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CHAPITRE II, REMARQUE V..

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Vers la fin de l'histoire de ce concile ', il rar peut dire de plus apparent, et tout ensemble montrer une précipitation et une animosi grave assemblée et de saint Cyrille qui la il vient à répondre, son style perd sa vi. qui n'ait ressenti qu'il poussoit bien r la défense. Et d'abord on craint por ce discours : « Voilà les objection forme du concile d'Ephèse; je n blies, afin de faire voir qu'il qu'on peut dire de plus fort objections, et qui loin de fa bonne cause, croit faire pas impossible de la déf tout est foible dans cet si ces objections sont > La plus apparente

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CHAPITRE II, REMARQUE VI.

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selon la discipline des canons : tre appelée Mère de Dieu, et qu'il se servoit d'execclésiastiques, que ces citations se fassent loient diviser la personne de Jésus-Christ; qu'il a toit le zèle et non pas la passion qui n'est pas

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1 Cyr. Apol. ad Imper. III part., cap. XIII. I part., cap.xxv, n. 3; col. 389.

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2 Ep. Joan. Ant. ad Nestor.

concile de Chalcédoine, où rien ne pressoit, on poussa la séance bien avant dans la nuit, et comme il paroît par les actes, longtemps après qu'on eut commencé à travailler aux flambeaux 1. Par là donc il n'eût paru nulle affectation à travailler tout du long d'un jour et jusqu'au soir.

Dire avec M. Dupin que les canons n'empêchoient pas qu'on ne fit trois citations en deux jours, c'étoit bien en quelque façon satisfaire le lecteur sur la rigoureuse observation d'un droit trèsétroit; mais afin de le satisfaire encore sur l'équité et sur la douceur qui doit régner principalement dans un jugement ecclésiastique, il ne falloit qu'ajouter ce qui est porté dans les actes; c està-dire premièrement, que dès la seconde citation on trouva la maison de Nestorius environnée de soldats, qui joignirent dans la troisième, à de rudes et dédaigneuses paroles, des traitemens outrageans, en poussant insolemment les évêques, sans même vouloir annoncer leur venue à Nestorius, et les renvoyant à la fin avec cette dure réponse : « Qu'ils n'obtiendroient rien davantage, quand ils attendroient jusqu'à la nuit : » secondement, qu'on leur fit ce traitement, encore qu'ils eussent agi avec toute la douceur et la patience possible, avec prières, et non pas avec l'autorité dont auroient pu se servir les députés d'un concile œcuménique: troisièmement, qu'on ne passa outre qu'après que Juvénal eut parlé ainsi : « Quoiqu'il suffise selon les canons de faire trois citations, nous étions prêts à en faire une quatrième, si l'entrée de la maison de Nestorius n'étoit occupée par des soldats, qui encore ont maltraité les évêques. »

Mais cela, tout clair qu'il est, n'est rien en comparaison de ce qu'on devoit ajouter qu'il y avoit deux années et près de trois que la question s'agitoit. Il étoit constant par les actes, que Nestorius avoit déjà été averti deux fois par saint Cyrille, et que la Jettre de Célestin tenoit lieu de troisième monition. Cette procédure est marquée dans la sentence du Pape signifiée à Nestorius, où il lui fait voir qu'il n'a plus rien à attendre après ces trois monitions Post primam et secundam illius (CYRILLI) et hane correptionem nostram, quam constat esse vel tertiam.

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2 Ep. Colest. ad Nest., part. II Conc. Eph., cap. XVIII.

L'affaire étoit donc réglée avant le concile: la sentence alloit avoir son exécution sans aucune résistance: Jean d'Antioche luimême y donnoit les mains, comme on a vu. Nous avons vu aussi, et nous verrons encore, que la procédure du concile étoit liée avec celle du Pape. Il n'y avoit plus d'enquête à faire Nestorius étoit convaincu par ses lettres et par les papiers qu'il avoit envoyés Jui-même au Pape : il n'y a donc pas la moindre ombre de précipitation dans cette affaire.

Pour comble de conviction, il s'agissoit d'une matière qui ne souffroit ni doute ni remise. Car c'étoient de manifestes blasphèmes qui faisoient horreur à tous les chrétiens, et qu'on souffroit depuis trois ans dans un patriarche de Constantinople, qui pouvoit séduire tant d'ames 1. Nous verrons que M. Dupin ne fait que mollir en faveur de Nestorius, et dissimuler ses erreurs. Mais pour montrer d'une manière à ne laisser aucune réplique, le tort qu'il avoit de demander du délai, il n'y avoit qu'à produire la lettre de Jean d'Antioche, où il lui parle en cette sorte: «Quoique le terme de dix jours, que Célestin vous a prescrit, soit fort court, cette affaire est de nature à être achevée, je ne dirai pas en dix jours, mais en peu d'heures; car qu'y a-t-il de plus facile que de se servir du terme de Mère de Dieu, qui est très-propre en cette matière, très-usité parmi les Pères, et très-véritable 2? »

Quoiqu'il n'y eût rien de plus court ni de plus facile que cette proposition du patriarche d'Antioche à Nestorius, néanmoins pour faciliter toute chose à cet esprit incapable de s'humilier: « Je ne veux pas, poursuivoit Jean, vous obliger à vous rétracter comme un enfant; >> mais il lui propose le doux expédient d'une explication de sa pensée, sur ce que « lui-même avoit dit souvent qu'il ne refuseroit pas le terme de Mère de Dieu, si on lui montroit des auteurs célèbres qui s'en fussent servis devant lui. » Cela n'étoit pas difficile, et Nestorius ne l'ignoroit pas, puisque le patriarche lui disoit : « Nous n'avons que faire de vous nommer ces auteurs; vous les connoissez comme nous; » et ils étoient assez célèbres, puisque l'on comptoit parmi eux saint Athanase. Avec

1 Cyr. Apol. ad Imper. III part., cap. XIII. I part., cap.xxv, n. 3; col. 389.

2 Ep. Joan. Ant. ad Nestor.

de telles défenses, on auroit pu, non pas répondre foiblement qu'il n'étoit pas impossible de satisfaire aux objections des ennemis du concile et de saint Cyrille, mais qu'elles n'avoient pas la moindre apparence.

SEPTIÈME REMARQUE.

Suite des foiblesses de l'auteur dans la défense de saint Cyrille.

Mais voici le grand grief contre le concile: on n'attendit pas Jean d'Antioche, ni même les légats du Pape.

Pour les légats, M. Dupin est de bonne composition : «< On étoit, dit-il, en droit de commencer sans eux le concile, puisque le jour marqué pour son commencement étoit passé 1. » Nous voilà toujours réduits à ce droit étroit et odieux; mais dans le cas dont il s'agit, il n'étoit pas même véritable. On n'a guère affaire du Pape dans un concile œcuménique, si l'on s'en peut passer si aisément, et faute que ses légats arrivent au jour précis. Il y avoit ici, comme on a vu, une raison plus canonique; c'est que le Pape s'étoit expliqué par une sentence, sur le fondement de laquelle on procédoit. Mais cette raison n'étoit pas du goût de notre auteur. Venons à Jean d'Antioche et aux évêques d'Orient.

HUITIEME REMARQUE.

Jean d'Antioche, et les évêques d'Orient.

Cet endroit, où étoit le fort de l'objection, est traité bien foiblement par l'auteur: « Le jour, dit-il, auquel le concile avoit été indiqué étant venu, les évêques ont encore attendu quelques jours après. » Le nombre de seize jours méritoit bien ici d'être répété, sans obliger à l'aller chercher soixante pages au-dessus. a Ils n'ont commencé le concile que quand ils ont su que ceux qu'ils attendoient devoient venir bientôt. » Pourquoi rapporter ici cette circonstance, sinon pour insinuer qu'on pouvoit donc bien attendre encore un peu? ce qui accuse plutôt le concile qu'il ne le défend. Enfin notre auteur ajoute « qu'on ne commença que lorsqu'on sut que les Orientaux vouloient bien qu'on commençât sans

1 P. 773.

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