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Marie-Gertrude Lanchals, issue d'ancienne noblesse militaire, fille de messire Philippe, chevalier, seigneur d'Olsenne, Dentergem, Gotthem, etc., et de dame Florence de Gruthère, dame héritière d'Exaerde, etc. Ledit François de Kinschot avait épousé en secondes noces dame Angéline-Hélène d'Oyenbrugge, chanoinesse de Moustier, dont deux filles qui sont mentionnées à la lettre P ; il épousa en troisièmes noces dame Anne-Catherine de Berg-deTrips, qui lui survécut.

II° Isabelle de Kinschot, mourut célibataire.

III° Anne Marie, religieuse aux Annonciades à Bruxelles.
Et IV° Jean-Baptiste, mort sans laisser de postérité.

P. I Dame Anne Thérèse Hyacinthe de Kinschot (Anna-Françoise, selon le Théâtre de la Noblesse de Brabant, article Douglas), comtesse de St.-Pierre-Yette, baronne de Rivière, dame de Ganshorn, Ham, Bever, Clercamp, Relegem, etc., épousa Messire Paul-Philippe de Villegas, seigneur de Luttre, etc., fils de Paul-Melchior, baron d'Hovorst, seigneur de Viersel, Wester Bouchout, etc., conseillier et commis des domaines et finances du roi, et de dame Marthe-Isabelle d'Ophem, fille unique et héritière du chevalier Jacques d'Ophem, et de dame Elisabeth Vits. Le dit Paul-Melchior de Villegas avait été créé baron de sa terre d'Hovorst, en Brabant, par lettres patentes du roi Charles II, en date du 15 janvier 1675; il était issu de Don Pedro Ruitz de Villegas, chevalier de l'ordre militaire de la Bande, seigneur de Munam, de Caraçena et de la ville de Villegas, dans l'Asturie, de Santillana, Adelantado-mayor de Castille sous les rois Alphonse XI et Pierre-le-Cruel, et époux de dona Teresa de la Vega, fille unique du fameux don Gonzalo Ruiz de la Vega. Le susnommé Paul, Philippe de Villegas et sa femme Anne-Thérèse de Kinschot eurent six enfants mentionnés à la lettre Q.

II° Françoise-Caroline de Kinschot, fille cadette de François et de sa seconde femme A. H. d'Oyenbrugge.

Q. I° Messire Gérard-François-Balthazard de Villegas, héritier du comté de St.-Pierre-Yette et de la baronnie de Rivière,

épousa dame Anne-Marie de Pape, fille de Pierre-Martin, conseiller de Brabant, et de Jeanne-Marie Maes.

2° Gaspard Joseph de Villegas, conseiller de Brabant, fut créé vicomte de Villegas par lettres patentes du 20 octobre 1731, et mourut sans postérité le 1 janvier 1738. Il avit épousé Marie Françoise de Coxie, qui se maria en secondes noces à Charles Ferdinand, dit le chevalier de Herzelles, dont elle n'eut également pas d'enfants. Elle était fille d'Albert de Coxie, seigneur de Morsele, etc., président du conseil privé aux Pays-Bas, et conseiller d'état, et de Claire-Thérèse Stalins.

3o Philippe-Emanuel de Villegas, seigneur de Clercamp, fut marié et laissa de la postérité.

4° Jean-Dominique-Joseph de Villegas, épousa, en 1723, dame Marie-Anne-Thérèse du Bois, dit Vanden Bossche, dont postérité.

5o Dame Reine-Charlotte de Villegas, née en 1689, morte en 1746, avait été mariée trois fois en premières noces à Messire Charles-Léopold de Fierlandt, en secondes à Messire Jean-Antoine de Varick, et en troisièmes à Amé-Louis-Edouard, comte de Halmale.

Et 6o Demoiselle Marie-Anne de Villegas.

EXTRAIT

DE LA

CORRESPONDANCE DE L'ACADÉMIE.

La Société des antiquaires de Zurich exprime, par l'organe de son honorable président, M. Keller, combien elle attache du prix aux relations qu'elle a établies avec l'Académie. Elle fait parvenir différentes publications, et annonce l'envoi très-prochain d'un nouveau volume qu'elle a mis sous presse. « Nous espérons, dit M. Keller, dans une lettre adressée à M. le président, que les recherches contenues dans ces quatre volumes ne seront pas tout-à-fait sans intérêt pour les membres de l'Académie d'Archéologie........ » Par la même occasion, la Société des antiquaires de Zurich adresse des remercîments au nom de ses membres qui ont été associés à l'Académie, et qui, par conséquent, seront inscrits dans le tableau.....

M. le chanoine de Vroye, admis dans le temps au nombre des membres honoraires de l'Académie, remercie également d'avoir reçu cette marque de haute estime.

M. Alexandre Schaepkens, membre correspondant, adresse à l'académie une lettre au sujet d'une pierre sépulcrale trouvée récemment dans un champ cultivé près de Maestricht, où elle a été enterrée et oubliée depuis un siècle. Nous nous plaisons à donner quelques extraits de cette communication. « Cette pierre couvrait jadis, rapporte notre honorable confrère, le tombeau des barons

d'Eynatten, seigneurs du faubourg de St.-Pierre, lorsque l'ancienne église près de la forteresse de Maestricht existait encore à l'endroit où l'humble chapelle dédiée à St.-Lambert l'a remplacée. La noble et ancienne famille d'Eynatten, autrefois regardée comme une des plus illustres du Limbourg, était alliée à celle des comtes de Mérode, ainsi que l'indique l'inscription de la pierre dont il s'agit. Elle résidait à l'ancien château de Caster et à celui de Lichtenberg, situés très-près l'un de l'autre 1. Cette pierre a été miise à nu par les travaux du canal latéral de la Meuse...... Fermant encore au XVIIIe siècle la tombe des seigneurs d'Eynatten, que l'on enterrait dans le caveau des anciens comtes de St.-Pierre, elle aura occupé la place du tombeau primitif d'Aper, père de St-Lambert, qui fut enterré d'abord clandestinement dans l'église de St-Pierre. Il s'y attache donc un intérêt tout particulier à cause de la mémoire du martyr dont les restes ont été transférés par St.-Hubert à Liége, et qui est le patron de cette noble cité. . . Les armes de la famille d'Eynatten occu

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pent la moitié du parallélogramme encadré d'une bande sur laquelle est inscrit en caractères gothiques: Hijr lygt begraven Joncker Herman Va. Eynatte heer tot. . . . L'inscription suivante, moins ancienne, y est tracée en caractères latins: Hier ligge begrave den wol Edele geboeren Heer Frederick Van Eynaten, baron Van Nieuwstadt Heer tot Gerdingen starf A° 1640 den 1en octobre ende de Edele Geboeren vrouwe mevrouwe Beatrix Baronnesse de Merode syn Huysvrouwe starf A° 1647 den 1e Juny. Bidt Godt voor de Siel. » M. Schaepkens parle

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1 Lichtenberg est situé près de Maestricht dans un site admirable, et offre des ruines bien intéressantes, que M. Schaepkens reproduit avec talent dans son Album de vues dans le Limbourg. « Ce vieux manoir, dit M. Schaepkens, rappelle les plus grands souvenirs, tels que le séjour des Romains dans ces contrées et la famille de St.-Lambert, dont le père était le seigneur de cet endroit. Ces ruines appartiennent aujourd'hui à M. Coenegracht de Haut weert, et sont conservées par cet ami des arts. »

Note du Secrétaire-perpétuel de l'Académie.

avec une juste indignation du peu de respect que l'on montre pour les tombeaux. Il dit avec raison : « il a y des personnes qui sans le moindre scrupule s'emparent, pour un usage profane et ignoble, de ces grandes et belles dalles sépulcrales qui faisaient jadis l'ornement de nos églises. C'est une violation de tombeaux qui s'exerce sur l'individu qui dort sous la pierre, placée là comme le symbole du repos et de la paix pour avertir et arrêter les profanateurs. C'est en outre un acte de vandalisme qu'on commet sur quelque monument de l'histoire ou de l'art. Les pierres sépulcrales ne rappellent-elles pas, pour la plupart, des personnages marquants, des costumes, des usages, des emblêmes authentiques? Et si la personne dont le souvenir est perpétué sur la pierre, n'est pas même recommandée à la postérité par ses grands faits, ses vertus, ses talents, ses services, elle peut appartenir à une famille illustre; la date de l'inscription peut être utile à l'histoire, elle peut aider à rectifier des erreurs, servir à la science héraldique, etc. La valeur de ces sortes de monuments commence à être mieux appréciée, grâce aux sociétés archéologiques qui s'établissent aujourd'hui, à l'imitation de notre Académie. Cependant dans nos villes éloignées du centre de quelque influence artistique, ces pierres sont le plus souvent rejetées de l'enceinte sacrée, brisées et anéanties même. Heureux quand on les retrouve encore aux abords des églises !....... »

Nous pensons que personne ne peut raisonnablement se refuser à admettre que la salubrité publique commande de ne pas enterrer dans les églises, et que le législateur a fait un acte de sagesse en proscrivant cet usage. Mais M. Schaepkens est loin d'avoir tort de dire cet usage est trop antique pour qu'on s'efforce d'en effacer le souvenir : il est trop lié à l'origine de notre culte. Le cimetière ne fut-il pas le premier lieu de réunion des fidèles sous les empereurs qui persécutèrent les chrétiens, et cet usage ne s'est-il pas perpétué depuis le VIe siècle, dans les siècles suivants, d'après ce que St.-Grégoire nous apprend par l'enterrement des fidèles dans l'enceinte sacrée ? Du temps de ce pape

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