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Rosset, Granier, Pérenon, Drigeard-Desgarnier, Dervieux et Filhol, de complot et d'attentat pour détruire ou chan ger le gouvernement, et pour exciter les citoyens à s'armer contre l'autorité royale; enfin Granier, comme éditeur et gérant responsable, et Charvin, comme imprimeur de la Glaneuse, de s'être rendus coupables de provocation à un changement de gouvernement, et d'avoir excité les citoyens à s'armer contre l'autorité royale dans un article de leur journal du 25 novembre 1851, lesquelles provocations et excitations n'auraient été suivies d'aucun effet, etc Les accusés défendus par M. Dupont de Paris, M. Charles Bayle, ont été acquittés par le juri. L'avocat-général Grenier, qui a soutenu l'accusation, a été destitué.

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etc. "

Une ordonnance royale du 22 avril dernier, autorise l'acceptation des legs faits par M. Chalandon, de 3000 fr. à l'Hôtel-Dieu de Lyon, et de pareille somme à chacun des hospices de la Charité et de l'Antiquaille. Bulletin des lois, Ordonnance n.o 17, 2.me section.

2,me partie.

900000

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MÉLANGES.

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L'académie poursuit la discussion sur l'organisation de la Martinière; bientôt nous offrirons à nos lecteurs un travail complet sur cette importante question.

Le rapport de la commission, soutenu par MM. Tabareau et Desgaultières, a trouvé de forts opposans dans MM. Guerre, Richard de la Prade, Chapuis de Montlaville, Chenavart et Grognier. Nous citerons un passage du discours de ce dernier, passage d'autant plus propre à faire impression qu'il repose sur des faits. L'orateur combat l'enseignement purement théorique.

« Un exercice mécanique se lie à la pratique de l'art enseigné dans l'école à laquelle j'ai l'honneur d'appartenir. Les élèves de Bourgelat doivent posséder non seulement la théorie, mais encore le manuel de la maréchallerie. Les élèves sont exercés pendant tout le temps de leur séjour à l'école à ce manuel. Ils n'obtiennent leur diplôme de capacité qu'après avoir fait preuve d'habileté dans l'art de forger des fers et de les appliquer aux pieds des chevaux comme des bœufs. Il fut un temps où l'on négligea cette partie de l'enseignement vétérinaire. Il sortit de notre école, alors comme aux autres époques, des sujets instruits, quelques-uns habiles, même distingués. La plupart d'entre eux éprouvèrent dans leurs foyers le besoin des connaissances pratiques de maréchallerie; elles se trouvèrent indispensables à l'exercice de leur art. Allèrent-ils les acquérir dans la boutique d'un maréchal ferrant ? Pas un seul ne se mit en 'apprentissage, et le plus grand nombre fut forcé pour

vivre de chercher une autre profession; combien n'en trouvèrent point!

" Il serait bien pire encore, n'en doutez pas, Messieurs, le sort des élèves de la Martinière, sortans pauvres de l'établissement sans autres ressources pour gagner leur pain que des connaissances plus ou moins étendues de géométrie, de physique, d'histoire et de mythologie. Quelques vétérinaires ont pu vivre en traitant les animaux, laissant à d'autres le soin de les ferrer; mais quel est le serrurier qui, sans autres ressources que son état, peut vivre sans exercer la serrurerie ? C'est que la serrurerie est toute dans l'art du serrurier, tandis que la maréchallerie n'est qu'un accessoire (important à la vérité) dans l'art du vétérinaire.... "

Plus loin, M. Grognier combat cette proposition du rapport tendant à faire établir à la Martinière, non pas des ateliers réels, mais de petites machines en relief, de petits outils pour confectionner de petits objets d'une imitation en petit des travaux des arts.

Ce petit système fut proposé à l'école vétérinaire ; quelqu'un s'étant imaginé que, malgré l'utilité de la maréchallerie pour les vétérinaires, ce n'était pas dans les écoles qu'il fallait enseigner cet art mécanique, trouva qu'il n'y avait rien de mieux à faire qu'à exercer les élèves à fabriquer de petits fers de plomb auxquels on donnerait toutes les formes possibles pour toutes les maladies, toutes les difformités de l'ongle. On devait appliquer les petits fers de plomb aux pieds de petits chevaux de bois.... Je n'ai pas besoin de vous dire, Messieurs, que ces petites idées ne firent pas une grande fortune. "

Nous louerions davantage le travail de M. Grognier, s'il n'était pas un de nos collaborateurs, et, Dieu merci, nous avons en horreur tout ce qui pourrait sentir la camaraderie.

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La destination du legs Martin nous amène naturellement à parler de l'emploi que vient de faire la société d'agriculture, du legs de M. Anatole Guichard. Ce corps savant a pensé que la somme léguée devait être consacrée à la réimpression de l excellent ouvrage de Butret, sur la Taille raisonnée des arbres fruitiers.

La société d'agriculture a compris sa mission; elle s'est montrée digne de la confiance que lui a accordée M. Guichard, et tout le monde applaudira à ce nouveau service qu'elle vient de rendre au pays. Un certain nombre d'exemplaires sera distribué, les autres seront vendus à un prix très-minime; et, pour que ce bienfait ne devienne pas un objet de spéculation, M. Barret, libraire-éditeur de cet ouvrage, a ordre de n'en remettre qu'un seul exemplaire à chaque ache

teur.

M. Seringe a enrichi cette nouvelle édition de quatre planches, indiquant les différentes formes et figures des bourgeons.

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