Sur le mouvement.

PLAN

1Fg

qu'à diftinguer de même 3 inftans pour les 3 chocs, & on verroit facilement CHE &. pourquoi, aprés la rencontre, les 3 Fig. 114 dernieres fe mouveroient, le refte étant en repos; & de même d'un plus grand nombre.

A

Ces experiences réuffiroient encore mieux, fi ces boules étoient fufpenduës · par des fils de 2 ou 3 pieds de long parce qu'il n'y auroit point de frotte*~ ment comme il arrive fur une table.

Fig, 12.

Les corps meûs en rond ont un effort con-· tinuel fuivant des lignes droites.

EXPERIENCE 2.

PREPARATION

PLANY CHF 12.

A eft un vaiffeau plus large à l'ou- Fig. 1 verture qu'au fond, afin d'être mieux retenu par la corde AB: Il faut y mettre de l'eau.

FAIT

Pendant que le vaiffeau A eft menu en rond & retenu par la corde AR,› l'eau ne tombe pas, elle demeure au fond du vailleau, & le preffe avec une force plus grande que la

teur.

propre pefan

PLAN

CHE I.

Fig. 15.

Fig 16.

EXPLICATION..

Voici un effet du mouvement qui nouss apprend que les corps qui font meûs ent rond font un effort continuel pour fuir à chaque inftant, & pour s'éloigner du centre de leur mouvement par des lignes; droites qui touchent la ligne courbe, qui eft décrite pendant ce mouvement.. Le Vailleau A qui eft un corps dur nous fert d'exemple; & afin de rendre l'experience plus generale & plus digne d'attention, j'y ajoûte de l'eau, qui eft un corps fluide. Cette experience fert de principe à un fyfteme de la pefanteur en general, & eft le fondement de la troifiéme partie des principes de philofophie :

de Mr. Defcartes..

r;

Il faut confiderer une ligne courbe comme composée d'une infinité de tréspetites lignes droites, qui étant prolongées, deviennent les tangentes de cette ligne courbe. Le corps B. étant re tenu par la corde AB, & meû circulairement, décrit à chaque inftant pendant ce mouvement, les lignes droites BC, CE,E F, &c. confiderées comme des points, à cause de leurs infinies petiteffes. Ces lignes étant prolongées deviennent les tangentes B D, CG, &c.. Car un corps qui eft en mouvement, parcourt toûjours le plus court chemin,

Geom.

à moins qu'il ne foit détourné par quel PLAN qu'autre corps, & le plus court chemin CHE I eft la ligne droite. Le corps B'étant meû pendant un inftant, fuivant la ligne droite BC, lorfqu'il eft parvenu en C & retenu par la corde AB, il tend1 encore à fe mouvoir fuivant la tangente B D; or on démontre en géometrie * * Prope qu'il n'y a que le point d'attouchement 12. B qui foit le plus proche du centre A, Eleme & que tous les autres points de la tou des mag chante B D s'éloignent du centre, plus them. ils font éloignez de ce point B. Car la ligne droite A B étant perpendiculaire à la touchante B D eft la plus cour-part te, & toutes les autres lignes droites 1.prop. menées du centre A à cette touchante 6. Geo... BD font plus longues plus elles font des éloignées de la perpendiculaire A B. Maths Puifque ce corps B tend toûjours à se mouvoir fuivant une tangente, par exemple, B D, il tend donc contiuellement à s'écarter du centre de fon mou vement, & toûjours de même à cha que inftant.

Elem.

**

CHE 1.

*En le

CD,

eftde 1.

Les corps fluides ou folides, de même matiere & de même péfanteur ont des gran-deurs ou volumes égaux..

Les corps fluides on folides de differente matiere & de même poids, ont ordinai rement des volumes inégaux. EXPERIENCE 3..

PREPARATION.

F20. CE eft une petite bouteille de verre*, & en C il y a un peu de vif-ardiam. gent, ou ou de petits morceaux de plomb,. afin d'augmenter le poids de cet inftrupo. 4. ment, & pour le tenir droit dans l'eau. lig DE Ly aiant plongé, s'il defcend trop, il eft de en faut retirer un peu du vif-argent, ou 2 lig.de diam. y en mettre, s'il ne defcend pas affez. & long Dans le tuyau D E eft un carton fin, depe. fur lequel eft marquée une divifion arde- bitraire, avec les chifres 1, 2, 3, &c. depuis D vers E.

mi..

Fig. 17. A B C eft un tuyau de verre courbé 19 ouvert & égal dans toute fon étenduë. FAITS.

Fig. 10.

1.CE étant plongé dans l'eau commu. ne, il y defcend jufqu'à un certain point qu'on remarque au carton du tuyau.

2. Sion le plonge dans une liqueur plus pefante; par exemple, dans du vinaigre, il y defcend moins ; fi on le

:

plonge dans une liqueur plus legere, par exemple, dans du vin ou dans de l'ef- CHE prit de vin, il y defcend davantage.

3. Sion met de l'eau par l'ouverture A ou C, les furfaces de l'eau en D& en E feront à niveau, c'est-à-dire à égale distance du centre de la terre.

་

Fig. 175

4. Ayant mis un peu de vif-argent Fig. 19 par l'ouverture A ou C, & de l'eau fur. ce vif argent depuis F'vers C ; la surface du vif-argent ne fera plus en E, mais en Di plus haut que F..

EXPLICATION..

L'inftrument C E étant plongé dans Fig. 20. l'eau commune du vaiffeau A Bjufqu'au point F, par exemple; alors la pefanteur de la partie E F hors de l'eau, & la pefanteur de C F, qui eft dans l'eau, font une pefanteur totale qui est égale à celle du volume d'eau auffi grand que la partie CF, & qui feroit en la place de C F, fi l'inftrument n'étoit point plongé dans cette eau. Mais il est évident, que fi la liqueur du vaiffeau AB eft plus penfante qu'un pareil volume d'eau commune; fi c'eft, par exemple, du vin aigre, il n'en faudra pas un fi grand volume, pour être en équilibre avec le poids de l'inftrument CE. Cet inftrument C E y defcendra donc moins. Enfin, fi la liqueur du