Page images
PDF
EPUB

les mauvaises conséquences qui résulteroient d'un plus long délai dans l'adoption des mesures propres à prévenir la traite sur cette côte, sur le principe desquelles on étoit d'accord, et dont on avoit promis la prochaine exécution.

M. de Blacas me promit de soumettre le papier au Roi, et d'instruire S. M. de ce que j'avois dit.

Je ne pus voir qu'aujourd'hui M. de Jaucourt; je le pressai, de la manière la plus forte, de nous faire avoir une réponse décisive sur cet objet. Je suis fâché pourtant de devoir dire que la chose est au même point où elle étoit, savoir au département de la marine, et que quoique M. de Jaucourt me promit de se donner toutes les peines pour obtenir un rapport de ce département, il m'est impossible de m'abandonner à l'espoir d'avoir la décision du gouvernement aussitôt que je le souhaite.

V. S. peut être persuadée que je ne perdrai aucune occasion qui s'offrira pour presser les ministres du Roi de terminer l'affaire.

Signé WELLINGTON.

[ocr errors]

No XIX.

Extrait d'une dépêche du même au même, en date de Paris le 13 août 1814 (1).

MYLORD,

Je visitai M. de Jaucourt hier, pour savoir. quelles démarches ont été faites depuis la dernière fois que je l'ai vu, pour restreindre la traite des Noirs sur la côte nord de l'Afrique. Il me communiqua une lettre qu'il a écrite áu département de la marine pour lui faire connoître les engagemens pris par le Roi et M. de Talleyrand, et pour presser la prompte adoption de mesures pour les mettre en exécution.

V. S. peut être assurée que je ne manquerai pas d'appeler l'attention du gouvernement sur cet objet, et de mettre en avant chaque argument qui pourra l'engager à tenir ce qu'il a promis.

J'ai l'honneur, etc.

Signé WELLINGTON.

(1) Traduit de l'anglois, ainsi que les n° XX et XXI.

TOME VII.

8

[ocr errors]

No XX.

Extrait d'une dépêche du même au même, er date de Paris, le 20 août 1814.

Je n'ai pas encore reçu de réponse relativement à la restriction de la traite des Noirs sur la côte nord de l'Afrique, quoique j'en aie deux fois pressé M. de Jaucourt depuis qu'il m'a montré la copie de sa lettre à M. Ferrand.

V. S. observera dans les journaux de ce jour à quel degré l'opinion publique est montée sur cet objet. On l'a discuté, dans la chambre des députés, avec beaucoup de chaleur, et de défaveur envers le gouvernement britannique.

Signé WELLINGTON.

No XXI.

Extrait d'une dépêche du même au même en date de Paris, le 3 novembre 184.

MYLORD,

J'ai l'honneur de vous transmettre copie d'une lettre de M. de Jaucourt, avec ses incluses; vous trouverez parmi les dernières les ordres

1

donnés par le ministre de la marine, pour borner la traite françoise sur la côte d'Afrique, à la partie située au sud du cap Formosa.

pour

s'assurer

que

V. S. observera qu'il reste beaucoup à faire les ordres donnés seront sévèrement exécutés, et pour faire prononcer la condamnation des vaisseaux négriers surpris sur le fait de la désobéissance, ainsi qu'en faveur des esclaves capturés; je vais immédiatement entamer avec le gouvernement françois une discussion pour cet objet.

Signé WELLINgton.

ANNEXE I.

Lettre du comte de Jaucourt au duc de Wel

lington, en date de Paris,

date de Paris, le 2 novem

bre 1814.

MYLORD,

J'ai eu l'honneur de prévenir V. E. que je demandois au ministre de la marine les renseignemens sur les mesures qu'il avoit prises pour remplir les intentions du Roi relativement à la traite.

Il vient de m'adresser l'extrait de la corres

pondance qu'il a eu l'occasion d'entretenir à ce sujet, et dans laquelle se trouvent consignés les principes du gouvernement, et les ordres qu'il donne en conséquence.

[ocr errors]

1 J'ai l'honneur de transmettre cet extrait à V. E.; elle y trouvera sans doute la preuve de la franchise de nos intentions sur ce qui tient à l'exécution des clauses convenues.

J'ai l'honneur, etc.

Signé JAUCOURt.

ANNEXE 2.

Lettre du comte de Ferrand au comte de Jaucourt, datée de Paris, le 22 septembre 1814.

Chargé, Monsieur, du ministère de la marine, par interim, durant la maladie de M. de Malouet, et depuis sa mort, je me suis occupé des affaires de ce ministère qui exigeoient une expédition journalière. Tout ce qui concernoit le départ des bâtimens pour les colonies orientales et occidentales, dont la France reprend possession, a particulièrement attiré mon attention, et je n'ai pu en donner beaucoup

« PreviousContinue »