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NOTICE

Sur les Pièces envoyées au Concours pour les Prix à délivrer par la Société, dans la Séance publique du 26 Brumaire an XIV; et Programmes de ceux proposés pour les

années suivantes.

I.

PRIX DÉCERN É.

Rapport sur le Concours ouvert relativement à l'éducation et à la multiplication des

Porcs.

LA Société avoit proposé en l'an VII un prix

de 600 francs à l'auteur du meilleur ouvrage sur l'éducation et la multiplication des porcs: ce prix devoit être décerné dans sa Séance publique de la fin de l'an X; un seul Mémoire ayant été envoyé au Concours, et ne remplissant pas le vœu de la Société, elle remit la question pour la fin de l'an XI.

Deux Mémoires lui furent adressés pour cette époque, et n'atteignirent pas encore son

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but; elle crut devoir cependant distinguer le Mémoire, No. 2, écrit en italien, et accorder à l'auteur, une médaille d'or à titre d'encouragement, pour les recherches auxquelles il s'étoit livré. Elle remit de nouveau le Concours pour la fin de l'an XIII.

L'auteur du Mémoire italien est M. Toggia, professeur de l'art vétérinaire à Turin, déjà connu par plusieurs ouvrages estimés.

La Société a reçu trois Mémoires pour ce nouveau Concours : si le but qu'elle s'étoit proposé dans la question n'est pas encore complètement atteint, elle peut au moins assurer que la publication de ces Mémoires mettra sur la voie, ceux qui désireront la traiter comme elle le mérite, et comme elle a encore besoin de l'être.

Le but de la Société étoit principalement de rendre commune à la France, les connoissances acquises par ses voisins, sur cette branche importante de l'Économie rurale, et d'être sur tout au courant de ce qui se fait chez elle à cet égard; sous ces deux rapports, les Mémoires qu'elle a reçus laissent encore beaucoup à désirer; mais ils présentent, sous plusieurs autres, des détails intéressans d'excellentes vues, et des choses encore peu ou point connues.

Le Mémoire, No. 1, écrit en italien, et qui a pour devise: Quamvis cœno se volutare gaudeat sus stabulo tamen aquoso affligitur. J. VANIERII, Prædium rusticum. est divisé en quarante-six chapitres ; les huit premiers traitent des diverses races de porcs, de leur propagation, de leur amélioration; du choix du verrat et de la truie, de leur engrais, de leur utilité et de la manière de les soigner et de les élever; cette partie de l'ouvrage n'est pas aussi complète que la Société l'auroit désiré les chapitres cinq et six qui traitent de l'engrais, sont rédigés avec méthode ; les avantages et les inconvéniens des différentes substances destinées à l'engrais des porcs y sont exposés en détail; l'auteur appuie souvent son opinion sur des expériences exécutées par lui-même, ou sous ses yeux, ou par des auteurs recommandables.

Les trente-huit chapitres suivans traitent des maladies: cette partie est la plus étendue et la plus importante du Mémoire. Quoique dans l'état actuel de nos connoissances médicales, on puisse reprocher à l'auteur d'avoir négligé les méthodes de classification dans l'exposition des maladies, elles sont généralement bien caractérisées, bien décrites; le

traitement en est simple, présenté d'une manière claire et précise, et il est aisé d'y reconnoître un homme accoutumé à traiter ces sortes de matières.

En général, ce Mémoire est bien fait, et il remplit en partie le vœu de la Société.

Le Mémoire, No. 3, qui a pour devise: Sus vero quid habet præter vescam? CICERO. est divisé en six sections qui forment cent dixneuf paragraphes.

Dans la première section, l'auteur passe en revue les différentes races de porcs et même les espèces du que genre, telles le babiroussa le pecari, etc. ; il parle de quelques races angloises, allemandes, danoises et chinoises, et ne dit rien des races de France et d'Italie. Le paragraphe dix-neuf contient des observations intéressantes sur la dentition et sur la connoissance de l'âge du porc; le suivant renferme quelques observations d'anatomie comparée qui annoncent l'observateur et le praticien éclairé.

La deuxième section est consacrée à l'éducation ou plutôt à l'élève des porcs; l'auteur y indique successivement tout ce qui est relatif à cet objet, dans lequel il paroît avoir une grande pratique; il donne les détails re

latifs à la castration de la femelle et du verrat ainsi qu'au bouclement du grouin, pour empêcher le porc de fouiller la terre ces détails ne se trouvent point dans les autres Mémoires; mais l'auteur a passé sous silence l'objet si important du croisement et de ses avantages. Il termine cette section par la description du toit-à-porc, et renvoie à l'ouvrage de MM. Riem et Reuter, sur les logemens des animaux. La Société avoit demandé de connoître les constructions économiques que nos voisins ont perfectionnées sur cette partie de l'éducation des porcs, et cette demande n'est qu'incomplètement remplie.

La troisième section contient des observations sur l'effet de quelques substances alimentaires ou médicinales dans les

elles

porcs : sont recueillies des meilleurs observateurs ou faites par l'auteur lui-même. La Société regrette qu'elles soient en trop petit nombre, et qu'il n'y soit pas question de plusieurs substances sur les vertus ou l'utilité desquelles on n'est pas encore parfaitement d'accord, eu égard à ces animaux en France.

Dans la quatrième section, l'auteur passe en revue les différentes substances alimentaires qui servent à l'engrais des porcs; et,

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