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confia à un de ses membres le soin de l'Etat-Civil de Sorges. Aussi les registres portent-ils la signature de P. Laurent, « officier municipal de la Municipalité de Sorges élu le 8 brumaire an III pour recevoir les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès des citoyens ». Le 8 pluviôse an VI (27 janvier) les rôles d'impôts étaient encore confectionnés à Sorges.

Rattaché jusqu'à 1795 au canton de Saint-Mathurin, Sorges passa, en même temps que sa réunion à ladite. commune, au canton des Ponts-de-Cé.

Telle est l'historique de la Municipalité de Sorges.

Le nom de Sorges ne désigne plus qu'une desservance ecclésiastique et un petit bourg, qui depuis quelques années s'est accru d'une façon notable.

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Municipalité de Saint-Augustin

A l'heure actuelle le nom de Saint-Augustin ne s'applique plus qu'à une maison bourgeoise et à une église en ruines. Sans avoir été une paroisse extrêmement florissante, SaintAugustin a cependant une histoire, qui est hors du cadre de ce travail.

Comme ses voisines, elle posséda, en 1790, une municipalité, à la tête de laquelle nous voyons un nommé Boisseau. Son patriotisme lui fit constituer une garde nationale qui joua quelque rôle pendant la révolution des Perrayeux.

Lors de la Constitution civile du clergé, la paroisse fut supprimée et ses ressortissants joints à ceux de la Madeleine, mais l'église ne fut pas fermée pour cela et continua à être pendant quelque temps encore desservie par son curé 1.

120 juin 1790. MM, Quoique nous ayons cru devoir laisser subsister l'église de Saint-Augustin jusqu'à ce que celle de la Magdelaine ait

La Municipalité ne tarda pas à être supprimée à son tour; mais elle semble, si j'en crois le document suivant, n'avoir pas accepté de gaieté de cœur sa déchéance:

A M. BOISSEAU, maire,

10 mars 1792,

M., on nous a assuré que vous vouliez convoquer une assemblée pour nommer une nouvelle municipalité; vous sçavez que votre paroisse est supprimée et réunie à la ville d'Angers; cette assemblée ne pourroit donc être regardée que comme un attroupement défendu par les lois et qui vous exposerait à ieur sévérité; comme vous êtes connu maintenant comme le moteur de cette illégale assemblée, vous seriez le premier responsable des événements.

Signé VIGER, pr. Syndic.

Cette paroisse fut morcellée entre Angers, Saint-Gemmes et Saint-Aubin-des-Ponts-de-Cé.

Les Ponts-de-Cé acquérirent Cossé, le Petit-Douzillé, le carrefour des Trois-Paroisses, le Pin, l'Ebaupin, l'Image de Morue, les Fauconneries, les Ruelles, le Chaumineau,

été mise en état de recevoir tous les fidèles de cette paroisse, il ne s'ensuit pas que vous deviez regarder l'oratoire provisoire de SaintAugustin comme une paroisse effective.

Vous voudrez bien veiller à ce que, le jour de la Fête-Dieu, il ne se fasse pas de procession du Saint Sacrement, surtout à ce que personne ne prenne les armes. Invitez tous les bons citoyens à se réunir à nous avec les autres paroisses de la ville dont vous faites partie.

Nous connaissons trop votre patriotisme pour douter du cas que vous ferez de l'avertissement que nous vous donnons ici; au surplus, nous vous rendons responsables des événements qui pourraient résulter de votre négligence à l'observer.

Signé BOUTTON, PÉRARD, VIGER, pr. Sindic.

Rivettes, en somme tout ce qui forme la commune au Nord.

Aujourd'hui, il reste un souvenir, un nom, une ruine et rien de plus. Sic transit gloria ́mundi !

C'est ainsi que par la réunion, à des titres divers et à des époques différentes, de trois paroisses et de la portion d'une quatrième se trouva constituée la commune des Ponts-de-Cé telle qu'elle se comporte encore aujourd'hui, sans aucune modification territoriale.

(A suivre.)

V. DAUPHIN.

G

Poésies

La Roseraie

La roseraie est un rosaire où je dirai
Tous les ave fervents, qu'en passant, je saurai :

Rose, couleur de miel, rose, couleur de flamme,
Rose, couleur de chair, ô précieux dictames.

Pourpre des soirs royaux, carmin des orients,
Éclatantes blancheurs sur les flots écumants.

Douce et tendre candeur que le jour décolore,
Mais conservant encor les reflets de l'aurore.

Nivescente et nacrée, étoile sans éclat
Et de songe embuée, ô rosa mystica !

Rose dorée, aérienne, alliciante,

Sur ton or pur l'aiguail tremble et te diamante.

Les roses sont des cœurs, les cœurs nombreux de Mai,

Pleins de joie et d'amour et tendrement aimés.

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