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toriseroit pas, il est vrai, les ministres à demander au parlement qu'il garantit l'emprunt proposé de dix millions de dollars; cependant, au défaut même de cette garantie, le gouvernement seconderoit la négociation d'un emprunt en Angleterre contre la sûreté que l'Espagne pour-roit offrir; mais il est bon d'avertir V. E., que d'après l'opinion des personnes les mieux instruites, un emprunt de ce genre ne réussiroit pas.

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Voici le résultat de ce raisonnement: 1o V.E. est autorisée à compléter les paiemens pour les subsides jusqu'au 1er août, à raison de 2 millions de liv. sterl. pour l'année, jusqu'au 1er janvier dernier. Pour vous aider à établir ce compte, vous allez recevoir celui des munitions, habillemens, armes, etc., qui ont été fournis d'ici pour le service de l'Espagne dans ladite période. 2° Vous pouvez promettre les termes restans des subsides pour le reste de l'année, à condition que l'Espagne s'engagera à abolir la traite au bout de cinq ans, en la bornant en attendant à la côte sud de la ligne, et en consentant à un système combiné pour renforcer réciproquement cette restriction. 3o Dans le cas où l'Espagne aboliroit sur-le

champ la traite, vous assurerez la cour de Madrid qu'en revanche le gouvernement se croira justifié à proposer au parlement, pour le service de S. M. C., l'emprunt de 10 millions de dollars au crédit solidaire des deux états. Il ne me reste plus que de représenter à V. E. combien il est important, je dirai presque nécessaire, que l'Espagne adopte, dans l'intérieur et à l'extérieur, un système libéral de gouvernement, si elle veut donner aux ministres de ce pays-ci le pouvoir de lui procurer l'assistance dont il est question plus haut. Si l'Espagne persévéroit dans son système actuel, ou si elle adoptoit des mesures pour diminuer nos relations commerciales, les serviteurs du Prince-Régent ne se verroient pas en état de remplir les vœux du gouvernement espagnol. Signé CASTLEReagh.

No XXVIII.

Lettre de W. Hamilton à sir Henry Wellesley, datée du département des affaires étrangères, le 4 août 1814 (1).

LE Vicomte Castlereagh me charge d'adres

(1) Traduite de l'anglois.

ser à V. E. la carte ci-jointe d'Afrique, renfermant des notices sur la question de la traite des Noirs, abandonnée par d'autres puissances et continuée par les Portugais.

J'ai l'honneur, etc.

Signé W. HAMILTON.

No XXIX.

Dépêche de sir Henry Wellesley, adressée au vicomte Castlereagh, en date de Madrid, le 25 août 1814 (1).

17

MYLORD,

Les dépêches de V. S. me furent remises le de ce mois par M. Dawkins.

Après les avoir lues avec attention, je saisis la première occasion pour voir le duc de SanCarlos, et lui fis connoître le peu d'espoir qu'il y avoit, vu la disposition actuelle du parlement et de la nation sur la question de la traite des esclaves, que les ministres du Prince-Régent pussent tenter à engager le parlement à lever un emprunt pour un état qui continue à faire ce commerce. Je lui dis également que les mêmes motifs ne permettroient pas au gouvernement de S. M. d'accorder une avance

(1) Traduite de l'anglois.

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d'argent, à moins qu'on ne pût engager le gouvernement espagnol à se rapprocher du système de la Grande-Bretagne.

Je déclarai alors que le gouvernement de S. M. sera prêt à continuer les subsides à l'Espagne pour le reste de l'année, et à proposer au parlement de lever un emprunt de 10 millions de dollars pour le service de S. M. C., sur le crédit solidaire des deux états, aux conditions suivantes :

1° Que l'Espagne abolisse sur-le-champ la traite des Noirs;

2° Que les relations commerciales entre les deux nations soient mises sur un pied libéral, et que, jusqu'à l'époque où l'on aura conclu un traité de commerce, la Grande Bretagne sera autorisée à commercer avec l'Espagne sur le pied de la nation la plus favorisée, et qu'un article exprimant cette condition soit inséré dans le traité de Madrid du 6 juillet..

J'ajoutai que, pour donner aux ministres le pouvoir de fournir à l'Espagne l'assistance qu'elle demandoit, il étoit nécessaire d'adopter, dans l'intérieur et à l'extérieur, un système dé gouvernement plus libéral.

Dans le cours de notre conversation sur ce

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sujet, je me servis des argumens indiqués dans les dépêches de V. S. en faveur de l'abolition

du commerce des esclaves, et j'assurai le duc de San-Carlos que les efforts de presque toutes les puissances dont les intérêts forment l'objet des discussions du prochain congrès, se réuniront pour mettre fin à ce commerce.

J'ai l'honneur, etc.

Signé HENRY Wellesley.

No XXX.

Dépêche du même au même, datée de Madrid, le 25 août 1814 (1):

MYLORD,

Voici copie d'une note que j'ai adressée au duc de San-Carlos, et dans laquelle je lui fais connoître les conditions auxquelles les ministres de S. M. R. le Prince-Régent se croient autorisés à proposer au parlement un emprunt pour le service de l'Espagne, et à compléter les paiemens des subsides pour le reste de l'année 1814.

Signé WELLESLEY.

(1) Traduite de l'anglois, ainsi que l'annexe.

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