petits Scythes, environ. . .

4,800,000

Les TURCS, environ (en Europe) 2,000,000 Les FINNS, FINNOIS, FINLANDAIS 1

Autres TSCHOUDES ou Finnois, les « Esthoniens, Lives ou Livoniens, Lapons, Krivines, Karèles, Zirianes, Permiens, Baskirs, Tchouvaches, Tchéremisses, Mordouines, Metcheriaks, etc., » dont il est très-difficile de fixer le nombre, mais qui, joints aux Tartares de Crimée et des autres contrées de la Russie, peuvent former environ. .

1,350,000

10,000,000

18,150,000

Vient ensuite la race JUIVE, hébraïque ou israélite, dispersée dans toutes les contrées de l'Europe, et dont il est, par conséquent, difficile de fixer le chiffre. Cependant, comme on estime qu'il y en a environ 5 millions dans l'univers entier, nous fixerons approximativement le nombre de ceux qui sont en Europe à. 3,000,000

1. Voir la note E à la fin du volume.

VI. - RACE EUSCARIENNE OU BASQUE.

Les EUSCARIENS, Basques, anciens Cantabres ou Ibères purs, forment aussi une race à part, ils sont enclavés et réunis à la race gallo-latine, partie à l'Espagne, partie à la France; on fixe leur nombre à environ. 900,000

Les Tschingènes1 des Turcs, Zigans des Valaques, Zigeunes des Allemands, Zingares, Zingari Égyptiens des Italiens, Gitanos des Espagnols, Gypsis (Égyptiens) des Anglais et Bohémiens des Français 2, peuple nomade, race vagabonde, maudite, misérable et persécutée, dont la majeure partie des individus n'a feu ni lieu; on les trouve sous les différents noms que nous venons d'indiquer en Turquie et dans la Valachie, la Moldavie, la Hongrie, l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, l'Angleterre et le midi de la France, leur nombre peut s'élever à 6 ou 800,000.

Maintenant que le lecteur a fait connaissance avec les divers éléments dont se compose la population

4. Excepté dans le français, où la prononciation est douce, dans presque toutes les langues le g est dur et se prononce gué; le z se prononce ordinairement tched, tz ou dz (tzède ou dzède), de sorte que nous avons quelque raison de croire qu'il faut dire Tchinguènes ou Tzinguènes, Tzigans ou Tziganes, Tzigueunes, Tzingares, Tzingaris, Dgitanos ou Dzitanos et Guypsis.

2. Voir la note F à la fin du volume.

européenne, nous allons essayer d'expliquer quels sont les dangers ou la grandeur, la gloire et la puissance qui attendent l'Europe, mais surtout la race gallo-latine, suivant qu'on négligera ou qu'on saura prendre dès à présent même les précautions nécessaires à ce sujet.

« Un quart d'heure de négligence cause quelquefois du dommage pour un an, » disent les Danois.

La France, chacun le sait, possède l'unité sous toutes les formes. Unité de race et de langage1, administration unique, force militaire unique. Elle est aussi l'unique puissance au monde qui ait une semblable unité.

Cette unité double sa puissance, déjà si considérable par elle-même.

« Trois, s'aidant l'un l'autre, sont suffisants pour faire le travail de six, » disent les Espagnols. Cette unité, qu'elle possédait déjà, quoique d'une manière moins complète avant la Révolution, é'ait contre-balancée de l'autre côté du Rhin par la réu, nion, sous le sceptre impérial, de tous les États et fiefs de l'Allemagne, royaumes, grands-duchés, duchés, principautés, archevêchés, évêchés, margraviats (marquisats), seigneuries, etc., etc., qui étaient au nombre d'environ 300.

Napoléon a brisé l'empire d'Allemagne, qui a été remplacé par la Confédération du Rhin, qui, brisée à son tour en 1814, à la chute de l'empire, a été

4. Voir la note G à la fin du volume.

remplacée par la Confédération germanique, actuellement encore en vigueur.

Au moyen de cette puissante confédération, l'Allemagne maintient sous son joug et opprime environ 30 millions de sujets, appartenant à des races qui lui sont étrangères, et que l'on peut classer ainsi SLAVES, environ 17 à 18 millions,

C'est cette pression de l'Allemagne sur des populations qui lui sont étrangères qui a donné à cellesci, et principalement aux Slaves, l'idée de se confédérer aussi, dans le but de renverser le joug qui les opprime.

Peut-être cette pensée de confédération ne seraitelle jamais venue aux Slaves, si ceux-ci n'y avaient été en quelque sorte provoqués par leurs oppresseurs, ou plutôt par leurs sous-oppresseurs.

Ceci a besoin d'explication :

Les oppresseurs sont les Allemands; les sousoppresseurs, les Hongrois.

1. Les Lombards viennent d'en être détachés par la cession que l'Autriche en a faite à la France, et la rétrocession que celleci en a faite au Piémont.

Voici comment :

La Hongrie portait anciennement le nom de Pannonie on croit qu'elle était alors habitée par des Slaves, successivement conquise par Philippe, roi de Macédoine, et par son fils Alexandre le Grand; elle devint ensuite province romaine sous le nom de Pannonia. Lors du démembrement de l'empire romain, Attila, à la tête de ses Huns, l'envahit, la bouleversa de fond en comble, traversa la Germanie, porta ensuite ses ravages dans la Gaule et l'Italie, puis revint y fixer le siége de son empire1. Elle fut ensuite envahie par les Gépides et les Avares 2. Charlemagne combattit ces derniers, les força à recevoir le christianisme et étendit son empire jusqu'à la Raab, mais en l'an 894, de nouveaux barbares Huns, descendant de ceux qu'Attila avait laissés dans le voisinage de l'Oural, envahirent de nouveau cette contrée, sous la conduite d'Arpad, un de leurs chefs, la conquirent en dix années, se la partagerent et réduisirent les habitants en esclavage, ce qui explique, sans la justifier, disent MM. Chauchard et Müntz, la division actuelle de la population. Des anciens habitants, réduits en esclavage, descendent les Croates, les Dalmates, les Slovaques, les Slovènes, etc., de race slave, et les Transylvans d'origine valaque ou roumaine.

Les Hongrois eurent des rois particuliers jusqu'en

1. De là le nom de Hungaria ou Hongrie donné ensuite au pays.

2. Voir la note H à la fin du volume.