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M. Despretz 4, M. Babinet 3, M. de Mont-Ferrand 1. M. POUIL LET sera présenté au ministre.

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Du 14. MM. VERDÉ, DELISLE et COTTEREAU déposent un paquet cacheté contenant des recherches sur l'emploi therapeutique de l'iodure de plomb.-M. VAMURE PICQUOT demande que l'Académie fasse examiner les productions naturelles rapportées de ses voyages dans l'Inde. (MM. Cuvier, Geoffroy SaintHilaire et Duméril, commissaires.) — M. Fuss, secrétaire perpétuel de l'Académie de Saint-Pétersbourg, pour répondre aux désirs de l'Académie des Sciences de Paris, concernant le cholera-morbus, s'est adressé au ministre de l'intérieur de Russie et l'a prié de lui communiquer tous les renseignemens officiels qu'il a recueillis. — M. BARBIER envoie de nouveaux tableaux de typographie confidentielle qui sont renvoyés à l'examen de MM. Sylvestre et Flourens. — M. Magendie annonce, d'après une lettre qu'il a reçue de Moscou, que le cholera-morbus y a entièrement cessé. - M. Sérullas communique de nouvelles observations sur l'acide perchlorique qu'il vient d'obtenir à l'état concret et cristallin. — M. GIRARD lit un rapport sur un mémoire de M. FRÈRE DE MONTIZON, qui propose à l'Académie de réclamer, au nom de la section des Sciences mathématiques, et à l'occasion de la prochaine émission de nouveaux métalliques, que le système monétaire soit mis en concordance avec les mesures métriques linéaires comme il l'est déjà avec les mesures métriques de poids. Il annonce qu'en augmentant ou en diminuant de un à trois millimètres au plus le diamètre actuel de nos différentes pièces de monnaie, on pourrait leur en donner un qui serait un sous-multiple exact du mètre, ce qui permettrait de reproduire aisément entre les mains du travailleur ou du simple ouvrier la valeur exacte de cette unité de mesure. Voici les conclusions du rapporteur: « M. Frère de Montizon, en proposant de rendre le diamètre de toutes nos pièces de monnaie sous-multiple de notre unité de mesure linéaire pour la commodité des ouvriers qui n'auraient pas d'autre moyen de retrouver cet étalon, ne propose donc rien qui n'existe déjà dans notre système actuel, et comme il n'y a aucun parti à tirer de ce qui existe pour en déduire, dans l'usage ordinaire, la longueur de notre unité de mesure métrique, nous pensons qu'il est inutile, dans l'intérêt des ouvriers, de changer le diamètre de nos pièces de monnaie, tel qu'il a été fixé par l'arrêté du gouvernement

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du 28 germinal an xi, et qu'en conséquence il n'y a aucune suite à donner pour l'Académie à la proposition que M. Frère de Montizon lui a adressée. »>

- Du 21. M. l'ambassadeur de Russie fait passer de la part du ministère russe un ouvrage publié par le Conseil sanitaire de l'empire sur le cholera-morbus, et un Mémoire en français en date du 11 janvier sur le même sujet. M. DE HUMBOLDT présente sa carte hypermétrique de la Cordillière des Andes, depuis le rocher de Diego Ramirez ou les îles volcaniques de la Nouvelle-Shetland, jusqu'à l'isthme de Panama dont les hauteurs ont été récemment déterminées par un nivellement géométrique fait d'après les ordres de Bolivar, par MM. Lloyd et Falmure. M. de Humboldt offre des éclaircissemens géologiques sur le relèvement de la chaîne des Andes, ses ramifications et ses noeuds en forme de filons. Il décrit les sénils ou arêtes qui rattachent à travers des plaines deux systèmes isolés de montagnes (la Parama et celles du Brésil) aux Andes de Tumana et de Cochabamba. Il compare ces sénils à quelques phénomènes géologiques de la steppe des Kerghises, à cette prétendue chaîne que l'on croit, dans le nord de l'Asie, lier l'Oural et l'Atlas, et qui n'est qu'une arête partageant les eaux entre l'Obi et le lac Aral. - MM. de Prony et de Girard font un rapport suivant sur les timbres coïncidens de M. Dupeyrat, qu'ils regardent comme fort ingénieux et dignes des encouragemens de l'Académie. La section de géométrie présente M. SAVARY pour la chaire de Géodésie de l'École Polytechnique. L'élection aura lieu dans la prochaine séance.

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-Du 28.-M. GEOFFROY SAINT-HILAIRE lit un mémoire intitulé: Du degré d'influence du monde ambiant pour modifier les formes animales composant le caractère philosophique des faits différentiels.-L'Académie procède au scrutin pour la nomination d'un candidat à la profession de Géodésie à l'École Polytechnique; M. SAVARY réunit la majorité des suffrages, et sera présenté au ministre.— M. MIRBEL lit une lettre qu'il a reçue de M. AMICI, sur les mouvemens que M. SELNILTZ a observés dans la chélidoine. M. AMICI pense que ces mouvemens doivent être attribués à des variations irrégulières de température. — M. RɛBOUL, Correspondant, lit l'analyse d'un Mémoire qu'il a fait sur les terrains tertiaires de la première époque. A. MICHELOT.

Société de la Morale chrétienne.

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737 Programme d'un prix de 500 francs, offert par un membre de la Société à l'auteur du meilleur mémoire SUR LES MOYENS D'AMÉLIORER LE SORT DES AVEUGles pauvres, EN FRANCE.-L'objet de ce concours présente l'une des questions les plus pratiques, et malheureusement les moins étudiées de la philantropie. Il s'agit de remédier à l'état d'inertie et de misère où sont retenus en France les aveugles pauvres, faute d'une éducation et d'une industrie spéciales, dont ils sont incontestablement susceptibles, et que doit leur procurer la charité ou plutôt la justice chargée de présider à l'ordre social.

Un aveugle-né, M. Jean-Isaac ROCQUE, de Montauban, offrit, en 1828, à la Société de la Moraie chrétienne les fonds d'un prix qu'il désirait poposer pour le meilleur travail sur cette matière. (Voyez le no 59, pag. 157 du Journal de la Société.)

Un programme, distribué au commencement de 1829, résumait en ces termes la question mise au concours :

1o. Quels seraient les meilleurs procédés pour procurer aux aveugles pauvres les moyens de s'occuper utilement, selon les différences du sexe, de l'âge, de l'éducation reçue, et des diverses aptitudes naturelles?

2o. Quelles mesures devraient être prises par les administrations locales, pour réaliser en France les améliorations que réclame l'état des aveugles pauvres?

3o. Quelles sont les dispositions qu'on pourrait emprunter avec avantage à la législation et aux usages des autres pays?

Un motif de reconnaissance et d'équité avait fait signaler, dans ce programme, le seul établissement qui ait été fondé en France d'après des vues bienfaisantes, qu'il faudrait pouvoir étendre également à toutes les provinces, l'Institution royale des jeunes aveugles. « Cette école, disait-on, si recommandable par son économie intérieure, par ses méthodes ingénieuses et variées, mériterait sans doute d'exciter l'émulation des administrations départementales, auxquelles elle pourrait offrir, pour des établissemens analogues, un modèle précieux et d'importans secours. Malheureusement, elle est restée jusqu'ici peu connue et entièrement isolée. Quelques démarches pour étendre son exemple et son influence, tentées auprès du précédent ministère (celui de M. Corbière), n'en ont pu être accueillies. »

Au reste, cet exemple était proposé aux concurrens, plutôt

comme un utile sujet d'observations, que comme le terme ou la règle des idées qu'ils auraient à proposer.

La Société d'encouragement pour l'industrie nationale ayant déjà ouvert un concours et décerné un prix, il y a quelques années, sur une question semblable, les Mémoires conservés au secrétariat de cette Société offriraient encore une ressource dont il serait facile de faire usage.

Deux Mémoires, envoyés à la Société de la Morale chrétienne, n'ayant pas été jugés dignes du prix, malgré des mérites divers qui font souhaiter que leurs auteurs étudient plus profondément la matière, le concours est ouvert de nouveau pour toute l'année 1831.

Les Mémoires devront être adressés, francs de port, à l'agent de la Société. Les auteurs y joindront un billet cacheté, renfermant leur nom et leur adresse, et portant pour suscription une épigraphe répétée en tête du Mémoire.

FONDATION PROGRESSIVE, d'abord de CINQ MILLE, et plus tard, DE QUARANTE MILLE BIBLIOTHÈQUES COMMUNALES, au moyen d'une ASSOCIATION d'amis de l'instruction populaire, de l'ordre public et de la liberté; et D'ACTIONS INDIVIDUELLES, de 15 fr. l'une, payables, si on le préfère, en trois ans, à raison de 5 fr. par année. C'est peu d'avoir multiplié les écoles élémentaires d'enseignement mutuel et les écoles primaires et communales, dont le nombre est encore, en France, si fort au-dessous des besoins réels de la population, à mesure qu'on augmente le nombre des personnes qui savent lire et écrire, il faut augmenter aussi le nombre des ouvrages renfermant des notions essentielles et usuelles, et multiplier dans la même proportion les exemplaires de ces ouvrages et les moyens de les rendre facilement accessibles et d'en favoriser la propagation et la circulation. Sans quoi, le bienfait de l'instruction resterait incomplet, et à peu près stérile et sans résultats. On a souvent projeté, par ce motif, de fonder des bibliothèques populaires, des bibliothécaires élémentaires, des bibliothèques pour les communes; et plusieurs tentatives de ce genre ont obtenu quelque succès. Nous citerons spécialement les petits livres publiés par les soins de la Société établie à Paris pour l'amélioration de l'instruction élémentaire. Les ouvrages, assez nombreux, proposés pour sujet de prix par la So

ciété de la Morale chrétienne, et dont plusieurs, après avoir été · couronnés ou mentionnés honorablement par cette Société, ont été publiés en France, en Suisse, en Belgique, etc.; les petits volumes imprimés sous les auspices et par les soins de la Société des méthodes d'enseignement, dont le principal fondateur, M. DE LASTEYRIE, toujours animé par des intentions patriotiques et généreuses, ami constant et éclairé de l'instruction populaire, a déjà rendu, sous ce rapport, et continue à rendre d'importans services à la cause si intéressante, et si long-tems négligée, de la propagation des lumières dans les classes laborieuses. Nous citerons aussi la Bibliothèque de famille, dont il a été publié quatre volumes, par Mme Louise SWANTON-BELLOC, qui a aussi traduit et publié plusieurs ouvrages anglais, rapportés au même but, parmi lesquels on doit distinguer des Contes pour les enfans, et Les jeunes industriels, de miss Maria ED

GEWORTH.

Des entreprises bienfaisantes, dirigées dans le même esprit et vers le même but, ont été formées, en Suisse, principalement à Genève et dans les cantons de Vaud, d'Argovie et de Zurich; à Liége, en Belgique; en Hollande; et surtout en Angleterre, où les établissemens, connus sous le nom de Circulating library (bibliothèques mises en circulation), et la belle association, placée sous les auspices de l'illustre M. BROUGUAM, aujourd'hui lord chancelier pour la propagation des connaissances usuelles et des ouvrages qui en exposent l'histoire, les élémens et les notions pratiques, ont obtenu l'approbation unanime, de puissans encouragemens et de nombreux souscripteurs. L'Encyclopédie de Cabinet (The cabinet Cyclopædia), publiée par l'un de nos correspondans, le docteur LARDNER, professeur à l'Université de Dublin, et ensuite à celle de

Londres, ne doit pas être oubliée, quoiqu'elle s'adresse à une autre classe de lecteurs, et qu'elle convienne plutôt, comme la Revue Encyclopédique elle-inême, aux hommes éclairés et à ceux que l'on est convenu d'appeler gens du monde.

Deux français, déjà connus par de grands services publics: l'un M. GRILLE, d'Angers, long-tems chef d'une branche importante de l'administration au ministère de l'intérieur, et à qui l'on doit beaucoup de créations utiles et quelques ouvrages estimés; l'autre, M. JULLIEN, de Paris, fondateur-directeur de la Revue Encyclopédique depuis plus de douze ans, et chargé,

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