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tation de denrées coloniales provenues de pays dont les gouvernemens n'auroient pas pris part à la mesure générale. Il ne fit d'objection contre aucune de ces mesures; mais comme c'étoit la première fois que son esprit avoit été fixé sur ce sujet, je ne peux en rien conclure sur l'accueil que ces mesures éprouveront de sa part lorsqu'elles lui seront proposées officielle

ment.

Signé CASTLEREagh.

No XV.

Lettre du duc de Wellington au vicomte Castlereagh, en date de Paris, le 4 septembre 1814 (1).

J'AI l'honneur de vous transmettre une lettre de S. M. T. C. au Prince-Régent, relative au commerce des esclaves, avec une copie de la même que j'ai reçue la nuit dernière du prince

de Bénévent.

J'ai l'honneur, etc.,

(1) Traduit de l'anglois.

Signé WELLINGTON.

ANNEXE.

Lettre du roi de France au Prince-Régent de la Grande-Bretagne, du 2 septembre 1814.

MONSIEUR MON FRÈRE,

Le duc Wellington m'a remis la lettre par laquelle vous m'engagez à joindre mes efforts aux vôtres pour hâter le moment de l'abolition totale de la traite des Nègres. J'ai pris aussi connoissance des différentes pièces qui se rapportent au même objet, et qu'il étoit chargé de me communiquer. Vous rendez justice aux sentimens de mon cœur, en me croyant disposé à adopter toutes les mesures propres à assurer le repos et le bonheur de l'espèce humaine, et en particulier à concourir à l'extinction d'un commerce qui la flétrit; et c'est surtout lorsqu'il s'agit de me concerter avec vous pour atteindre un but aussi salutaire, que vous me trouverez toujours empressé de vous seconder, assuré comme vous l'êtes déjà, que, d'accord avec vous sur le principe, je n'ai dû mettre un délai à l'abolition finale et absolue de la traite des Noirs, en ce qui concerne la France, que pour prévenir l'effet de cette mesure comme

subite, vous pouvez l'être encore que pendant ce délai même la traite n'aura lieu que sous des restrictions graduelles : que soit dans nos colonies, soit dans cette partie de la côte d'Afrique où l'on est déjà parvenu à y substituer un commerce d'une autre et meilleure nature, je porterai mes soins à la décourager; et que les moyens dont je m'occupe pour parvenir à la fin que nous nous proposons, vous en offriront sous peu la preuve la plus convaincante. Enfin regardant comme celui de l'humanité entière l'honorable intérêt que vous et votre nation prenez l'accomplissement de cette noble entreprise, je me trouverois heureux de pouvoir, dans cette occasion, vous donner un nouveau témoignage de l'inaltérable amitié et de la parfaite estime avec lesquelles je suis,

Monsieur mon frère,
Votre bon frère,

Signé LOUIS.

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No XVI.

Dépêche du duc de Wellington au vicomte de Castlereagh, en date de Paris, le 29 septembre 1814 (1):

MYLORD,

J'ai l'honneur de vous adresser copie d'une note que j'envoyai, le 26 de ce mois, à M. le comte de Jaucourt, pour demander réponse à ma note du 26 août, relative au commerce des esclaves, ainsi que copie de la réponse de ce ministre.

J'ai l'honneur, etc.

Signé WELLINGTON.

ANNEXE I.

Lettre du duc de Wellington au comte de Jaucourt, en date de Paris, le 26 septembre 1814.

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Je demande la permission de rappeler à V. E. qu'il s'est passé un mois depuis que j'envoyai au prince Talleyrand une note sur le commerce des esclaves sur la côte d'Afrique.

(1) Traduite de l'anglois, ainsi que l'annexe 1.

Cette note proposa divers arrangemens à soumettre à S. M. T. C. lesquels, ainsi que je l'ai cru entendre, ont en général reçu son approbation; mais il seroit beaucoup à désirer que je fusse mis à même de l'annoncer officiellement à ma cour, et je vous serai trèsobligé si vous voulez me faire avoir une réponse à la note du 26 août.

J'ai l'honneur, etc.

Signé WELLINGTON.

ANNEXE 2.

Réponse du comte de Jaucourt à la lettre précédente, en date du 27 septembre 1814.

MYLORD,

J'ai la lettre reçu

que V. E. m'a fait l'honneur de m'adresser en date d'hier pour rappeler la note relative à la traite des Nègres, qu'elle avoit passée, le 26 août, à M. le prince de Talleyrand.

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Avant de répondre officiellement à V. E., M. le prince de Talleyrand avoit cru devoir demander au ministre de la marine quelques renseignemens sur les moyens d'exécuter les mesures qu'elle proposoit dans cette note, et le Roi s'est montré disposé à adopter.

que

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