1716, Jacques Deffé, inhumé à Noyant; - 1716, Dubois; -1716-1719, J.-C. Meslet;-1719, F.Sauleaux, «< chapelain dela Roche-de-Noyant »;- 1719-1721, Banchereau;-17211738, De la Verrye-Lebreton, enterré à Noyant le 29 août, âgé de 70 ans ; - 1738-1745, J. Vavasseur; -1745-1750. René Bernard, « inhumé à Noyant le 30 juillet, âgé de 45 ans >>; 1750-1763, Vavasseur; 1763-1771, René 1771-1786, Pierre Paris 2;

Pasquier 1;

--

1787, Besnard

et Aug. Piou; - 1788-1791, Simon Bureau 3.

M. Port, à la fin de son article sur Noyant-la Gravoyère, t. III du Dictionnaire historique de Maine-et-Loire, écrit: « L'église reste desservie jusqu'à la Révolution par des vicaires, qui parfois se consolent en prenant le titre de <«< curé amovible » et résident à peine. Le dernier périt, dit-on, fusillé par les Chouans devant le cimetière. » Nous ignorons quel serait ce prêtre constitutionnel. Les documents assez nombreux que nous avons consultés sur cette époque n'en disent rien. De plus, contrairement à M. Port, nous croyons que les vicaires de Noyant, au xviie et au XVIIIe siècle, gardaient parfaitement la résidence, comme le prouvent leurs signatures aux actes des baptêmes, mariages et sépultures. Ils avaient une habitation près de l'église. Messire Jacques Denyau, ne l'ayant pas trouvée en bon état, se plaignit et une sentence rendue à Angers le 4 déc.1700 condamna les paroissiens de Noyant à payer douze livres au desservant de Noyant pour son logement. Les revenus

1 René Pasquier, né à Aviré le 5 janvier 1735, devint, en 1771, curé de Saint-Sauveur de Segré et fut incarcéré à Nantes pendant la Révolution. Voir Dom Chamard : Les saints personnages de l'Anjou, t. III, p. 608.

2 Pierre Paris devint ensuite curé de Bourg-l'Évêque où il prêta serment pendant la Révolution .Voir notre étude sur son cousin J. Peccard. Revue de l'Anjou (nov. 1913 et mars 1914).

* Simon Bureau, déporté en Espagne, revint à Noyant en avril 1801, devint en 1803 curé de Combrée où il est mort en 1810.

des vicaires de Noyant n'étaient pas considérables. En 1760, Vavasseur déclare que le total des novalles, des dîmes de Noyant et des rentes des différents titres de fondations s'élevait à 193 livres, 5 sols par an « le tout és mains du doyen du Bourg-d'Iré ».

Ignorant la crise de la vie chère, les anciens vicaires et chapelains de Noyant se contentaient d'ordinaire de leurs modestes revenus et ils goûtaient plus que nous la consolation de vivre au milieu d'un peuple chrétien.

Aimé LEFORT.

Angers et l'Anjou

pendant la Guerre

(Suite)

13 mai.

Le Préfet a adressé aux maires et aux commissaires de police une lettre relative à la circulation des Français dans la zone des armées. Les sauf-conduits pour la zone non réservée sont délivrés par les autorités civiles de la résidence, le commissaire de police ou à défaut le maire. Les sauf-conduits pour la zone réservée sont délivrés par l'autorité militaire compétente à qui les demandes doivent être adressées par les maires ou les commissaires de police avec leur avis sur l'honorabilité du permissionnaire et sur les motifs de voyage. Dans les cas urgents, les autorités civiles de la résidence, commissaire de police ou maire, peuvent délivrer un sauf-conduit valable jusqu'à la gare de démarcation en indiquant la destination véritable du porteur dans la zone réservée. Nul ne peut pénétrer en automobile dans la zone des armées, réservée ou non réservée, sans un sauf-conduit de l'autorité militaire. Les réfugiés allocataires et non allocataires ne peuvent fixer leur rési

dence dans la zone des armées qu'avec un sauf-conduit de l'autorité militaire.

La Chambre de Commerce d'Angers fait savoir que les commerçants français ayant des expéditions à faire vers la Russie doivent préalablement s'adresser au Ministère du ravitaillement (section d'Arkhangeska) qui les renseignera. La 39e liste de souscriptions du Comité central de secours aux victimes de la guerre s'élève à 2.141 fr. 30.

Le dépôt du 33o d'artillerie, ayant besoin prochainement d'une fourniture journalière de 6.000 kilos de fourrage vert pendant 20 jours, prie les personnes remplissant les qualités requises, de faire leurs propositions avant le 16 mai.

A Angers, sur le terrain d'Angers-Université-club, grande fête sportive au cours de laquelle a été faite par la Société de Gymnastique et de préparation militaire d'Angers une démonstration de la méthode nouvelle d'éducation physique. Un match de foot-ball entre une équipe belge et une équipe française a été gagnée par 1 but à 0. Une quête fructueuse a été faite au profit de l'Euvre du soldat belge.

Le lieutenant-colonel Bernard, directeur de l'Instruction physique et de la Préparation militaire dans la 9 région, fait un appel aux jeunes gens leur demandant de se transformer tous en athlètes et de se livrer sous la direction des personnes compétentes aux exercices qui font briller la force, la souplesse et l'adresse de l'homme.

La Société amicale des Instituteurs et Institutrices de Maine-et-Loire a adopté des ordres du jour demandant aux pouvoirs publics d'accorder l'indemnité de vie chère aux suppléants et intérimaires et de titulariser, tout en sauvegardant les droits des mobilisés, les instituteurs et institutrices qui remplissent les conditions légales; demandant aussi au Parlement de voter dans le plus bref délai la proposition de loi qui donnerait satisfaction aux intéressés.

A Saumur, devant une salle bien remplie, M. Agoulon a fait une conférence pour les populations libérées. Un concert symphonique très applaudi a été donné par MM. Géo David, Henry, Pempernelle, Miles P. Barbin et Sulot; M. Félix Boyaval, réfugié du Nord, a remercié au nom de Mme la baronne Fauqueux, présidente de l'Aiguille française, de Mme Bernard-Massiet, présidente de la section saumuroise et de ses malheureux compatriotes, les autorités présentes et le conférencier, M. Agoulon.

Des conférences du Comité de l'or très réussies ont été données à Noyant, à Parçay sous la présidence de M. Bigeard, vice-président du Comité, par Me Gardot avec projections de M. de Farcy.

14 mai. Le maire d'Angers fait savoir que l'arrêt de la distribution du gaz semble inévitable et prochain, tout en espérant que cet arrêt ne sera que de courte durée.

Le Préfet a adressé aux maires la circulaire suivante : Par ma circulaire du 29 janvier 1917, je vous ai adressé les instructions nécessaires en vue d'assurer l'exécution de la décision ministérielle relative à la mise à la disposition. de l'agriculture des militaires des classes 1888 et 1889. J'ai l'honneur de vous informer qu'en vue de compléter cette mesure et pour renforcer l'œuvre de production agricole, le Gouvernement a décidé de renvoyer jusqu'à nouvel ordre les hommes du service auxiliaires des classes 1895 et plus anciennes exclusivement ou à titre principal la profession de cultivateurs, viticulteurs ou maraîchers. Comme pour les classes 88 et 89, les auxiliaires R. A. T. sont répartis en deux catégories. Catégorie A Propriétaires, fermiers, métayers; Catégorie B ouvriers agricoles (et agriculteurs des régions envahies). Je vous transmets ci-joint des modèles de certificats que vous aurez à établir en double exemplaire, pour chaque homme se trouvant dans les conditions.