Page images
PDF
EPUB

les avocats, les procureurs ou députés de l'assemblée du clergé, etc.

Le juge de la cour des Arches est appelé le doyen des Arches, ou l'official de la cour des Arches, etc. On joint ordinairement à cette officialité une juridiction particulière sur treize paroisses de Londres : cette juridiction s'appelle un doyenné; elle n'est point subordonnée à l'autorité de l'évêque de Londres, et elle appartient à l'archevêque de Cantorbéri.

D'autres pensent que le nom et les fonctions du doyen de la cour des Arches viennent de ce que l'official de l'archevêque ou le doyen, étant souvent employé dans les ambassades étrangères, le doyen des Arches étoit son substitut dans cette cour. Ce juge, sur quelque appel que l'on fasse à sa cour, sur-le-champ et sans aucun examen ultérieur de la cause, envoie son ajournement à l'accusé, et sa défense au juge dont est appel. Les avocats qui plaident ou qui peuvent plaider à la cour des Arches, doivent être docteurs en droit civil dans quelqu'une des universités d'Angleterre.

ARCHEVÉCHÉ. Il y avoit en France, avant la fondation de la république, dix-huit archevêchés. Celui de Paris étoit le plus distingué par le lieu de son siége qui est la capitale du royaume;

mais quelques autres l'étoient encore plus par une prééminence affectée à leur siége.

Il n'y a que deux archevéchés en Angleterre, celui de Cantorbéri et celui d'York, dont les prélats sont appelés primats et métropolitains, avec cette unique différence, que le premier est appelé primat de toute l'Angleterre, et l'autre simplement primat d'Angleterre.

L'archevêque de Cantorbéri avoit autrefois juridiction sur l'Irlande aussi bien que sur l'Angleterre il étoit qualifié de patriarche, et quelquefois alterius orbis papa, et orbis Britannici pontifex.

Les actes qui avoient rapport à son autorité se faisoient et s'enregistroient en son nom, de cette manière, anno pontificatus nostri primo, etc. Il étoit aussi légat-né, etc. Il jouissoit même de quelques marques particulières de royauté, comme d'être patron d'un évêché, ainsi qu'il le fut de celui de Rochester, de créer des chevaliers et de faire battre monnaie, etc. Il est encore le premier pair d'Angleterre, et immédiatement après la famille royale, ayant la préséance sur tous les ducs et tous les grands officiers de la couronne, etc. Suivant le droit de la nation, la vérification des testamens ressortit à son autorité. Il a le pouvoir d'accorder des lettres d'admi

nistration

nistration, etc. Il a aussi le pouvoir d'accorder des licences ou privilèges, et des dispenses dans tous les cas où elles étoient autrefois poursuivies en cour de Rome, et qui ne sont point contraires à la loi de Dieu. Il tient aussi plusieurs cours de judicatures, telles que la cour des arches, la cour d'audience, la cour de la prérogative, la cour des paroisses privilégiées.

L'archevêque d'York a les mêmes droits dans sa province que l'archevêque de Cantorbéri; il a la préséance sur tous les ducs qui ne sont du sang royal, et sur tous les ministres d'état, cxcepté le grand-chancelier du royaume. Il a les droits d'un comte palatin sur Hexamshire.

pas

Le nom d'archevêché n'a guères été connu en Occident avant le règne de Charlemagne; et si l'on s'en est servi auparavant, ce n'étoit alors qu'un terme de distinction qu'on donnoit aux grands siéges, mais qui ne leur attribuoit aucune sorte de juridiction; au lieu qu'à présent ce titre emporte le droit de présider au concile de la province. C'est aussi à son officialité que sont portés les appels simples des causes jugées par les officiaux de ses suffragans.

ARCHI-CAMERIER ou ARCHI-CHAMBELLAN, officier de l'empire d'Allemagne, qui n'a pas les mêmes fonctions que le grand-chambellan

C

en France, avant la fondation de la république, et dont la dignité n'est, à proprement parler, qu'un titre d'honneur.

L'électeur de Brandebourg est archi-camérier de l'Empire, comme il est porté par la bulle d'or; et en cette qualité, il porte le sceptre devant l'empereur, et marche à la gauche de l'électeur de Saxe. Dans l'élection de l'empereur, il donne sa voix le sixième. Dans le festin qui suit l'élection de l'empereur, il est à cheval comme les autres électeurs, porte un bassin et une aiguière d'argent, avec une serviette sur le bras, pour donner à laver à ce prince : ce n'est guères qu'en cette occasion qu'il exerce les fonctions de sa charge, et même il peut être suppléé par un vice-gérent, qui est le prince d'Hoenzollern, aussi de la maison de Brandebourg.

ARCHI-CHANCELIER, grand-chancelier. C'étoit anciennement le chef des notaires, c'est-àdire, des secrétaires d'état.

On trouve cet office établi en France sous les rois de la première et de la seconde race, et ensuite sous les empereurs de Germanic. Comme ils avoient trois différens gouvernemens; savoir, l'Allemagne, l'Italie et le royaume d'Arles, ils avoient trois archi-chanceliers, ce qui subsistoit encore en Allemagne avant la paix faite avec la République française; l'archevêque de Mayence

étoit archi-chancelier d'Allemagne; celui de Cologne l'étoit d'Italie, et celui de Tièves avoit le titre d'archi-chancelier d'Arles.

Des trois électeurs archi-chanceliers de l'Empire, celui de Trèves et celui de Cologne n'ont aucune fonction; l'électeur de Mayence seul en fait les fonctions, ce qui rend sa dignité trèsconsidérable; car en cette qualité, il est le doyen perpétuel des électeurs et le garde de la matricule de l'Empire. Il a inspection sur le conseil aulique, sur la chambre impériale de Spire; et en cas de vacance du siége impérial, le droit de convoquer les diètes d'élection. Non-seulement il a en sa possession les archives de l'Empire, pour ce qui concerne l'Allemagne, mais encore tous les diplomes, titres et papiers des affaires d'Italie. Il y a à la cour impériale un vice-chancelier, qui garde ces archives, et en délivre des expéditions.

ARCHIDAPIFER, grand maître d'hôtel; c'est le nom d'un des grands officiers de l'Empire. Il faut distinguer cette charge de celle de grandmaitre d'hôtel de l'empereur, qui est la première de sa cour. Sous celui-ci sont les contrôleurs,. les trésoriers, les argentiers, les officiers de la bouche, les maîtres et autres officiers de cuisine, d'échansonnerie, de sommélerie, de panneterie,

« PreviousContinue »