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SUR LES ÉVÉNEMENS QUI SE SONT PASSÉS DEPUIS
QUELQUES ANNÉES.

SUITE

DE LA CAMPAGNE DE 1813.

N° CIV.

Rapport de lord Wellington, daté de S. Pé, du 13 novembre 1813.

MYLORD,

L'ennemi avoit, depuis le commencement d'août, pris une position ayant son aile droite appuyée sur la mer, vis-à-vis Saint-Jean-deLuz, et à gauche sur la Nivelle; son centre étoit placé sur la petite la Rhune, dans Sare, et sur les hauteurs derrière ce village; l'aile gauche,

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composée de deux divisions d'infanterie, sous le Comte d'Erlon, étoit sur la rive droite de la Nivelle, sur une hauteur escarpée, derrière Anhora et sur la montagne de Mondarin qui défend l'entrée de ce village. Une division ennemie sous le général Foy, à laquelle se joignit une division de l'armée d'Arragon sous le général Paris, étoit à Saint-Jean-Pied-de-Port pendant que l'aile gauche de l'armée alliée passoit la Bidassoa le 7 octobre. La division du général Foy se joignit aux troupes postées sur la hauteur derrière Anhora, tandis que le lieutenant-général sir Rowland Hill s'avança dans la vallée de Bastan.

L'ennemi, non content de la force naturelle de cette position, l'avoit encore fortifiée; elle avoit surtout été rendue si forte du côté droit, que je ne jugeai pas convenable de l'attaquer de front.

Pampelune s'étant rendu le 31 octobre, et l'aile droite de l'armée n'ayant plus besoin de couvrir le blocus de cette płace, je donnai ordre, le 6 et le 7 novembre, à sir R. Hill de se rendre dans la vallée de Bastan, aussitôt que le permettroit l'état des routes, après les pluies qui venoient de tomber. Mon dessein étoit d'attaquer l'ennemi le 8 au matin; mais la pluie qui tomba le 7 ayant de nouveau rendu les routes impraticables, je fus

obligé de retarder l'attaque jusqu'au 10, que nous réussîmes complètement à enlever toutes les positions de l'ennemi sur l'aile gauche et le centre, en les séparant les unes des autres, et tournant les fortes positions qu'il tenoit avec son aile droite sur la Basse-Nivelle, et qu'il fut forcé d'abandonner dans la nuit, après que nous lui eûmes pris cinquante-un canons et quatorze cents hommes.

Le but de l'attaque étant de forcer le centre de l'ennemi, et d'établir notre armée derrière son aile droite, l'attaque eut lieu par colonnes, composées de divisions, dont chacune fut conduite par le général qui la commandoit, et forma sa propre réserve. Sir R. Hill dirigea les mouvemens de l'aile droite, composée de la deuxième division, sous sir W. Stuart; de la sixième, sous sir H. Clinton; d'une division portugaise, sous sir J. Hamilton; d'une division espagnole, sous le gé-, néral Morillo; de la brigade de cavalerie du colonel Grant; d'une brigade d'artillerie portugaise, sous le lieutenant-colonel Tublob, et de trois canons de montagne, sous le lieutenant Robe. Ces troupes attaquèrent la position ennemie der

rière Anhora.

Sir W. Beresford dirigea les mouvemens de l'aile droite du centre, composée de la troisième

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division, sous le major-général Charles Colville; de la septième, sous le maréchal Le Cor, et de la quatrième, sous sir Lowry Cole. Ce dernier attaqua les retranchemens en avant de Sare, ce village et les hauteurs en arrière, et fut soutenu sur sa gauche par l'armée de réserve d'Andalousie, sous le commandement du maréchal don Pedro Giron, qui attaqua la position ennemie à droite de Sare sur la pente de la petite la Rhune, et les hauteurs derrière le village, à gauche de la quatrième division. Le major - général Charles Baron Alten attaqua, avec la division légère et la division espagnole du général Longa, les positions ennemies à la petite la Rhune, et, après les avoir prises, il agit conjointement avec l'aile droite du centre dans l'attaque contre les hauteurs derrière Sare.

La brigade de cavalerie, conduite par sir S. Cotton, suivit le mouvement du centre, et il se trouva dans cette partie de l'armée trois brigades d'artillerie angloise, trois canons de montagne avec le général Giron, et trois avec le Baron Alten

Le général don Manuel Freyre marcha en deux colonnes des hauteurs de Mandale sur Ascain, pour tirer avantage de chaque mouvement que l'ennemi feroit de son aile droite vers son centre,

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