérémonie, et un de MM. les vicaires-généraux a fait l'office. S. Ex. M. de Lacépède, grand-chancelier de la Légion-d'Honneur, et sénateur de la sénatorerie de Paris, et plusieurs officiers-généraux, ont assisté au service. Des militaires de tout grade et un grand nombre d'ecclésiastiques occupoient les stalles et le choeur; plusieurs détachemens de la garde impériale et de la garnison de Paris remplissoient la nef, et une grande affluence de peuple, les- bas-côtés et les tribunes. La présence des braves militaires compagnons des héros morts au champ de l'honneur, réveilloit les sentimens de reconnoissance dus à un si beau dévouement, et imprimoit à la cérémonie, ce caractère auguste et touchant propre aux solennités religieuses.

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Une lettre de S. Ex. le ministre de la guerre, en dale du 24 novembre, annonce aux préfets des départemens de

l'Empire, que S. M. I. et R. a vu dans la répartition des prisonniers prussiens chez les principaux agriculteurs et manufacturiers, un moyen de donner une nouvelle activité aux travaux des manufactures et des campagnes.

-Les officiers de l'artillerie de terre et de mer du premier corps d'armée de réserve se sont réunis, à Boulogne, le jour de la Sainte-Barbe, qui a toujours été en France la fête de l'artillerie. Des toasts ont été portés en l'honneur de l'EMPEREUR et de la famille impériale.

-M. le chevalier Jzquierdo, qui étoit chargé ici d'affaires importantes de la cour d'Espagne, a fait, il y a quelques semaines, un voyage en Hollande, où sa cour a des intérêts majeurs à discuter relativement à ses finances; d'Amsterdam, M. Jzquierdo s'est rendu à Berlin, et l'on assure que la plus parfaite intelligence continue de régner entre la cour de France et celle de Madrid.

ERRATA. Dans le Vercure du 22 nov., page 374, on lit : « Le temps to jours égal que chacune de ces petites lunes met qu nd Saturne revient dans telle partie de son o bite »; lisez: « Le temps toujours égal que chacune de ces petites lunes met à circuler autour de sa grande planète, la constance du retour des apparences de l'anneau vu depuis la terre, quand Saturne revient dans telle partie de son orbite. — Dans le Mercure du 6 decembre, page 501, ligne 7, a lieu de je ne me souviens, lisez, je ne me souvenois; pag. 503, ligne 4, au liea de un tor, lisez un tort; et ligne 15, au lieu de paroitre, lisez : lui paroitre; pag. 504, ligne 44, au lieu de nuances, lisez: nuages; pag. 508, ligne 26, au lieu de a eu le malheur, lisez a le malheur.

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FONDS PUBLICS. DU MOIS DE DÉCEMBRE.

DU SAMEDI 6. ·C p. olo c. J. du 22 sept. 1086, 74f 40c 35c 10c 74f. Le 74c noc ooc ooc. oof. o coc oof ooc ooc Idem. Jouiss. du 22 mars 1807 0of. coc ooc ooc ooc Act. de la Banque de Fr. 1232f. 5c 1230f 1228f 75c. DU LUNDI 8. C pour o/o c. J. du 22 sept. 1806. 74f 70c 8oc 50c. 4 c. 25c 20c 35c oof ooc. ooc ooc noc ooc. ooc ooc ooc ooc. ooc Idem. Jouiss. du 22 mars 1807, 71f. 20c 6 c. 5. oxc

Act. de la Banque de Fr. 1231f 25c. conof. oo of ooof. ooc

DU MARDI 9.

C p. oo c. J. du 22 sept. 1806, 74f 4oc. 5oc. 40c 25c 20c oof o cooc. oof oof ooc. oof. oof ooc ooc oof oof ooc Idem. Jouiss. du 22 mars 1807 71f. 20c. 49c oof ooc ooc. oo0 000 000 Act. de la Banque de Fr. 1231f 25c 1227f 5 c. 0000f. 0000f 00ʊof

DU MERCREDI 10. — C p. oo c. J. du 22 sept. 1806, 74f. 74f 15c74f 74f 15c. oof ooc ooc ooc. ooc of ooc. ooc. ooc o f. ·

Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 71f ooc. oof. ooc ooc ooc occ

Act. de la Banque de Fr. 123 f 25c o›oof 0000 nec noouf

DU JEUDI 11.-C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806. 741 6 c 55c 5oc 7oc 600
75c 70c 75c Soc 75c of oof oococo cooco cooc ooc ooc Soc OOC OOG
Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 71f6c oof ooc ooc onc oof ooc
Act. de la Banque de Fr. 1235f. 1236f. 25c ooc oooof ooc on oof onoof
DU VENDREDI 12. Cp. o,o c. J. du 22 sept. 1806, 74f Suc90e 6vc
70c Soc. 75c ooc oof oof oor o f oof ooc oof oof ooc onc
Idem. Jouiss. du 22 mars 1867. 72f71f 80c. 72f 000 coc
Act. de la Banque de Fr. 1236f 25c 1235f 00. 0000f. 0000f00€

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