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Ministère de l'Intérieur, dans l'attribution duquel on plaça l'Établissement de Rambouil

let. Les Membres de la Commission furent conservés, et attachés à ce Ministère. Consultés sous différens titres, ils n'ont cessé de proposer des vues et d'exécuter des expériences à la faveur des moyens que leur offroit l'Établissement: le plus souvent les Ministres adoptèrent leurs plans d'amélioration, et particulièrement deux de nos collègues de l'Institut et de la Société d'Agriculture, MM. François (de Neufchâteau) et Chaptal.

C'est par la réunion de ces circonstances, c'est par le concours des personnes que je viens de nommer, qu'un Établissement, le premier en ce genre qu'on ait formé en France, est parvenu au degré d'utilité qu'on lui connoît, et qui ne sera certainement point infirmé par les résultats qui suivront.

pre

De trois tableaux que je présente, le mier, intitulé: Avances du Gouvernement, se compose de la valeur locative des terres de la ferme; de la fourniture en chevaux, vaches, bê es à laine, instrumens aratoires, meubles, linge, ustensiles de cour, laiterie, granges, greniers, etc.; honoraires de l'Économe, gages et salaires des domestiques et ouvriers;

nourriture des hommes et des bestiaux jusqu'au temps où les produits ont suffi à tout; achat de grains pour les premiers ensemensemens, et de ce qu'il auroit fallu débourser chaque année pour l'impôt, si l'Établissement n'en eût pas été exempté. Voyez le premier tableau.

Au second tableau, destiné aux dépenses faites par l'Etablissement avec ses propres produits, j'ai placé tout ce qu'il a fourni, tant en bestiaux donnés, soit à des particuliers, soit pour d'autres établissemens publics, qu'en argent, grains, nourriture d'animaux ne donnant point de profit, nourriture et salaires d'hommes pour les soigner, constructions, réparations et plantations. Voyez le deuxième tableau.

J'ai réservé le troisième pour les valeurs actuelles que l'Établissement peut présenter. Elles consistent dans l'augmentation dont est susceptible la location des terres devenues meilleures ; dans le prix des diverses races d'animaux, et sur-tout des bêtes à laine; dans le mobilier, l'argent dû et la récolte en grains et fourrages qui se trouvoit dans les granges et greniers au premier Vendémiaire. Voyez le troisième tableau.

Une partie des objets qui composent ces tableaux m'étoit connue, et j'eusse et j'eusse pu les apprécier seul; mais les autres ne me l'étoient pas assez. Pour plus d'exactitude, je me suis entendu avec M. Bourgeois, Économe de l'Établissement; s'il nous est échappé quelque chose, ce ne peut être que d'une petite importance. Ce qu'il y a de certain, c'est que dans les prix et évaluations j'ai plutôt augmenté que diminué les avances du Gouvernement, et suivi la marche inverse pour ce qu'a fourni et ce que possède l'Établissement.

PREMIER TABLEAU.

Avances du Gouvernement.

A l'époque où les terres de l'Établissement lui ont été attribuées, elles pouvoient être louées ensemble 2,500 fr., dont le capital et les intérêts,

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à 5 pour 100, sont de 66,375f. 45,000 21,375 66,375

Il a été acheté en deux fois quatorze chevaux, qu'on peut estimer 500 fr. pièce, savoir: la moitié, il y a dix-huit ans, et l'autre moitié, quatre ans après...

Vingt vaches et deux tau

7,000

5,600 12,600

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Ci-contre.

reaux suisses ont été amenés du canton de Fribourg; on croit qu'elles sont revenues P'une dans l'autre à 250 fr. date de dix-huit ans.

Le Roi fit acheter en Espagne trois cent quatre-vingttrois bêtes à laine, dont dixsept sont mortes en chemin. Ce troupeau, arrivé à Rambouillet en 1786, n'a pas excédé, pour achat, conduite et quelques autres frais 16,000 fr., date de dix-huit

ans.

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52,000 26,975 78,975

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(1) Les animaux de l'importation Gilbert ne sont revenus aux souscripteurs qu'à so fr. pièce; il en a été réservé quarante pour R bouillet. D'après ce prix, je ne devrois compter que 2,000 fr. de Ramcapital pour cette avance; mais j'ai cru devoir les estimer sur le pied où j'ai payé ceux que j'ai acheté à Madame Gilbert, et qui avoient été donnés à son mari par le Duc de l'Infantado, en conséquence j'ai monté le capital de cette partie à 9,000 fr.

Société d'Agric. Tome VIII.

B

D'autre part.

Même prix pour les instrumens aratoires, et même date.

La nourriture de l'économe et celle des domestiques; les honoraires de l'un et les gages des autres jusqu'à ce que l'Établissement fût en état de nourrir et de solder tous ses employés, ont paru devoir être portés à la somme de 30,000 fr.

On ne doit compter que la nourriture de sept chevaux " et pour la première année seulement, parce que, dès la seconde, on a récolté foin et avoine i à 1 fr. 50 centimes par jour et par tête, capital

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et intérêts depuis dix-neuf ans. 3,832 3,629
Vingt vaches et deux tau-
reaux n'ont également exigé
de nourriture du dehors que
pendant une partie de la pre-
mière année; on la suppose
à raison de 100 fr.
par vache,
date de dix-huit ans.

Le troupeau de bêtes à laine, si on réunit la nourriture des agneaux à celle des brebis, malgré la perte qu'y -a causé la clavelée dont il a été atteint la première année, a pu faire dépenser 3,000 fr. date de dix-neuf ans.

Total.

7,461

2,200

1,980 4,180

3,000 2,850 5,850 127,532 76,984 204,516

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