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LONDRES,
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Melchiades et C.

Paris.

- Typographie de Firmin Didot, imprimeurs de l'Institut, rue Jacob, 56,

DE LA

THEOLOGIE CATHOLIQUE

RÉDIGÉ

PAR LES PLUS SAVANTS PROFESSEURS ET DOCTEURS EN THEOLOGIE
DE L'ALLEMAGNE CATHOLIQUE MODERNE

COMPRENANT

1o LA SCIENCE DE LA LETTRE, savoir la philologie biblique de l'Ancien et du Nouveau Testament,
la géographie sacrée, la critique, l'herméneutique;

2o LA SCIENCE DES PRINCIPES, savoir l'apologétique, la dogmatique, la morale, la pastorale,
les catéchèses, l'homilétique, la pédagogique, la liturgique, l'art chrétien, le droit ecclésiastique;
3o LA SCIENCE DES FAITS, savoir : l'histoire de l'Église, l'archéologie chrétienne, l'histoire des dogmes,
des schismes, des hérésies, la patrologie, l'histoire de la littérature théologique,
la biographie des principaux personnages;

4o LA SCIENCE DES SYMBOLES ou l'exposition comparée des doctrines schismatiques et hérétiques
et de leurs rapports avec les dogmes de l'Église catholique, la philosophie de la religion,
l'histoire des religions non chrétiennes et de leur culte,

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DÉDIÉ A S. E. MGR LE CARDINAL MORLOT, ARCHEVÊQUE DE PARIS

PAR I. GOSCHLER

Chanoine, docteur és lettres, licencié en droit, ancien directeur du collège Stanislas,

traducteur de l'Histoire nyerselle de l'Eglis. d'Alzog de 'Fishore He Ja Revelition biblique da Panglers,, etc.

THE

TOME XVII

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DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE

DE LA

THÉOLOGIE CATHOLIQUE

PACCA (BARTOLOMEO), cardinal, naquit en 1756 à Bénévent et fut élevé à Naples et à Rome. Le savant Zaccaria (1), ex-Jésuite, eut une grande influence sur son éducation théologique, et ce fut à sa recommandation que le Pape Pie VI chargea de la nonciature de Cologne Pacca, qui n'avait encore que vingt-huit ans. Pacca écrivit luimême, sur son séjour en Allemagne de 1786 à 1794, des Mémoires, Memorie storiche, Roma, 1832, avec un Appendice, Appendice sui nunzi, qui font parfaitement connaître la situation religieuse des provinces du Rhin à cette époque. En 1795 il fut promu à la nonciature de Lisbonne, qu'il conserva jusqu'en 1802. Il consigna le résultat des expériences qu'il fit et des opinions qu'il se forma sur les affaires ecclésiastiques de ce pays dans ses Notizie sul Portogallo, con una breve relazione della nunziatura di Lisboa. Il avait rempli ses fonctions diplomatiques avec beaucoup de sagesse dans un temps fort difficile, et le Pape Pie VII l'en récompensa, en 1801, en le créant cardinal. Peu avant l'époque où les États du Pape

(1) Voy. ZACCARIA.

ENCYCL. THEOL. CATH.-T. XVII.

Р

furent incorporés à l'empire français Pie VII nomma le cardinal prosecrétaire d'État (18 juin 1808). Il ne pouvait plus être question en ce moment de rentrer en relations bienveillantes avec Napoléon; aussi le système politique du nouveau sous-secrétaire d'État consistat-il uniquement à résister à la tyrannie du gouvernement français, et ce fut conformément à son conseil qu'après l'abolition des États du Pape le souverain Pontife lança contre l'empereur la bulle d'excommunication du 16 juin 1809. Il eut l'honneur d'être emmené prisonnier avec le Pape; mais, à Florence, il fut séparé de la personne du Saint Père et conduit dans la forteresse de Fénestrelle, où il demeura enfermé pendant plus de trois ans. Ce ne fut qu'après le concordat, arraché par Napoléon au Pape Pie VII (25 janvier 1813), que le Pape obtint la liberté de son ministre, qui en profita immédiatement pour éclairer le Pape sur les piéges dans lesquels on l'avait fait tomber à Fontainebleau.

Lorsque, le 24 mai 1814, Pie VII fit son entrée à Rome, le cardinal Pacca était assis à côté de lui dans sa voiture, de même qu'il l'avait accompagné au

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moment de son enlèvement. Pacca a | rapporté tous ces événements dans des Mémoires importants pour l'histoire du temps et écrits avec une grâce tout italienne: Memorie storiche del ministero e de due viaggi in Francia, et della prigiona nel forte di S. Carlo in Fenestrella. Après son retour à Rome il remplit diverses fonctions éminentes, détermina le Pape Pie VII à rétablir l'ordre des Jésuites, et mourut le 19 avril 1844. Les Mémoires du cardinal ont été traduits en français par Crétineau-Joly.

SCHRÖDL.

PACHOME ou PACÔME (S.), fondateur de la vie monastique, naquit vers l'an 292 dans la haute Thébaïde, en Égypte, de parents païens, et fut soigneusement élevé. Soldat dans l'armée de Maximin, suivant l'opinion probable des uns (1), dans celle de Constantin, suivant les autres, il arriva, après une marche pénible, à Thèbes ou à Diospolis, où il apprit à connaître l'humanité et le désintéressement des Chrétiens. Il en reçut une telle impression qu'il prit des renseignements précis sur leur doctrine, se retira, à la fin de la campagne, dans un village chrétien de la Thébaïde, se fit admettre parmi les catéchumènes, et, après une préparation suffisante, obtint le Baptême. Pénétré du sentiment des devoirs que lui imposait son nouvel état et suivant le penchant qu'il avait eu dès sa jeunesse pour la solitude, il se rendit bientôt après dans le désert, auprès de l'anachorète grec Palémon, qui avait une grande réputation de sainteté. Se conformant aux avis et aux exemples de ce pieux solitaire, Pachôme vécut pendant dix à douze années dans les exercices du plus sévère ascétisme et parvint à un haut degré de perfection morale et re

(1) Cf. Tillemont, Hist. ecclés., t. VII, n. 2, p. 675.

ligieuse. Vers l'an 325, par conséquent vingt ans plus tard que S. Antoine, Pachôme, divinement inspiré, fonda à Tabenne, près d'une île du Nil, ou, suivant d'autres, dans l'île même de Tabenne, située au milieu du Nil, un couvent dans lequel les moines devaient vivre réunis sous un même toit et soumis à une même règle. Il devint ainsi le fondateur de la vie cénobitique proprement dite, différant à la fois de celle des ermites et de celle des disciples de S. Antoine, lesquels vivaient les uns à côté des autres, dans des cellules séparées, formant ensemble une laure (1). Son association compta en peu de temps à peu près cent membres, et bientôt l'empressement fut si grand que Pachôme se vit obligé de créer sept autres monastères, dont le plus célèbre, ordinairement habité par S. Pachôme, fut celui de Paba ou Pau, dans le voisinage de Thèbes. En même temps il créa, de l'autre côté du Nil, un couvent de femmes dont sa sœur fut la première religieuse. Le nombre des moines de Tabenne s'augmenta tellement qu'à la mort de Pachôme (14 mai 348) il s'élevait à sept mille. Tous les couvents étaient soumis à la même règle, formaient une sorte de congrégation, nommée cénobie, xavóbiov, que dirigèrent successivement, après Pachôme, les abbés du principal couvent. Ceux-ci faisaient de temps à autre des visites dans les divers monastères et en réunissaient deux fois par an les supérieurs dans le monastère principal, pour se faire rendre compte de leur administration. Pachôme, disait-on, tenait d'un ange sa règle, dont on a des extraits et dont S. Jérôme nous a conservé une traduction. Suivant cette règle, le temps des moines était partagé entre le travail des mains, la prière et d'autres pieux exercices. Elle excluait l'étude

(1) Voy. LAURE.

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