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morceau de fer en travers, & en F eft PLANZ un anneau attaché avec 2 vis pour em- CHE 3 pêcher que ce manche du pifton ne vacille de part ni d'autre.

demi de

Le tuyau PO* est un peu applati * de 25 proche le robinet, pour que une balle p de plomb y étant mife ne vienne pas long jufques dans le robinet. Entre les re- de 4 bords de la vis & de l'écrou en H, il lig. de faut mettre un anneau de cuir enduit diam de graiffe ou d'huile, & le bien ferrer avec ces vis & écrous pour empêcher l'air d'y paffer. Il faut auffi enduire d'huile ou de fuif le cuivre C D & la slef MN, afin que les paffages de l'air y foient bien fermez quand il fera neceffaire..

Ayant preparé une baguette de bois pour la faire entrer dans le tuyau P O jufqu'en 2 pour y conduire un peu de papier, il faut enfuite y mettre la balle de plomb 2, & encore un peu de papier par-deffus. Cela empêche la balle de retomber dehors en remuant cet inf. trument > & empêche auffi l'air d'échaper trop librement entre le tuyau & cette balle.

FAIT S

F'attache cet inftrument à un bras Fig. 2.3 de balance, & au plat de fon autre bras je mets des poids pour faire un équili

Big 19.

PLAN bre exact. Enfuite l'ayant ôté de la ba THE 3. lance, je retiens avec les pieds l'extré➡ mité du manche du pifton, je retiens le refte G N avec les mains, l'élevant & abaiffant auffi long-temps que je le peux, alors l'air eft fortement refferré & condenfé dans l'efpace IP & dans le vaiffeau KL

1. Jer'attache cet inftrument au bras de la balance, & il paroît plus pefant.

2. Je tourne la clef M pour ouvrir le tuyau PO, & il fort un fouffle fi impetueux qu'il pouffe la balle de plomb avec affez de force & de viteffe pour percer une planche de bois de tilleul affez épaiffe.

EXPLICATION.

L'experience du poids de l'air faite avec des velfies pleines d'air condenfé m'a toûjours paru défectueufe; parce que cet air y étant chaffé à force par le moyen de la bouche & enfuite d'une feringue, emporte avec luy des parties d'eau dont la bouche & la feringue font humectées. Il n'eft done pas furprenant que ces veffies pleines d'un air refferré foient plus pefantes. Quand cet air chargé de parties d'eau en fort, elles deviennent plas legeres. Mais la caufe de cette pefanteur & de cette legereté devient incertaine.

Jay medité fur les moyens de faire PLAN remarquer évidemment le poids de l'air CHE 3 qui nous environne, & fon reffort, qui font deux effets importans. Il m'eft venu en penfée de propofer la conftruction d'un inftrument qui fait voir d'une maniere tres-fimple ces deux proprietez confiderables de l'air..

Puifque l'air qui eft ainfi refferré dans cet inftrument eft pefant, il faut croire que toute la mafle d'air qui environne la terre pefe fur fa furface. Cette experience eft un fondement pour en expliquer plufieurs autres qui dépendent de la même caufe, & qui rendent ce principe inconteftable. L'air preffé dans cet inftrument étoit auparavant en équilibre avec un plus grand volume d'air; mais quand il a été fortement refferré, il a été réduit à un plus petit volume, & fa pefanteur abfolue eft toujours demeurée la même. Alors cet air ainfi réduit à un plus petit efpace, correfpond à un plus petit volume d'air voifin, & tient la placed'un volume d'air ordinaire qu'il furpaffe en pefanteur. C'eft pour cela que ce volume d'air condenfé fait appercevoir la pefanteur dans une balance, ce qu'il ne faifoit pas auparavant.

Cette experience & les fuivantes ne prouvent pas que l'air pur ait de la

PLAN pefanteur; mais feulement que l'air que CH 3 nous refpirons, qui eft proche la furface de la terre, & mêlé avec des va◄ peurs, a cette proprieté comme les autres corps terreftres.

Le poids de l'air fait connoître comFig. 28, ment il peut être comprimé dans cet inftrument. Car tirant le pifton TR vers S l'air de dehors qui agit fur la furface TV du pifton, entre par les trous T&V, & fait lever & ouvrir la foupape ou valvule R. Quand ce piston TR eft pouffé fortement & promptement de R vers GH, l'air qui eft preflé dans l'intervalle RG, ne peut fortir par où il eft entré; parce qu'agiffant fur la foupape R', il l'applique contre le pifton, & par ce moyen ferme les ouver tures du pifton. Mais ce même air agiffant en même temps contre le morceau ou foupape de cuivre qui eft en GH, le fouleve & paffe dans l'efpace IP & dans le vaiffeau K L. Ce même air ne peut fortir par où il eft entré parce que preffant par fon reffort fur cette foupape de cuivre, l'oblige à fermer exactement le paffage. En faisant aller & venir plufieurs fois le pifton, l'air devient fortement condenfé & preflé dans l'efpace IP & dans le vailleau KL. Ayant tourné promptement la alef M & le tuyau PQ étant ouvert, l'aig

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Te dilate par cet endroit, & chaffe avec PLAN beaucoup de vîteffe la balle de plomb 2, CHE 3. laquelle accelerefon mouvement pendant ም qu elle eft dans le tuyau P O. Le reffort de l'air agiffant continuellement fur la balle pendant qu'elle eft dans le petit tuyau dans les inftans fuivans, ajoûte plufieurs degrez de vâteffe à ceux qui pouvoient déja être communiquez à ce corps; c'est ce qui y cause une acceleration. Il faut tourner promptement la clef M, afin qu'il y ait beaucoup de parties d'air qui agiffent en même temps.

Plufieurs croyent que la matiere fubtile eft la caufe du reffort dans les corps groffiers. Cette matiere entre dans les pores par la furface convexe du corps qui eft plié. Mais parce que ces pores font plus larges vers la furface convexe, & qu'ils deviennent étroits, & fe terminent en forme d'entonnoirs vers la furface concave ; alors cette matiere fubtile étant entrée en abondance par la furface convexe, & ne pouvant pas fortir avec la même liberté par les ouvertures des petits canaux qui fe termi nent à la furface concave, forme comme un fort grand nombre de petits coins pour forcer les ouvertures des pores de la furface concave à fe dilater. Or ces dilater que pa. le pores ne fe peuvent redreffement du corps même, & tous

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