Le pré du petit Briot, Les dimes de vin des Longues-Vignes, Les dimes de vin des Chaniots, Les dimes de vin du Cul-de-boeuf, Les dimes de vin de Chaumont-le-Haut et de Chaumont-le-Bas, Les dimes de vin des Marluttes et des Arpents (1). La déclaration des biens du Chapitre, plus courte et moins circonstanciée, fut fournie à la même date, 22 février 1790; elle porte sur : Une pièce de pré, un arpent de pré, un journal de pré, le tout affermé 30 livres et 2 paires de poulets, Trois arpents de vignes, sur Saint-Père et Vézelay, Une rente de 3 livres 6 deniers et une paire de poulets sur un habitant de Saint-Père, Une rente de 30 sols sur un autre habitant de Saint-Père (2) La déclaration des biens de la Cordelle mentionne seulement : Un pré, sis en Crisenet, finage de Saint-Père, loué 14 livres (3). La déclaration des biens de la cure de Saint-Père mentionne en bloc un revenu de 1.059 livres 6 deniers (4). Dès le mois de septembre 1790, il fut question de vendre les biens ecclésiastiques, mis sous la main de la nation. La ville de Vézelay, désirant acquérir plusieurs de ces biens nationaux, adressa au district d'Avallon qui avait reçu toutes les déclarations faites dans son étendue, une soumission tendant à acheter sur Saint-Père: 1° 41 arpents de bois, dits Bois de Vézélien, différentes pièces de terre et de pré, le tout loué pour 1.001 livres par an; 2o Les trois moulins, de Seigland, de Val-Poirier et de St-Père, loués ensemble 1,300 livres par an; 3o 148 bichets de froment et la tierce gerbe pour les terres soumises à ce genre de fermage (5). (1) Mairie de Vézelay, inventaire, registre A no 1. (2) Notes de M. l'abbé Bernard, ancien curé de Saint-Père. (3) Ibid. Nous avons trouvé, à la date de 1356, un acte où il est fait mention des villes de Crisenay, Saint-Père et Aquien. Crisenet n'a jamais dû être qu'un climat; du moins, on n'y trouve pas de trace de ruines. (4) Notes de M. Bernard. (5) Ibidem. 368 NOTICE HISTORIQUE SUR SAINT-PÈRE-SOUS-VÉZELAY La vente eut lieu, mais non au profit de Vézelay. 138 En vertu du vote de l'Assemblée nationale du 12 juillet 1790, la Constitution civile du clergé fut décrétée. M. de Saint-Aubin, curé de Saint-Père, prêta le serment; puis il le rétracta bientôt comme schismatique et réprouvé par sa conscience de prêtre catholique. Aussi, durant la Terreur, l'abbé de Saint-Aubin fut-il l'objet de mesures que nous rappellerons plus loin, en parlant des curés de Saint-Père. Notons toutefois que la bonne et honnête population du pays ne fut pour rien dans les poursuites exercées contre son ancien curé les dénonciations partirent de la Société populaire de Vézelay. Saint-Père était loin d'entrer dans les idées avancées que professaient cette Société populaire et le Comité de salut public de Vézelay; aussi fut-il noté comme entaché de fanatisme et d'idées contre-révolutionnaires : il en fut puni par la perte de son nom, et, pendant deux ans au moins, il fut appelé officiellement Valensel ou Val-en-sel, à cause des sources salées qu'il avait eues sur son territoire. Mais, malgré la décision de l'autorité, nos aïeux continuèrent à appeler leur pays comme autrefois, Saint-Père. Nous terminerons ici cette notice historique, en nous interdisant absolument de dire un seul mot de l'histoire moderne ou contemporaine. Il est trop difficile, en effet, et trop dangereux de porter un jugement sur des temps et des hommes si près de nous. Ceux qui voudraient entreprendre ce récit, trouveront des documents authentiques et officiels dans les registres des délibérations du Conseil municipal depuis la Révolution. Ils auront difficilement pourtant des détails sur la période révolutionnaire, car les documents de cette époque ont disparu. (A suivre). COMMISSION DU MUSÉE DÉPARTEMENTAL (Sciences physiques et naturelles) Conservateur : M. PORÉE. Classificateurs: Botanique M. E. RAVIN. Conchyologie et minéralogie: M. GUYARD fils. Géologie M. PERON. Zoologie (Vertébrés): M. . Zoologie (Invertébrés): M. GIRARDIN. Il n'est pas rare de rencontrer dans la craie sénonienne des environs de Sens des plaques isolées d'Astéroïdes. Presque toutes les collections locales renferment des séries plus ou moins considérables de ces restes qui sont étiquetés sous la rubrique générale: Articles d'Astéries. Cette dénomination assez vague s'explique par la difficulté de classer ces débris, que l'on rencontre presque toujours à l'état de pièces isolées. Ce morcellement est une difficulté sérieuse pour déterminer à quelles espèces ces débris peuvent appartenir. A la rigueur, il est possible de trouver le genre qui leur convient le mieux. Mais pour faire une détermination rigoureuse, il faut posséder des fragments plus considérables. En général, dit Zittel dans son Trailé de Paléontologie (1), les Stellérides et les Ophiurides comptent parmi les fossiles les plus rares; en particulier, les squelettes complètement conservés, ou même les empreintes entières du corps, sont recherchées par les collectionneurs comme de véritables raretés. Le plus souvent, on trouve des plaquettes marginales isolées. >> Or, j'ai eu la bonne fortune de recueillir, il y a un certain nombre d'années, un exemplaire à peu près complet. De plus, j'ai vu dernièrement, dans des collections particulières, deux autres fragments considérables qui peuvent se prêter à une détermination rigoureuse. Dans ces conditions, je crois devoir présenter à la Société des (1) Zittel. Traité de Paléont. (traduct. franç.), t. I, p. 455. |