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Hic diligenter notandum orationem passivam sive contemplationis, ab iisdem auctoribus discursivæ sive meditativæ orationi oppositam, eamdem omninò esse à quâ extases et omnia extraordinaria amoveant: ibid., à n. 1 ad 73; quo sensu habes ex Joanne à Cruce: n. 84, 85, 86, 87.

Hinc infer quàm sibi quidam mystici verba dari à domino Cameracensi passi sint: cùm se pro defensore proborum mysticorum venditet, à quibus toto distat systemate: Myst. in tut., n. 93, 94, 95, 96; auctore nullo à se allato: n. 68, 98; verùm etiam illis notam temeritatis et fanatismi inurit: n. 56, 57, 58 ad n. 61; it., n. 89 ad 91. Ibid. de tribus celeberrimis notis transitùs ad contemplationem domini Cameracensis errores, et à piis mysticis aperta discessio: n. 15 et seq., 23, 37, 68, 69 ad 72.

De extasibus, et quatenùs differant à suspensis animi facultatibus, habes: Myst. in tut., à n. 69 ad 89; it., à 107 ad 116; ubi de traditione horum statuum.

De falsâ philosophiâ à domino Cameracensi Scholæ imputatâ : Myst. in tut., n. 52 et seq.

De amore sive affectu naturali domini Cameracensis: Myst. in tut., n. 177, 178, 184 ad 189; it., n. 199; Sch. in tut., n. 267 ad 286; Quiet. red., sect. IV, cap. I.

De quatuor erroribus quietismo additis: Quiet. red., sect. vi, cap. VI. Notandus ibi error secundus, sive prop. 68; quòd amor puræ concupiscentiæ, licèt sacrilegus, ad justificationem præparet. Quòd autem se excusat auctor, quia præparationem illam in removendis cupiditatum obicibus collocet, duo peccat: primum, quòd æquet sacrilegum affectum pio motui timoris à Spiritu sancto profecti, cujus vis in eo est, quòd obicem removeat: deindè quòd peccata in censum præparationum referre cogeretur; cùm iis et sæpè, teste Augustino, alia peccata vincantur, et pessimum superbiæ vitium retundatur.

De recollectis domini Cameracensis erroribus: Myst. in tut., n. 172 ad 177; Sch. in tut., n. 186; it., n. 236, 237, 238; it., n. 348; Quiet. red., sect. VII totâ.

Summa rerum. Resurgit Quietismus toto orbe terrarum; alibi crassiùs, alibi mitiùs, eòque periculosiùs incrustatus. Huic nomina mille, mille nocendi artes. Si valido ictu semel amputetur, ejusque radix, dogmata et quæcumque species obtruncentur; pax Ecclesiæ: si molli et levi manu, quod absit, tunditur; recrudescet, et serò nimis tanto morbo salutares curas adhibueris.

FINIS QUIETISMI REDIVIVI.

SUR LE QUIÉTISME.

PREMIÈRE SECTION.

Raison d'écrire cette Relation.

1. Puisque M. l'archevêque de Cambray veut qu'on lui réponde si précisément sur ses demandes, et que dans cette conjoncture il n'y en a point de plus importantes que celles qui regardent notre procédé, qu'il tâche de rendre odieux en toutes manières, pendant qu'il a été en toutes manières plein de charité et de douceur jusqu'à l'excès; si l'on tardoit à le satisfaire, il tireroit trop d'avantage de notre silence. Que ne donne-t-il point à entendre contre nous par ces paroles de sa Réponse à notre Déclaration? «Le procédé de ces prélats, dont j'aurois à me plaindre, a été tel que je ne pourrois espérer d'être cru en le racontant. Il est bon même d'en épargner la connoissance au public 1. » Tout ce qu'on peut imaginer de plus rigoureux et de plus extrême est renfermé dans ce discours; et en faisant semblant de se vouloir taire, on en dit plus que si l'on parloit. Pour se donner toute la raison et nous donner tout le tort, ce prélat, dans la première édition de cette Réponse, posoit ce fait important, «qu'il avoit fait proposer à M. de Chartres que nous suppliassions de concert le Pape de faire régler par ses théologiens à Rome une nouvelle édition de son livre : en sorte qu'il ne nous restât qu'à laisser faire ces théologiens; » et un peu après : « Je demandois une réponse prompte, et au lieu d'une réponse je reçus la Déclaration imprimée contre moi. >> Nous ne savons rien de ce fait avancé en l'air: M. de Chartres éclaircira le public de ce qui le touche: mais sans attendre la réfutation d'un fait de cette importance, M. de Cambray s'en dédit lui-même, puisqu'il a voulu retirer cette édition, quoique répan1 Edit. de Brux., p. 6. 2 Edit. sans nom de la ville, p. 9.

due à Rome par son ordre, et que dans celle qu'il lui substitue il supprime tout cet article 1. Nous avons en main les deux éditions, celle où il avance ce fait, et celle où il le supprime; et la preuve est démonstrative, que sans même se souvenir des faits qu'il avance, ce prélat écrit ce qui lui vient dans l'esprit de plus odieux, encore qu'il soit si faux, que lui-même il est obligé de le retirer et de le supprimer entièrement.

2. Il n'en faudroit pas davantage pour juger des beaux dehors qu'il veut donner à sa conduite, et des affreuses couleurs dont il défigure la nôtre. Il s'attache principalement à me décrier: non content de m'accuser par toutes ses lettres d'un zèle précipité, d'un zèle amer2, c'est à moi qu'il écrit ces mots : « Vous ne cessez de me déchirer; » et ce qui est encore plus injurieux, « Vous allez me pleurer partout, et vous me déchirez en me pleurant 3; » il ajoute: «Que peut-on croire de ces larmes qui ne servent qu'à donner plus d'autorité aux accusations? » Dans les mêmes lettres « La passion m'empêche de voir ce qui est sous mes yeux l'excès de la prévention m'ôte toute exactitude. Je suis, dit-il, l'auteur de l'accusation » contre son livre : je suis cet impitoyable, «< qui sans pouvoir assouvir son courage, necdum expleto animo, par la censure indirecte et ambitieuse portée dans notre Déclaration, redouble ses coups en particulier; et, continue-t-il, en recueillant mes esprits recollecto spiritu : je reprends les paroles douces pour l'appeler un second Molinos : >> paroles qui ne sont jamais sorties de ma bouche, puisque ce prélat sait lui-même que je l'ai toujours séparé d'avec Molinos dans la conduite et même dans certaines conséquences, encore qu'il en ait posé tous les principes. Mais voici des accusations plus particulières.

3. « Je ne comprends rien, dit-il, à la conduite de M. de Meaux; d'un côté il s'enflamme avec indignation» (car à l'entendre je ne suis jamais de sens rassis): « il s'enflamme donc avec indignation, si peu qu'on révoque en doute l'évidence de ce système de madame Guyon: de l'autre, il la communie de sa main, il 2 IVe Lett. à M. de Meaux, p. 42, 43. 3 IIIe Lett., 5 Resp. ad Summa doct., ad obj. 15, p. 71

1 Edit. de Brux., p. 6. . Lett., p. 4, 29,

P. 45.

38.

l'autorise dans l'usage quotidien des sacremens; et il lui donne, quand elle part de Meaux, une attestation complète, sans avoir exigé d'elle aucun acte où elle ait rétracté formellement aucune erreur. D'où viennent tant de rigueur et tant de relâchement? » 4. Ce sont les reproches que nous avons écrits de la main de M. l'archevêque de Cambray, dans un mémoire qui subsiste encore. Il sait bien à qui il l'avoit adressé, et nous le dirons dans la suite tout est injuste dans l'endroit qu'on en vient de voir: il n'étoit pas permis de dire que j'ai donné (une seule fois) la communion de ma main à madame Guyon, sans remarquer en même temps que c'étoit à Paris où elle y étoit reçue par ses supérieurs : en sorte qu'il n'étoit pas même en mon pouvoir de l'exclure de la table sacrée : on lui donnoit les saints sacremens à cause de la profession qu'elle faisoit à chaque moment d'être soumise et obéissante. A Meaux je lui ai nommé un confesseur, à qui sur le fondement de l'entière soumission qu'elle témoignoit et par écrit et de vive voix dans les termes les plus forts où elle pùt être conçue, je donnai toute permission de la faire communier. Elle a souscrit à la condamnation de ses livres, comme contenant une mauvaise doctrine : elle a encore souscrit à nos censures, où ses livres imprimés et toute sa doctrine étoient condamnés : enfin elle a rejeté par un écrit exprès les propositions capitales d'où dépendoit son système. J'ai tous ces actes souscrits de sa main; et je n'ai donné cette attestation, qu'on nomme complète, que par rapport à ces actes qui y sont expressément énoncés et avec expresses défenses de diriger, d'enseigner ou dogmatiser; défenses qu'elle a acceptées et souscrites de sa main dans cette même attestation : voilà donc ce mélange incompréhensible de relâchement et de rigueur éclairci par actes, et l'accusation de M. de Cambray manifestement convaincue de faux. Qui ne voit donc, après cela, qu'il ne faut donner aucune croyance aux faits que ce prélat avance contre un confrère et contre un ami aussi intime que je l'étois ? J'accorde sans peine à M. l'archevêque de Cambray que si nous lui avons fait quelque injure, il doit, comme il ne cesse de le répéter, soutenir l'honneur de son ministère offensé qu'il nous fasse la même justice. Je suis donc obligé aussi

de faire paroître la vérité sur les plaintes dont il se sert pour animer contre moi tout le public. Il faut rechercher jusqu'à la source quelles peuvent être les causes, et de ces larmes trompeuses, et des emportemens qu'on m'attribue: il faut qu'on voie jusque dans l'origine, si c'est la charité ou la passion qui m'a guidé dans cette affaire: elle a duré plus de quatre ans, et je suis le premier qu'on y ait fait entrer. La connexion des faits ne me permet pas de les séparer; et je suis dans l'obligation de raconter toute la suite de cette fâcheuse histoire, puisque la conduite de mes confrères et la mienne ne peut être entendue que par ce moyen.

5. Il est vrai qu'il est affligeant de voir des évêques en venir à ces disputes, même sur des faits. Les libertins en triomphent, et prennent occasion de tourner la piété en hypocrisie, et les affaires de l'Eglise en dérision: mais si l'on n'a pas la justice de remonter à la source, on juge contre la raison. M. de Cambray se vante partout qu'il n'a pas écrit le premier; ce qui pourroit mettre la raison de son côté, et du moins nous rendroit d'injustes agresseurs. Il m'adresse cette parole à moi-même : « Qui est-ce qui a écrit le premier? qui est-ce qui a commencé le scandale 1?» Mais est-il permis de dissimuler les faits constans et publics? Qui est-ce en effet qui a imprimé le premier sur ces matières, de M. de Cambray ou de nous? Qui est-ce qui a dit le premier dans un avertissement à la tête d'un ouvrage d'importance, « qu'il ne vouloit qu'expliquer avec plus d'étendue les principes de deux prélats (M. de Paris et moi) donnés au public en trente-quatre propositions?» Etions-nous convenus ensemble qu'il expliqueroit nos principes? avois-je seulement ouï parler de cette explication? M. de Cambray dit beaucoup de choses de M. de Paris, que ce prélat a réfutées au gré de tout le public par des faits incontestables: mais pour moi, les excuses de M. de Cambray n'ont pas la moindre apparence, puisqu'il est constant que je n'avois pas seulement entendu parler de l'explication qu'il vouloit donner de nos principes communs. En avois-je usé de la même sorte avec M. de Cambray; et quand je voulus publier l'explication 1 Lett. IV, p. 43. 2 Max, des SS., Avert., p. 16.

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