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attaches musculaires, et cette sensibilité, sous forme d'élancements, reparaît aussi parfois sous l'influence du froid. Ceci ne prouve pas leur nature rhumatismale; tout ce qui est provoqué par le froid n'est pas rhumatique. Le malade n'a jamais eu de rhumatisme articulaire, bien que ces douleurs datent déjà de vingt ans, c'est-à-dire d'une époque où il y a eu deux graves causes d'anémie. Ces hyperesthésies nervo-musculaires sont, en effet, presque toujours dues à l'anémie.

2o L'anémie, dont il reste à peine des traces autres que ces douleurs, a été bien plus caractérisée autrefois; elle était due à une captivité de six ans, c'est-à-dire à une aération insuffisante et aux influences morales.

Une cause physique est venue s'ajouter à ces diverses causes d'anémie : c'est un flux hémorrhoïdal assez considérable, et surtout presque permanent pendant six ans.

Aujourd'hui l'anémie a presque disparu; il n'y a pas de souffle dans les vaisseaux ni dans le cœur ; les battements du cœur et les bruits de l'organe sont faibles, mais parfaitement réguliers; il n'y a pas de traces de palpitations, et s'il y a eu des syncopes autrefois, cela prouve qu'il existait encore de l'anémie, mais pas de maladie de cœur, comme cela aurait eu lieu dans le rhumatisme.

3o Quelques phénomènes goutteux se sont montrés, çà et là, dans les jointures des pieds, et récemment encore, mais sans rhumatisme, sans autre complication intérieure qu'une lésion de la vessie. Il y a bien de temps à autre du ballonnement du ventre, quelquefois de la susceptibilité de l'estomac et des intestins, mais c'est là le fait habi-` tuel aux hémorrhoïdaires.

Nous concluons donc en disant que les troubles digestifs, de même que les douleurs périphériques, sont dus aux hémorrhoïdes et à l'anémie consécutive, mais il reste à interpréter la lésion de la vessie 4o Altération des voies urinaires. Depuis cinq ans,

il y a eu quatre hématuries; à la suite de celle de 1867, les urines sont restées pendant un an mucopurulentes, puis elles se sont éclaircies; et, depuis le mois d'août 1869, où il y a eu des accidents aigus et graves dans les organes urinaires, les urines ont constamment contenu une certaine quantité de pus évaluée au minimum à 1/40, et pendant la période aiguë à 1/4 ou à 1/3 de la totalité des urines.

Très souvent aussi il y a eu de la dysurie, de la lenteur très marquée pour uriner le matin, d'autres fois des interruptions du jet de liquide, et par moments il y a eu des difficultés telles, qu'il a fallu recourir à la sonde; c'est ce qui est arrivé à Vichy, il y a trois ans, et au mois d'août 1869. Il est à noter aussi que, depuis ce temps, l'équitation et les secousses de la voiture réveillent souvent des douleurs dans les reins ou dans le bas-ventre, ou fondement. Or, une maladie caractérisée par ces trois phénomènes : 1° hématuries répétées; 2o urines purulentes depuis près de trois ans, avec des alternatives plus ou moins marquées; 3° dysurie fréquente, caractérisée par le spasme ou par l'inertie de la vessie, ne peut être rapportée qu'à une PYÉLO

CYSTITE CALCULEUSE.

S'il n'y avait eu que les urines purulentes, on aurait pu songer à un simple catarrhe. Si l'on n'avait pas à tenir compte de ce qui s'est passé avant le mois d'août 1869, on pourrait penser à un abcès périvésical ouvert dans l'urethre.

Mais les hématuries antérieures, mais la persis

tance de la purulence des urines depuis un an, le retour fréquent de la dysurie et l'augmentation des douleurs par les secousses doivent faire songer à une cystite d'origine calculeuse, que ce calcul soit placé et enchatonné dans la vessie, ou qu'il ait eu son siège primitif dans les reins.

C'est pourquoi nous considérons comme NÉCESSAIRE le cathétérisme de la vessie à titre d'exploration, et nous pensons QUE LE MOMENT EST OPPORTUN, par cela même qu'il n'y a actuellement aucun phénomène aigu.

Si, en effet, la dysurie ou la purulence, ou les douleurs augmentaient ou reparaissaient, on aurait à craindre de provoquer par l'exploration une inflammation aiguë.

(Signé :) Professeur G. SEE.

Paris, 2 juillet 1870.

ERRATA

Tome XI, retrancher la note de la page 564.

Tome XII sur la couverture, mettre Tite-Live au lieu de Tacite.

Supprimer la dernière partie de la ligne 11 jusqu'à la fin de la phrase à la page 353.

A la page 219, ajouter à la liste des ministres le marquis de Talhouët aux Travaux publics.

Pages 465 et 466, supprimer les interruptions qui coupent l'article de Rochefort et qui ne se produisirent que plus tard, à la lecture de l'article à la Chambre.

Page 591, au mot : défenseurs ajoutez de la partie civile, Page 677, lire Pasta, au lieu de Pasca,

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· Difficulté de sa position entre les conser-
vateurs et les nationaux libéraux. Dis-
cours d'ouverture du Reichstag (14 février).
- Opposition de Bismarck aux impatiences
des libéraux nationaux en ce qui concerne
l'entrée de Bade dans la Confédération du
Nord; ses raisons

Interpellation de Lasker sur l'entrée de Bade

dans la Confédération (24 février). - Mécon-

tentement de Bismarck; sa réponse; effet

qu'elle produit à Bade.

Pages.

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CHAPITRE II

LE COMPLOT HOHENZOLLERN EN ESPAGNE

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ET A BERLIN

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Le Roi passe d'un

refus à une approbation conditionnelle.

Conseil tenu au Palais royal le 15 mars.

Motifs honorables du refus de Léopold; rai-

sons de l'insistance de Bismarck (susciter

une guerre avec la France). On donne le

change à Benedetti. . .

Envoi à Madrid par Bismarck de Lothar Bucher
et de Versen. Refus du prince Frédéric
de Hohenzollern (26 avril). — Situation de
l'Espagne à l'arrivée de Lothar Bucher et
de Versen; duel de Montpensier avec Enri-
que de Bourbon (12 mars); mauvais effet
pour sa candidature. Rupture des unio-
nistes et de Prim (nuit du 18 mars). — Im-

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