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23 juin (5) Mort de Deparcieux (Antoine), savant mathématicien, né à Cessoux-le-Vieux, aux environs de Nîmes, en 1753.

En Piémont, la citadelle de Turin, assiégée depuis le 26 mai (voy. cette date) par quinze mille Austro-Russes et Piémontais, est réduite à capituler. Les ennemis trouvent dans cette place un matériel immense. Plusieurs historiens se trompent en portant cette capitulation au 21 juin.

Du côté des États de Gênes, le général Klenau, mis à la poursuite de l'armée de Naples, est battu par le général Macdonald au pont de Rubiera, sur la Secchia.

25 (7) Dans la marche d'Ancône, le général Monnier force le fameux passage de Fourlo et met en déroute les Turco-Albanais du général Lahoz (voy. 18 juin).

En France, le corps législatif déclare que les armées de Naples et d'Italie n'ont jamais cessé de bien mériter de la patrie '. Ce décret était plutôt une protestation contre la marche des anciens membres du directoire qu'un hommage rendu à la bravoure malheureuse. Les deux partis en présence trouvaient des moyens de flétrissure jusque dans les revers des armées! Tel était l'esprit de l'époque directoriale...

26 (8) Retirés sur Fabriano, après le combat de Fourlo (voy. 25 juin), les Turco-Albanais de Lahoz se retranchent dans cette ville et se décident à la défendre vigoureusement. Mais le général Monnier arrive, les attaque et emporte la place de vive force.

En Egypte, l'amiral Gantheaume et le général Lanusse défont complétement sur le Nil les débris du corps arabe battu le 20 précédent par le général Dommartin.

28 (10) Le gouvernement français appelle en activité de service les conscrits de toutes les classes disponibles, et affecte une somme de cent millions à cette levée.

29 (11) Un emprunt forcé et progressif de cent millions est imposé sur les biens immeubles pour subvenir aux frais de la guerre (voy. 18 novembre.)

2 juillet (14) Le remaniement ministériel continue et complète le coup d'État du 30 prairial. Le général Milet-Mureau reçoit sa démission du ministère de la guerre; il est nommé divisionnaire.

Bernadotte, ancien commandant de l'armée d'observation, le remplace. J'observerai que les états de service de ce général ne portent cette nomination qu'au 3 ; je me suis conformé

'On ne doit point s'y méprendre : presque tous les décrets de cette nature que j'ai rapportés portent en eux-mêmes un cachet significatif. Lorsqu'on y regarde de près, toutes ces déclarations sont beaucoup plus importantes qu'elles ne le paraissent au premier moment. Elles nous donnent parfaitement la mesure de l'esprit public, elles constatent en quelque sorte la situation des

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au Moniteur et au Code général français · t. XIX.

Par un second arrêté de ce jour, le directoire exécutif nomme le citoyen Bourdon (MarieAntoine, né en 1761 à Laigné-au-Perche) au département de la marine. La date de cette nomination a été défigurée par plusieurs historiens; je me bornerai à citer la Biographie des ministres français, qui prétend qu'elle eut lieu le 13 juillet.

Mort du poëte Blanc (Antoine), connu sous le nom de Blanc de Gillet, auteur d'un très-grand nombre de tragédies et d'autres pièces de théâtre. Il naquit à Marseille en 1730.

3 juill.(15)-Le général Bernadotte inaugure son ministère par un acte de haute justice. Par ses soins, le directoire exécutif rapporte son arrêté qui ordonnait la mise en accusation du général Championet et le renvoyait devant un conseil de guerre. (Voy. 11 mars.)

En Suisse, le général Lecourbe attaque le général autrichien Jellachich au bourg de Brünnen, mais cette tentative reste sans succès; il est repoussé avec une perte de plusieurs centaines de tués ou blessés et six canons.

4 (16) Prise de Renchen par le général Legrand; le général autrichien Gorger y est mis en déroute.

5 (17) A Paris, le gouvernement, complétant son décret du 3 précédent, appelle le général Championet au commandement en chef de l'armée de Naples, et change le nom de cette armée en celui d'armée des Alpes.

Dans la marche d'Ancône, prise d'assaut de la ville de Macerata, par le général Monnier; des cinq mille insurgés italiens enfermés dans la place, plus de deux mille d'entre eux sont tués dans cette journée.

6 (18) Près de Naples, le château de Saint-Elme, défendu par le chef de bataillon Méjan, est obligé de se rendre par capitulation au cardinal Ruffo.

En Suisse, dix mille Français, aux ordres du général Legrand, battent le général Meerfeld à Offenburg et s'emparent de la ville. Vivement poursuivi, Meerfeld est de nouveau atteint à Ortenberg, chargé par Legrand avant d'avoir eu le temps de se déployer, et chassé de sa nouvelle position.

9 (21) Mais, obligé de faire retraite à son tour par suite d'un mouvement de front de la ligne ennemie, Legrand revient à Offenburg; Meerfeld l'y suit de près, l'attaque vigoureusement . et le rejette de la place.

partis et nous font connaître, par la rapidité avec laquelle elles se succèdent ou par la rareté avec laquelle elle se reproduisent, lequel des deux partis dominait au sein du pouvoir. Ce n'est que sous ce point de vue que l'on doit envisager cette multitude de lois rendues à l'honneur des armées de la république. C'était toujours pour les partis un moyen de mesurer leurs forces.

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9 juillet (21) Le fort d'Urbin, occupé par un détachement de l'armée de Naples, capitule et ouvre ses portes au général autrichien Ott. - Aumême instant, les armées d'Italie et de Macdonald se réunissent dans la rivière de Gênes. 10 (22) Dans la haute Égypte, le général Lagrange bat les mameluks au camp de Sébahira. - Des troubles éclatent dans les départements de l'Aube, des Ardennes et de Vaucluse, et dans les villes d'Amiens, de Bordeaux, de Lille et de Lyon; ces mouvements viennent encore ajouter aux nombreux dangers de la patrie. Tout présage pour le gouvernement une catastrophe prochaine, car le pouvoir est près de lui échapper.

- En Italie, les Austro-Russes ouvrent la tranchée devant Mantoue (voy. 8 avril).

11 (23) Prise d'assaut de la ville de Fano, dans la marche d'Ancône, sur les Turco-Albanais, par le général Monnier.

- Pendant ce temps, en Orient, un flotte angloturque, composée de soixante-seize bâtiments, arrive en vue des côtes d'Égypte et vient jeter l'ancre dans la rade d'Alexandrie. Cette flotte portait une armée anglo-turque forte de vingt mille hommes aux ordres supérieurs d'IbrahimSeïde-Mustapha-pacha: la Porte Ottomane la destinait à chasser les Français de leurs conquêtes.

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Cambacérès, ex-député à la convention nationale et ex-membre des cinq-cents, est nommé ministre de la justice.

22 (4) En Italie, le général Kray, commandant du corps de siége devant Mantoue, fait sommer le général Foissac-Latour, gouverneur de la place (voy. 10 juillet).

23 (5) Sur la réponse de celui-ci qu'il était décidé à se défendre jusqu'à la dernière extrémité, six cents pièces d'artillerie' commencent, dès la pointe du jour, leur feu contre la forteresse et la couvrent d'une pluie de projectiles de toute espèce. En moins de deux heures, toutes les batteries de la place furent réduites au silence (voy. 30 juillet.)

12 (24) Le gouvernement ordonne que les parents
des émigrés donneront des otages; la même
mesure est prise envers les départements trou-
blés par la sédition (voy. 10 juillet). C'était | 24
revenir aux lois révolutionnaires de 1793, mais
les dangers de la France expliquent ce système.
(Voy. 13 novembre.)

13 (25) Le peuple insulte à Paris les membres du
cercle constitutionnel établi à la salle du Ma-
nége. Ce club jacobin avait ouvert sa première
séance le 6 juillet sous la présidence de Drouet,
ex-député a la convention.

14 (26) Bonaparte, instruit de l'arrivée de la flotte anglo-turque, devant Alexandrie (voy. 11 juillet) quitte le Caire pour aller se mettre à la tête de son armée.

- Une partie de l'armée turque débarque près de la redoute d'Aboukir.

15 (27) Douze mille Turcs étant débarqués sur la plage devant Aboukir, ils marchent sur cette redoute et s'en emparent. La garnison française, composée de deux cent soixante-cinq hommes et commandée par le chef de bataillon Godard, se fait massacrer sur les batteries du fortin: aucun soldat ne survécut.

- Maîtres de la redoute, les ennemis investissent le fort d'Aboukir, occupé par trente-cinq Français aux ordres du chef de bataillon Vinache. - Les Anglo-Russes débarquent à Naples et se joignent au cardinal Ruffo pour rétablir le gouvernement de Ferdinand IV.

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Bonaparte (voy. 14 juillet) arrive à Alexandrie. (6) La ville de Fano, dans la marche d'Ancône, est reprise sur les troupe françaises (voy. 11 juillet) par le général Lahoz, à la tête d'un corps de Turco-Albanais et par l'amiral Wainowich, commandant d'une colonne russe. Les soixante Français qui formaient la garnison de cette petite place restent prisonniers de guerre.

En Egypte, Bonaparte, décidé à livrer bataille à l'armée anglo-turque maladroitement retranchée dans la presqu'île d'Aboukir, quitte Alexandrie et vient prendre position au bord de la mer, sur les ruines que l'on nomme le fort ou le château de César. 25 (7) Bataille d'Aboukir. L'armée turque, forte de dix-huit mille hommes aux ordres du vizir Mustapha-pacha, y est détruite par Bonaparte avec six mille de ses braves. Jamais désastre ne fut plus complet. Chassés de toutes leurs positions, mitraillés par l'artillerie et sabrés par la cavalerie du général Murat, les Turcs se sauvent vers la mer et cherchent à regagner la flotte. Mais exposés eux-mêmes au feu des Français, les bâtiments ennemis lèvent l'ancre et gagne précipitamment le large, abandon

Ce chiffre paraîtrait exagéré si les relations française et autrichienne ne s'accordaient sur ce point.

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nant les troupes du vizir à la discrétion de Bonaparte. Poursuivis l'épée dans les reins, douze mille Turcs tombent sous le fer des vainqueurs où se noient dans les flots. L'ennemi perd également vingt pièces de canon, deux cents prisonniers, parmi lesquels le vizir Mustaphapacha, pris par Murat lui-même, un grand nombre de drapeaux' et des bagages immenses. Les pertes de l'armée française s'élevaient à peine à deux cents tués et à cinq cents blessés. Les généraux Lannes, Lanusse, Berthier, Murat, déjà nommé, Davoust, Rampon, Junot, Destaing, Fugières, Faultrier, combattirent avec honneur dans cette glorieuse journée. 26 juill. (8)-Bonaparte investit le fort d'Aboukir, pris par les Turcs le 17 précédent (V. 2 août.) A Paris, Courtois, membre des anciens, dénonce au conseil la société politique du Manége (voy. 13 juillet).

Les membres de ce club jacobin abandonnent leur local et se retirent près des jacobins de la rue du Bac.

27 (9) Ferdinand IV rentre à Naples : la présence de la cour augmente encore la rigueur des poursuites commencées par le cardinal Ruffo contre les partisans de la France.

Le commandant du génie de l'armée d'Orient, le chef de bataillon Cretin, meurt des suites d'une blessure reçue à la bataille d'Aboukir. Je ne cite cet événement que dans le but de rectifier une erreur : tous les historiens en général qui ont parlé de l'expédition d'Égypte donnent à Cretin le grade de général de brigade, tandis qu'il n'était que chef de brigade: son état de service, déposé au dépôt de la guerre, en fait foi.

29 (11) Fouché est nommé ministre de la police de la république.

En Italie, la ville de Capoue, assiégée depuis plusieurs jours par un corps d'Anglo-Russes et Napolitains aux ordres du capitaine Trombridge, ouvre ses portes par capitulation. 30 (12) Cette prise est suivie d'une conquête plus importante. La forteresse de Mantoue (voy. 23 juillet), assiégée depuis le 8 avril par une armée de quarante mille Autrichiens aux ordres supérieurs du général Kray, capitule à son tour. La garnison française, commandée par le général Foissac-Latour, reste prisonnière de guerre: elle était réduite à trois mille cinq cents hommes de troupes sous les armes; deux mille sept cents autres se trouvaient blessés ou malades aux hôpitaux. Cette capitulation rend les Austro-Russes maîtres de toute l'Italie, les États de Gènes, exceptés.

31 (13) La ville de Gaëte, occupée par quinze cents

Quelques-uns de ces drapeaux ornent encore aujourd'hui la voûte de l'hôtel des Invalides à Paris. Ils ont été rapportés par Bonaparte.

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2 (15) Le fort d'Aboukir, assiégé depuis le 26 juillet, est forcé de se rendre au général Bonaparte. La garnison turque, forte au commencement du siége de quatre mille cent hommes, mais réduite à environ deux mille combattants, reste prisonnière avec son commandant, le fils du vizir Mustapha-pacha: dix-huit cents hommes avaient été tués et trois cents blessés gisaient dans l'hôpital du fort. Ainsi se terminèrent les destins de l'armée turque jetée sur le sol égyptien, armée dont la Porte Ottomane espérait tant de résultats.

-Mort de Montgolfier (Jacques-Étienne), le plus jeune des deux frères qui inventèrent les aérostats. Il naquit à Vidalon-lès-Annonay le 7 janvier 1745.

6 (19) Une nouvelle loi révolutionnaire est rendue par le gouvernement. Attribuant absur dement les revers des armées aux intrigues des riches et des émigrés, les conseils établissent un emprunt forcé de cent millions sur les gens ayant de la fortune et sur les parents des individus expatriés.

7 (20) Dans la marche d'Ancône, le général Lahoz, à la tête de cinq mille Turco-Albanais et Esclavons, s'empare, après un combat terrible. de la redoute de Santa-Margarita, défendue par le général Lucotte et mille hommes de la garnison d'Ancône.

Au même instant, deux mille cinq cents Italiens révoltés, aux ordres de Cortesi, sont battus près de Santa-Maria par le général Miollis. 8 (21) La prise de Santa-Margarita ayant forcé les troupes du général Monnier de se renfermer dans Ancône, les alliés investissent la place. La garnison franco-italienne était alors forte de près de trois mille hommes. 9 (22) En Égypte, le général de division Dommartin(Éléazar-Auguste), est tué à Rosette dans une escarmouche avec une bande d'Arabes 10 (23) Bonaparte rentre au Caire; il y est reçu avec tous les honneurs du triomphe.

Dans le Piémont, prise de la ville de Fenestrelles sur les Austro-Russes par le généra Championet, nouvellement promu au com mandement de l'armée des Alpes.

Au même instant, sur la droite, le général au trichien Klenau est battu près de Sarzana, dan les États de Gênes, par deux mille Françai aux ordres du général Miollis.

Une autre colonne ennemie, commandée pa le général Bellegarde, est défaite à Terzo pa le général Pérignon.

14 août (27)-En Suisse, le prince Charles quitte ses positions aux environs de Zurich et marche vers le Rhin, menacé par le général Lecourbe. - L'armée du général Masséna reprend l'offensive et attaque le gros de l'armée autrichienne sur toute sa ligne.

- De son côté Lecourbe attaque les Autrichiens au bourg de Brünnen, et s'empare de trois cents prisonniers et de huit canons; mais il est bientot obligé de rebrousser chemin. Il est plus heureux sur un autre point.

- Combat d'Altorf; la division autrichienne du général Simbschen est chassée de cette position et mise en déroute.

- Une forte colonne ennemie est défaite devant la ville de Seedorf par l'adjudant général Porson. - Deux mille Autrichiens, retranchés à Grimsel, sont battus par le général Gudin dans cette importante position et obligés de prendre la fuite, abandonnant six cents hommes entre les mains des Français et près de trois cents tués sur le terrain.

- Combat de Schweitz; deux mille cinq cents Austro-Suisses sont défaits près de cette ville par le général Boivin et perdent environ trois cents tués, six cents prisonniers et un drapeau. - Au même instant le général Jellachich est battu près de Lachen par le général Chabran, et laisse un grand nombre de soldats sur le champ de bataille.

- Combat d'Attinghausen, gagné par le chef de brigade Daumas sur une colonne autrichienne. - Dans la rivière de Gênes, six mille Autrichiens aux ordres du colonel Oreskowitz, investissent le fort de Santa Maria, occupé par trois cents Français.

chien est battu à Muthenthal par le chef de brigade Sancey; trois cents ennemis et deux canons tombent entre ses mains.

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Sur les bords du lac de Zurich, le général Chabran est battu au village de Rapperschwyl par le général autrichien Jellachich; les Français perdent un grand nombre de tués et de blessés. Un plus grand événement se passe en Italie. Bataille de Novi. L'armée française, forte de quarante mille hommes et commandée par le général Joubert, récemment nommé au commandement de l'armée d'Italie en remplacement de Moreau, tombé en disgrâce, y est complétement battue par cinquante-huit mille AustroRusses aux ordres de Mélas et de Suwaroff. Le carnage fut affreux de part et d'autre ce fut une véritable boucherie. Quinze mille Français, dont dix mille tués, restent sur ce sanglant champ de bataille; quatre mille prisonniers, parmi lesquels les généraux Pérignon, Grouchy et Partouneaux, et deux canons, tombent au pouvoir des ennemis. La perte de ceux-ci était, selon l'évaluation de Moreau de quinze mille tués, sept mille blessés, deux mille prisonniers et deux canons; mais je crois que les deux premiers chiffres sont exagérés ; si les pertes des Austro-Russes équivalaient à celles des Français, c'est beaucoup, car ces derniers perdirent infiniment de monde au moment d'opérer leur retraite.

Le général Joubert (Barthélemy-Catherine), fut tué dans cette bataille; il naquit au Pontde-Vaux (Ain) le 14 avril 1769.

Le général Moreau, qui se trouvait volontairement près de Joubert depuis sa destitution, prend encore une fois le commandement de l'armée d'Italie et fait sa retraite vers les frontières de la France.

15 (28) Combat de Gueschenen; le général Lecourbe y bat une division de l'armée du prince Charles et lui prend trois cents hommes. - Prise d'assaut du fort de Meyen par le général Les forces françaises présentes à la journée de Novi ayant été Loison, détaché par le général Lecourbe. La exagérées par les historiens étrangers, et diminuées par quelques garnison autrichienne, forte de trois cents écrivains français, je crois faire plaisir en donnant ici la situavingt hommes, dépose les armes et se constituetion de l'armée d'Italie, telle qu'elle se trouve dans le relevée fait prisonnière de guerre. Cette prise ne coûta aux par ordre de Joubert la veille de la bataille.

Français que vingt tués et soixante-deux blessés. Les Victoires et Conquêtes se trompent lorsqu'elles disent que cet assaut eut lieu le 14; la dépêche que le général Lecourbe écrivit au directoire, et qui se trouve au dépôt de la guerre, nous apprend que les Français arrivèrent en effet le 14 devant le fort, mais les troupes étaient tellement harassées de fatigue, qu'il fallut remettre l'attaque au lendemain. - Maître de ce poste important, Loison rejoint aussitôt le général Lecourbe. Ils attaquent ensemble les troupes autrichiennes retranchées au pont du Diable; mais après de vains efforts pour les déloger de cette position, les Français

CENTRE ET AILE DROITE. — général Gouvion SAINT-CYR.

Division.

Lariboissière.

de réserve d'infant. »> de caval. »

Watrin.
Dombrowski.
Miollis (flanqueurs.) »

AILE GAUCHE.

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– Au même instant un gros détachement autri- gnage de Masséna.

sont obligés d'abandonner le champ de bataille.à soixante-deux mille hommes ; je m'en suis rapporté au témoi

2 Quelques relations évaluent l'armée alliée présente à Novi

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de réserve (infant.). » (caval.). »

15 août (28) Tandis que l'armée d'Italie était écrasée aux champs de Novi et comblait les désastres de la république, aux Alpes, le général Compans, de l'armée de Championet, bat de son côté une forte colonne austro-russe à la Tuille, sur le petit Saint-Bernard.

Combat et prise de Montagnetta, sur la même ligne, par l'adjudant général Flavigny. Les Austro-Russes sont obligés de faire retraite sur le fort Demont.

16 (29) En Suisse, combat d'Oberalp; les Autrichiens y sont battus par le général Lecourbe, et laissent deux cents tués et trois cent quatre blessés sur le terrain et onze cents prisonniers entre les mains des Français.

En Orient, un petit corps expéditionnaire de troupes anglaises attaque la ville de Kosseir sur la mer Rouge; mais vigoureusement reçus par l'adjudant général Donzelot, gouverneur de la | place, les ennemis sont bientôt repoussés et obligés de regagner précipitamment leurs chaloupes canonnières.

Ce même jour, Bonaparte, instruit des désastres des armées françaises en Europe par les dépêches du gouvernement, quitte le Caire et prend la route d'Alexandrie dans le but de s'y embarquer pour retourner en Occident.

17 (30) En Italic, les troupes françaises évacuent Aqui et se retirent sur Gênes.

20 (3 fructidor) Combat de Frascati, dans les Etats romains. Le prince Rocca-Romana, commandant d'une troupe d'insurgés italiens, y est défait par quinze cents Français: cinq pièces de canon et trois drapeaux restent entre les mains de ces derniers.

21 (4) Prise de vive force de la ville de Chiavari, dans la république ligurienne, par sept mille Austro-Croates aux ordres du général Klenau. Bonaparte (voy. 16 août) arrive à Alexandrie et visite minutieusement le port et les fortifications de cette place.

22 (5) Il investit le général Kléber du commandement en chef de l'armée d'Orient et lui donne toutes les instructions nécessaires tant pour la haute position qu'il allait occuper que pour la conservation de l'armée et de l'Égypte. Bonaparte eût désiré entretenir Kléber en personne et il lui avait donné dans cette intention rendez-vous à Alexandrie pour le 24. Mais les vents étaient favorables, et la croisière anglaise pouvait paraitre de moment en moment et retarder de longtemps le débarquement; cette circonstance fit hâter le départ de deux jours avant la date fixée, ce qui empêcha que Kléber ne revit Bonaparte: ce devait être un adieu éternel. Il fallut donc laisser par écrit les instructions qu'il voulait donner à son successeur. Cette lettre est d'une trop haute importance historique pour que je la passe sous silence. Elle détruit toutes les fables qu'on

à faites sur le départ de Bonaparte, sur ce prétendu abandon qu'il fit de sa brave armée. Voici ce document.

« Au général Kléber,

» Vous trouverez ci-joint, citoyen général, un ordre pour prendre le commandement de l'armée. La crainte que la croisière anglaise ne paraisse d'un moment à l'autre me fait précipiter mon voyage de deux ou trois jours. J'emmène avec moi les généraux Berthier, Lannes, Murat, Andréossy, Marmont, et les citoyens Monge et Bertholet.

>> Vous trouverez ci-joint tous les papiers anglais de Francfort jusqu'au 10 juin; vous y verrez que nous avons perdu l'Italie, que Mantoue. Turin et Tortone sont bloquées. J'ai lieu de croire que la première de ces places tiendra jusqu'au mois de novembre; j'ai l'espérance, qui me sourit, d'arriver en Europe avant le commencement d'octobre.

» Vous trouverez ci-joint un chiffre pour correspondre avec le gouvernement, et un autre pour correspondre avec moi.

» Je vous prie de faire partir dans le courant d'octobre, Junot, ainsi que les effets que j'ai laissés à mes domestiques; cependant je ne trouverai pas mauvais que vous engagiez à votre service tous ceux qui vous conviendront.

» L'intention du gouvernement est que le général Desaix parte pour l'Europe dans le courant de novembre, à moins d'événements majeurs.

» La commission des arts passera en France avec un parlementaire que vous demanderez à cet effet, conformément au cartel d'échange, dans le courant de novembre, immédiatement après qu'ils auront achevé leur mission; ils sont dans ce moment-ci occupés à ce qui reste à faire pour visiter la haute Égypte. Cependant ceux que vous jugerez vous être utiles, vous les mettrez en réquisition sans difficulté.

>> L'effendi fait prisonnier à Aboukir est parti pour se rendre à Damiette. Je vous ai écrit de l'en voyer en Chypre. Il est porteur de la lettre dont vous trouverez la copie ci-jointe.

» L'arrivée de notre escadre à Toulon, venant de Brest, et de l'escadre espagnole à Carthagène. ne laisse aucune espèce de doute sur la possibilit de faire passer en Égypte les fusils, sabres et fers coulés dont vous aurez besoin, et dont j'ai l'état le plus exact, avec une quantité de recrues suffisant pour réparer la perte des deux campagnes. L gouvernement vous fera connaître ses instruc tions, et moi, homme public ou particulier, jo prendrai des mesures pour vous faire avoir fréquemment des nouvelles.

» Si, par des événements incalculables, toutes les tentatives étaient infructueuses, et qu'au mois de mai vous n'eussiez reçu aucun secours ni nouvelles de France; si, cette année, malgré toutes les précautions, la peste était en Égypte, que vous perdissiez plus de quinze cents soldats; perte con

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