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A. PIHAN DELAFOREST,

IMPRIMEUR DE LA COUR DE CASSATION,

rue des Noyers, no 37.

DES

ÉTATS EUROPÉENS,

DEPUIS LE BOULEVERSEMEnt de l'empIRE ROMAIN
D'OCCIDENT JUSQU'EN 1789;

PAR

MAX. SAMSON-FRED. SCHOELL,

AUTEUR DE L'HISTOIRE DES TRAITÉS DE PAIX, ET DE CELLES DES LITTÉRATURES
GRECQUE ET ROMAINE.

38.

TOME TRENTE-HUITIÈME.

HISTOIRE DU XVIII SIÈCLE.

TOME DEUXIÈME.

1

PARIS,

L'AUTEUR, rue Cassette, no 16.

A. PIHAN DELAFOREST, rue des Noyers, no 37.
LIBRAIRIE-GIDE, rue Saint-Marc, no 23.

BERLIN

DUNCKER ET HUMBLOT.

1835.

DU LIVRE VIII.

SUITE DU CHAPITRE VI.

Histoire de la politique européenne depuis 1748 jusqu'aux paix de Paris et de Hubertsbourg en 1763.

SECTION II.

Guerre de 1756 et guerre de sept ans, jusqu'à la seconde alliance entre la France et

l'Autriche en 1758.

ment de la guerre de sept ans, 1756,

Pendant qu'on délibérait encore sur le sort du Ha- Commence novre, le roi de Prusse commença la guerre en Allemagne. Au mois de juillet 1756, il fit demander, par son ministre à Vienne, de Klinggraff, l'explication des armemens qui se faisaient en Autriche. Par une note du 18 août, ce ministre déclara que son souverain était informé qu'au commencement de l'année, l'impératrice-reine avait conclu avec la Russie une alliance offensive contre la Prusse, dans laquelle on était convenu d'attaquer à l'improviste le roi avec 200,000 hommes; en conséquence il requérait la cour de Vienne de s'expliquer catégoriquement sur ses inten

XXXVIII.

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tions, savoir si elle était ou n'était pas intentionnée d'attaquer le roi dans le courant de l'année ou dans l'année prochaine. La réponse n'ayant été rien moins que satisfaisante, Frédéric II qui n'avait voulu que sauver les apparences, et dont les préparatifs de guerre étaient, au dire de Marie-Thérèse, l'unique raison de ceux de l'Autriche, envahit, le 29 août 1756, l'électorat de Saxe. Son armée qui était de 60,000 hommes, marcha sur trois colonnes : la première commandée par le prince Ferdinand de Brunswick, entra par Halle, Leipzig, Freyberg et Dippoldiswalde; la seconde, avec laquelle était le roi luimême, entra par Pretsch, Torgau et Dresde, et se porta vers Pirna; le prince de Brunswick-Bevern conduisit la troisième par la Lusace. Une armée d'observation de 35,000 hommes sous les ordres du maréchal Keith, entra par la Silésie en Bohême, se dirigeant sur Königsgrätz. Elle devait empêcher les Autrichiens d'entrer en Saxe. Arrivé à Dresde, le roi fit enlever des archives les dépêches originales qui prouvaient que les cours de Vienne, de Dresde et de Pétersbourg avaient concerté le projet d'envahir et de partager la monarchie prussienne. Frédéric II fit publier ces pièces pour la justification de sa conduite, que

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Voyez le Recueil des déductions, manifestes, déclarations, traités de la cour de Prusse, publié par M. DE HERZBERG, t. I, p. 1. M. de Herzberg, dans un mémoire lu à l'académie de Berlin, en 1787, convient que ces projets n'étaient qu'éventuels, et supposaient la condition que le roi de Prusse donnât lieu à une guerre, enfin qu'il était très-possible qu'ils n'eussent jamais été exécutés,

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