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cela le moindre péage, droit de sortie ou autre paiement. L'artillerie et les autres effets militaires, qui appartiennent à la forteresse de Stralsund et aux autres forteresses de la Pomeranie et de l'île de Rügen, restent dans leur état actuel, et sont remis à S. M. le Roi de Danemarck. Les bâtimens de guerre et paquebots appartenant à la marine suédoise ou danoise pourront, aussitôt que la saison le permettra, être emmenés des ports de la Norwège et de la Poméranie. Les hautes parties contractantes sont également convenues de laisser ouverte, pendant la durée de la guerre actuelle et jusqu'au retour de l'armée suédoise du continent en Suède, la communication par la Pomeranie Suédoise et par l'île de Rügen pour des corsaires, postes, troupes, convois et transports militaires de toute espèce ;' par contre S. M. le Roi de Suède s'engage à payer tous les frais que ces passages causeront.

25. L'article 6 du traité de Jonkoping, concernant le cours des postes, est supprimé, les rapports réciproques cessant par la cession de la Norwège.

26. Tout fonctionnoire employé en Norwège, qu'il soit Norwégien ou Danois, peut avoir son congé, s'il le demande dans l'espace d'une année après la ratification du présent traité. La même

chose aura lieu à l'égard des Norwégiens employés en Danemarck: on ne pourra leur faire aucun reproche à cet égard. Les conditions de cet article sont également applicables aux personnes employées en Poméranie, qu'ils soient Suédois ou Pomeraniens.

27. Les traités de paix conclus entre les prédécesseurs de LL. MM. Suédoise et Danoise; savoir, notamment celui de Copenhague, du 27 mai 1662; ceux qui furent signés à Stockholm le 3 juin et à Friedrichsbourg le 3 juillet 1720, ainsi que celui de Jonkoping du 10 décembre 1809, sont, par le présent article, rétablis dans toute leur vigueur, forme et clauses, autant qu'ils ne sont pas contraires aux stipulations du présent traité.

28. Les ratifications du présent traité seront échangées à Copenhague dans l'espace de quatre semaines du jour de leur signature, ou plus tôt si faire se peut.

En foi de quoi, nous, soussignés, en vertu de nos pouvoirs, avons souscrit le présent traité de paix et y avons apposé nos sceaux.

Fait à Kiel, le 14 janvier 1814.

Signé G. Baron DE WETTERSTEdt.

EDMOND BOURKE.

Article séparé.

S. M. le Roi de Danemarck, comptant avec confiance sur la médiation amicale de S. M. le Roi de Suède et de S. M. le Roi de la Grande-Bretagne pour rétablir, aussitôt que possible, tous les rapports de paix et d'amitié entre S. M. le Roi de Danemarck et LL. MM. l'Empereur de Russie et le Roi de Prusse, ainsi qu'ils avoient lieu avant la guerre, S. M. le Roi de Danemarck consent à faire sur-le-champ cesser les hostilités entre ces puissances comme alliées de la Suède et de la Grande-Bretagne. Toutes les prises faites après la signature du présent traité seront respectivement rendues. Le présent article séparé a la même vigueur comme s'il avoit été inséré mot à mot dans le traité de paix qui a été signé aujourd'hui, et sera en même temps ratifié.

En foi de quoi, nous, soussignés, en vertu de nos pouvoirs, avons signé le présent article séparé, et y avons apposé notre sceau.

Fait à Kiel, le 14 janvier 1814.

Signé G. Baron DE WETTERSTEDT;

Edouard BoURKE.

PIÈCES

RELATIVES A LA HOLLANDE.

No I.

Détail de ce qui s'est passé à l'audience que Napoléon Buonaparte donna à Breda le 6 mai 1810, dans la salle du barreau de la cour de justice (i).

NAPOLEON, conduisant par la main l'Impératrice Marie-Louise, et suivi du Roi Jérôme, de la Reine son épouse, du Prince Eugène qui donnoit la main à la Duchesse de Montebello, entra dans la salle du barreau, où étoient assemblés les grands-dignitaires de l'Empire, le Prince de Neuchâtel, le Duc de Bassano, les

(1) Ce morceau n'est pas officiel, mais des personnes dignes de foi en garantissent l'exactitude : il rappelle, par l'extravagance des propos tenus à cette audience par J'Empereur Napoléon, le fameux discours entrecoupé qu'il prononça lors de la dissolution du corps législatif, et dont les étrangers persistent à révoquer en doute l'authenticité.

maréchaux Ducs d'Istrie et de Frioul, le ministre de l'intérieur, le Comte de Bondi, chambellan de service, le Marquis d'Argenson, préfet des Deux-Nethes, une dame du palais, une dame d'atour, et quelques autres personnes de la cour; les membres de la cour de justice du département, ceux du tribunal civil, les échevins, le clergé catholique, qui n'étoit pas en costume, les pasteurs de l'Eglise réformée, qui, par ordre supérieur, étoient en costume, et les consistoires protestans. Toutes ces personnes étoient rangées en cercle dans l'intérieur de la salle; en dehors du barreau il y avoit encore quelques autres corps, et diverses autres personnes.

L'Impératrice s'assit. Napoléon, faisant surle-champ le tour du cercle, adressa ces mots au président de la cour d'appel : Vous êtes le président de la cour d'appel? — « Oui, Sire. »

Combien d'âmes y a-t-il sous votre juridiction? Quatre cent mille, Sire. »

((

Où en appelle-t-on de vos sentences? — « A "Amsterdam. ».

Combien de membres êtes-vous? << Neuf,

<< Sire. >>

Puis, passant outre, il s'arrêta devant le vi

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