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Revue

de l'Anjou

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IMPRIMERIE-LIBRAIRIE G. GRASSIN

SOCIÉTÉ ANONYME DES ÉDITIONS DE L'OUEST
RICHOU FRÈRES, ADMINISTRATEURS

40, Rue du Cornet

1920

Les Religieuses d'Angers

et de Beaufort

pendant la Révolution

Le 2 novembre 1789, l'Assemblée nationale s'était emparée des biens du clergé. Le 13 février 1790, elle avait prononcé la nullité des vœux monastiques. Au mois d'avril suivant, les Municipalités envoyèrent des commissaires dans les couvents pour inventorier leurs mobiliers et interroger les religieux et religieuses sur leurs intentions.

La plupart des religieuses d'Angers déclarèrent vouloir rester dans leurs couvents. Elles devaient y demeurer jusqu'à la fin de l'année 1792. A celles qui avaient déclaré vouloir rentrer dans le monde la loi accordait une pension modeste et les autorisait à emporter un petit mobilier composé de un lit complet, une armoire, une petite table, six chaises, quatre paires de draps, 12 serviettes, etc. et un couvert d'argent.

La loi du 14 août 1792 avait prescrit à tous les fonctionnaires et à tous ceux qui touchaient une pension de l'État de prêter le serment dit de Liberté et d'Égalité, ainsi conçu: « Je jure d'être fidèle à la nation et de maintenir de tout mon pouvoir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant. »

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