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PLAN- femble, feront équilibre avec la colom CHE 2. ne d'eau CE. Alors la partie E F du fond AB fouffrira la même preffion que fi EN étoit une colomne d'eau qui y fût appuiée. Puifque la colomne d'eau É FG SCI preffe fur E Fauffi fortement que fi c'étoit une colomne d'eau totale EN, la refiftance de la partie G Q du vaiffeau ABCD, & la pefanteur de la colomne d'eau F 2 feront équilibre contre la preffion de la colomne E FGSCI, de même que fi au lieu de la colomne F Q& de la refiftance de la partie G Q, la partie FB, étoit chargée de la colomne entiere F H. La partie E B du fond A B eft donc preflée de même que fi une colomne d'eau E H étoit appuiée deffus. Par la même raison l'autre partie E Adu fond eft preffée avec la même force que fi elle étoit chargée de la colomne d'eau ME. Parce que les refiftances des parties TV & SG 2 font égales à la pefanteur des volumes d'eau MV TD, & CS 2H. Il est donc évident, que fi la colomne d'eau E C pefe 2 livres, la partie E F du fond A B fera preffée comme par le poids de 4 livres ; la partie E B, comme par le poids de 8 livres, tout le fond AB, comme par le poids de 16 livres: quand même toute l'eau du vaiffeau ABCD n'auroit la pefanteur que de 6 livres.

PLANE

Un corps fluide pasant par un canal étroit dans un efpace beaucoup plus grand, fait un effort confiderable pour dilater cet efpace.

EXPERIENCE 6.

PREPARATION.

4

CHE 2.

Fig. Za

*de 15 ou 16 po. de long. dra liga de ding

** Les

2 prems

Le tuyau A B étant ouvert par endroits, j'ai fait fouder à ces ouvertures 4 petits tuyaux G H, LE, BD &e.** Au bout du petit tuyau GH, j'en ai fait fouder un autre (1), & de même à chacun des 3 autres. Enfuite j'ai à a po. mouillé d'eau commune 4 veffies, & de dif ayant fait entrer l'extremité C dans l'ou- tance verture d'une de ces velfies, j'ay lié cette ouverture avec de la fiffelle; & de mè- cha me à GF, à D, & à E.

FAIT.

des 2

dern.

&

cun

long prefque

(1) de

8 lig.de

Aprés avoir pofé fur ces veflies la piece de 2 pos de bois G H, & fur cette piece de bois ayant mis les poids L, M, &c. qui fal- diam. fent environ 60, 80 ou 100 livres, un de peu plus ou moins, il n'importe ; fi on 10 lig. foufle en A, l'air qui entre par le tuyau de longi AB, & par les 4 branches dans les vef- Fig 3. fies C, D, E, F, fait élever les poids L, M, &c. de plufieurs pouces de haut.

2

PLAN

CHE 2.

EXPLICATION.

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On voit par cette experience l'effort de dilatation furprenant que les corps fluides font dans des grandes cavitez lorfqu'ils y font pouffez par des petits ca naux. Plufieurs fçavans en ont proposé des explications, dont la plupart font embaraffantes & fouvent imparfaites. Pour n'être point fatiguant ni ennuieux, ję je confidererai cette experience comme un effet du coin. Les parties d'air foufflées par le tuyau AB, s'infinuant entre les parties de l'autre air enfermé dans ces veffies, y agilfant comme autant de petits coins, les écartent de toutes parts. La multitude de ces parties d'air ainfi foufflées, fe divife dés l'entrée des veffies; c'est ce qui forme un grand nombre de petites forces féparées, lefquelles a giffent en même temps. D'où il naiftun effort total quieft fort confiderable. Plus il y a de veflies, ou plus elles font grandes plus il y a de divifion de ces parties d'air foufflé; & alors plus il y a de parties d'air ya en action. Plus ce filet d'air qui eft foufflé par le tuyau eft petit, plus il imite le coin mince & aiguifé, qui divife fi puiffamment des corps dont le tiffu, rendoit les parties prefqu'inféparables. Ainfi le diametre du tuyau étant encore plus petit que celui que je propofe pour exem

ple,& plus les veffies ou cavitez dans PLAN. Tefquelles on foufflera, feront grandes, CHE plus auffi la dilatation fera forte. La force qui fait enfier la veffie, peut foulever an ou plufieurs poids confiderables, juf qu'à ce qu'enfin elle fe trouve en équilibre contre la pefanteur de ces poids & contre la refiftance du reffort de la veffie.

Cette experience peut avoir des appli· cations fort utiles pour expliquer un grand nombre de faits. En voici quelquesuns qui pourront fervir d'exemples. Les mouvemens de nôtre corps dépendent du #acourciffement & de l'allongement des fibres charnues des mufcles. C'eft un fait certain, quoique la caufe prochaine de ces deux états ne foit pas encore bien connue. Pour imiter cette fonction naturelle du corps animé, au lieu d'arranger Fig. des veflies dans la fituation reprefentée par la figure 3. J'en ai attaché l'une au bout de l'autre en B, C, &c. En C, par exemple, j'ai lié les 2 ouvertures de deux veffies fur les 2 bouts du petit bois A percé d'un bout à l'autre. J'ai fufpendu l'extremité Bà un point fixe, & en D j'ai attaché un poids de 10 ou 12 livres, que j'ai enfuite élevé fácilement en foufflant par le petit canal B'F.

B représente la tête du muscle qui est ordinairement fixe. D représente la queue du muscle qui eft mobile. La distance

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PLAN

CHE 2

B B reprefente le corps ou la partie charnue compofée de fibres creufes, qui s'enflent & fe gonflent pendant le racourciffement du mufcle. La ligature C repréfente des efpeces d'anneaux, qui rendent le gonflement plus égal dans l'éten due du muscle. Enfin le poids E repréfente l'offement ou autre partie qui eft fortement attirée pendant le gonflement de toutes les fibres qui compoflent le corps du mufcle. Si je me fervois de 3 velfies, de 4, &c. je pourrois élever des poids encore beaucoup plus pefans.

Le 26 de Juin 1702. un nommé le Cocq âgé de 30 ans ou environ étant mort fubitement, c'est à dire, un quartd'heure ou demi-heure, aprés avoir été faifi d'un étourdiffement, & être tombé en défaillance à Paris au College du Pleffis; je fus prefent à l'ouverture qui en fut faite, & principalement de la tête, par M. Louis Sauré, Chirurgien habile & Sçavant Anatomifte. Dans le ventricule gauche anterieur fuperieur du cerveau il fe trouva une quantité confiderable de fang caillé nouvellement extravafé,quià peine pouvoit être contenu dans cette cavité. La caufe de cette mort me parut découverte par l'exper. prefente. Les membranes de quelque petit vaiffean fanguin ayant été rompues, auffitôt le fang avoit coulé d'un petit canal dans un espace

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