Y

YASSA. C'est ainsi qu'on nomme chez les Tartares, un corps de loix dont le fameux conquérant Genghis-Kan passe pour être l'auteur : elles sont encore en vigueur aujourd'hui chez les Tartares de Crimée, et dans plusieurs autres parties de l'Asie, où ces loix sont appelées Yassa Genghiskani.

YEMAN, nom qu'on donne en Angleterre à ceux qui sont les premiers, après les gentilshommes, dans les communes. Les yemans sont proprement ceux qui ont des francs-fiefs, qui ont des terres en propre.

YNCA, nom des anciens rois du Pérou et des princes de leur famille: ce nom signifie seigneur, prince du sang royal. Le roi s'appeloit proprement capac-ynca, c'est-à-dire grand-seigneur Leurs femmes se nommoient pallas, et les princes simplement yncas. Avant l'arrivée des Espagnols, ils étoient extrêmement puissans et redoutés : les peuples les regardoient comme fils du Soleil, et croyoient que les du yncas sang royal n'avoient jamais commis de fautes. Ils avoient de beaux

palais, des temples magnifiques, et des peuples

soumis.

YONG-CHING-FU. C'est ainsi qu'on nomme à la Chine un tribunal suprême, dont la juridiction s'étend sur tout le militaire qui est à la cour de l'empereur. Le président de ce tribunal est un des seigneurs les plus distingués de l'état; il a sous lui un mandarin et deux inspecteurs qui sont chargés de veiller sur sa conduite, et de bor ner son pouvoir, en cas qu'il fût tenté d'en abuser,

ZIM

Z

ZAIM. Ce sont des chevaliers à qui le grandseigneur donne à vie des commanderies, à condition qu'ils entretiendront un certain nombre de cavaliers service. Ces chevaliers ressempour son blent assez aux Timariots, dont ils ne diffèrent guères que par le revenu.

ZARABANDAL. C'est le nom que l'on donne à un gouverneur ou vice-roi, qui rend la justice au nom des rois Mahométans de Mindanao, l'une des îles Philippines : c'est la première dignité de la cour.

ZEIRITE, nom des princes arabes d'une dynastie qui a régné en Afrique. Cette dynastie fut fondée par Zeïre, l'an 362 de l'hégire, et dura jusqu'en 543.

ZINDIKITE, nom d'une secte mahométane, fort bizarre dans ses opinions. Les Zindikites croient que tout ce qui a été créé est Dieu, n'admettent point de Providence ni de résurrection des morts. Golius prétend que Zindik, auteur de celle secte, étoit un mage sectateur de Zoroastre.