Demerfus fummâ rurfus non bullit in undâ.
Magne pater Divûm favos punire tyrannos
Haud aliâ ratione velis, cum dira libido
Moverit ingenium ferventi tincta veneno s
Virtutem videant, intabefcantque relicta,
Anne magis Siculi gemuerunt ara juvenci į
Et magis aaratis pendens laquearibus enfis
Purpureas fubter cervices terruit, Imus,
Imus pracipites, quam fe fibi dicat, & intus
Palleat infelix, quod proxima nefciat uxor
Courant à fix chevaux se jetter dans l'abîme De fon fafte infolent il s'eft fait la victime, Et se voit fous les flots dont il eft englouti Rentré dans le néant dont il étoit forti.
Mais pour vous qu'à l'honeur guide plus d'un an Qui conoiffez fon prix, ou devez le conoître, Vous qu'un fort éclatant ne doit point aveugler, C'est un crime honteux que de vous déregler Arbitre des humains, Dieu que l'orgueil ofense, Si tu veux d'un Tyran châtier la licence, Pour punir fes forfaits, tu ne peux rien de mieux Montre-lui la vertu, qu'elle brille a les yeux, Et confus de l'erreur de fon ame abusée
Qu'il féche de regret de l'avoir méprisée. L'airain que Phalaris fit mugir dans les feux; Produifoit un tourment moins cruel, moins afreux ¿ Peignons-nous un filet qui fufpend fur la tête Une mortelle épée à tomber toute prête, Un Tyran au deffous qui la voit, qui fremit, D'un mortel vicieux, c'eft vous peindre l'esprit, Oui, dit-il, je me perds, je cours au précipice Je voi, mais je ne puis abandoner mon vice, J'en rougis, & honteux d'éclater au dehors Mon cœur fe livre en proye à fes fecrets remors,
Jadis jeune & malin je méprifois l'étude, L'amour du jeu faifoit ma seule inquietude, Aprenez-moi par coeur, me difoit mon pédant, Ces beaux mots que Caton dit en fe poignardant ? Votre pere demain viendra pour vous entendre. Que faifois-je, fripon, pour ne les point aprendre? D'une huile en me couchant je me frotois les yeux, Et dés le lendemain paroiffois chaffieux.
Lors courant à l'apât qui du travail écarte J'alois rouler la boule, ou je batois la carte Déja je diftinguois pouffant d'un double de Le fatal cinq & neuf d'un fanne fortuné, Du fabor, du volant j'amufois ma pareffe, Et favois au Billard blouzer avec adreffe. Mais j'étois un enfant, & vous ne l'êtes plus, A votre âge on conoît les vices, les vertus, On raifone, & l'on peut d'une atache profonde Creuzer dans les fecrets du grand livre du monde Profiter des leçons que pour regler vos mœurs Vous donent tous les jours de fages gouverneurs, Aprendre d'eux qu'il faut être fobre, modefte, Patient, vigilant, genereux, & le reste. Songez que juftement vous vous trouvez placé Où la nature vit Alcide embarassé
Surgentem dextro monftravit limine callem,
Stertis adhuc ? laxumque caput compage foluta
Ofcitat hefternum, diffutis undique malis,
Eft aliquid quo tendis, & in quod dirigis arcum ?
An paffim fequeris corvos, teftâque lutoque,
Securus quo pes ferat, atque ex tempore vivis §
Helleborum fruftrà cum jam cutis agra tumebis
Pofeentes videas. Venienti occurrite morba.
Et quid opus Cratero magnos promittere montes ?
Difciteque o miferi & caufas cognofcite rerum,
QQuid fumus, & quidnam victuri gignimur, ordo
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