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ment sous le nom d'Astarte (Astaroth, | la nature dans la fécondité de la terre Aschtoreth). Tandis que Baal est sur- et l'influence des astres dont dépend tout représenté comme le dieu du so- cette fécondité. Ainsi les Égyptiens leil, la divinité féminine devient la adorèrent spécialement le Nil, qui ferdéesse de la lune, et en même temps tilise le pays par ses inondations, et la déesse de la vie, la mère univer- l'apothéose du Nil devint le centre de selle. Elle apparaît aussi sous des noms la mythologie égyptienne. A ces didivers et avec différents attributs; ainsi vinités primitives se joignirent, plus sous celui d'Atargatis (Darkéto), avec tard, dans la mythologie, le bélier, un corps de poisson, le poisson étant adoré sous le nom d'Ammon dans Thèle symbole de la fécondité (on con- bes et dans l'oasis Schiwa, du désert lifond aussi avec Atargatis le dieu phé-byen, le bœuf Apis, adoré dans Memnicien Dagon, qui est également figu- | phis, le bouc Mendès (le Pan égyptien). ré ayant un corps de poisson). On Parmi les astres le soleil fut adoré sous lui rendait à Babylone, sous le nom le nom de Ra ou Phra dans On (Héliode Mylitta, un culte infâme. Chaque polis) et dans Hermonthis, et surtout femme devait, une fois dans sa vie, se dans la constellation du Chien, sous diprostituer à un étranger, pour de l'ar- vers noms et sous la forme de divers gent, dans le sanctuaire de Mylitta. animaux. Son principal nom est Thot, L'Anaitis, adorée en Arménie, n'était et comme tel il est le dieu de l'année; autre que Mylitta, ou Atargatis, ou son image est le cynocéphale, ou le Ástarté, ou Baaltis. On voit moins clai- singe à tête de chien; les Grecs le comrement comment Astarté est devenue parent à Hermès. Le chien est repréSémiramis, Didon ou Élise à Carthage. senté aussi, sous le nom de Sebak, par Il faut encore rappeler chez les Phéni- la figure d'un crocodile; comme Anuciens les Pataïques, qui étaient de pe- bis (Anssu, Annussu en égyptien), avec tites statuettes d'idoles informes, qu'on la tête d'un chacal; sous le nom de Typlaçait sur les vaisseaux comme des phon (le Seth, Sothis égyptien) on hodieux tutélaires. Originairement elles norait en lui l'auteur des débordements représentaient aussi Baal; plus tard ce du Nil; dans le culte d'Isis et d'Osiris furent des divinités spéciales, au nom- il apparaît comme un dicu destructeur, bre de sept, correspondant aux sept qui tue la nature par une chaleur desjours de la semaine. séchante et stérile.

La religion égyptienne est celle qui a le plus d'analogie avec le polythéisme sémitique. Ce ne fut d'abord que le culte des bêtes. On adorait les animaux domestiques utiles, le bélier, le mouton, le taureau, la vache, le bouc, la chèvre, le chien, le chat; puis on y ajouta les animaux dangereux et nuisibles, le crocodile, le veau marin, l'ours, le loup, le serpent, et enfin les animaux destructeurs de ces derniers, l'ibis et l'ichneumon, le vautour et la belette. A mesure que les Egyptiens se livrèrent davantage à l'agriculture ils adorèrent la vertu génératrice et productive de

Le mythe d'Isis et d'Osiris est la dernière expression de la véritable religion égyptienne. Isis (Hes en égyptien) est la fécondité de la nature, et se nomme, par ce motif, Moyth (mère); Osiris (Hesiri en égyptien) est le principe mâle de la fécondité, en face d'Isis; leur fils est Horus (Hr égypt.), c'est-àdire la bénédiction, la récolte de l'année; leur fille est Bubastis (Pascht égypt.), la déesse de l'enfantement. Le mythe qui se rattache à ces divinités tire, sans aucun doute, son origine du culte sémitique d'Astarté et de Thamus. Typhon tue Osiris; Isis le pleure,

et cherche son cadavre, qu'elle trouve | puissant au-dessus de la nature. En enfin; mais Typhon l'ayant déchiré en face de cet aride système pratique s'éplusieurs morceaux, il est enseveli dans leva la doctrine de Tao-tsé, disciple plusieurs endroits; et de là vient que de Lao-tsé, plus spéculative dans ses dans son culte, comme dans celui d'A- tendances. Tous deux concevaient l'Édonis, on déplore sa disparition; puis tre primordial comme la pensée primion célèbre avec joie sa réapparition, tive, qui renferme toutes les pensées et symbole de la vertu féconde de la terre, tous les êtres, sous le nom de Tao, qui meurt et renaît annuellement. Avec c'est-à-dire la Raison; la naissance de ce mythe la déesse Astarté passa dans toutes choses, émanant éternellement la religion égyptienne sous le nom d'A- de Tao pour y rentrer incessamment et thor, en face de laquelle est le principe s'y perdre, est le thème fondamental mâle, Kneph ou Knuphi, et tous deux de ce système. Il a par là une grande se retrouvent dans Neith et Phtha. Les analogie avec le bouddhisme et n'est, Ptolémées introduisirent Sérapis (Plu- | à vrai dire, qu'un panthéisme idéaliste. ton) comme dieu de la chaleur fécon- La doctrine de Kong-tsé l'emporta, en dante de la terre, lequel se confondit Chine, sur celle de Lao-tsé; mais elle plus tard avec Osiris. était par trop abstraite et trop nue pour le peuple: si bien que la religion primordiale prit un caractère plus polythéiste, et, outre le Tien, on adora les huit éléments ou Kua comme des dieux. Vers 65 apr. J.-C. le bouddhisme pénétra, sous le nom de religion de Fo, en Chine, et s'amalgama avec la religion. populaire. Il résulta de cette alliance une foule de dieux nouveaux, et Kongtsé et Lao-tsé furent honorés eux-mêmes comme des divinités, ainsi que l'était Bouddha.

Les religions de l'Asie orientale sont plus spiritualistes. La religion des Chinois repose sur des spéculations philosophico - naturelles; l'Etre suprême (Schang-ti) est le Tien (le ciel), l'espace vide, totalité et indifférence de toutes choses, dont se développent, en se distinguant les uns des autres, les huit éléments fondamentaux du monde, l'éther, l'eau pure, le feu pur, le tonnerre, le vent, l'eau commune, les montagnes et la terre. Dans l'origine il n'y avait que deux partis dans la religion chinoise, dont l'un était plus pratique, l'autre plus spéculatif; ils se consolidèrent tous deux, le premier par l'école de Lao-tsé (de 600 à 523 av. J.-C.), et le second par celle de Kong-tsé, Confucius, qui vécut de 551 à 479. Kong-tsé formula la morale, qui était en même temps pour lui la doctrine de l'État. La piété, dans le sens le plus large du mot (hiao), est pour lui la vertu fondamentale mais sa morale est destituée de tout élément religieux. L'utilité générale seule détermine la valeur des ac

tions.

Il ne se prononce pas, dans ses ouvrages, sur l'Être divin, et l'on peut douter qu'il ait reconnu un Être tout

Le bouddhisme était né dans les Indes, et c'est de là qu'en admettant les nombreuses modifications dont il est susceptible il s'était répandu à travers la Chine et la Cochinchine, le Tibet, Ceylan, Java, le Japon, la Mongolie et la Sibérie, et finit par être la religion de 295 millions d'âmes. C'est Bouddha qu'on dit le fondateur de cette religion; mais on ne peut dire quand il vécut. Les données varient de 2000 à 3000 ans avant J.-C.

Bouddha reconnaît un Être suprême, parfait, spirituel, Nirwana, qui vit en lui-même dans un repos immuable et une félicité souveraine. Tout émane de Nirwana et a pour destinée de lui devenir semblable, dans la perfection

de son repos, par l'anéantissement de tout désir, de tout effort, de toute pensée, de toute activité personnelle. Quand l'homme est parvenu à cette suprême abnégation, il rentre dans Nirwana et devient dieu lui-même. La Divinité incarnée de cette façon dans l'homme est Bouddha; tout homme peut par conséquent devenir Bouddha, comme l'était le fondateur de cette religion, et c'est ainsi que la Divinité s'est manifestée dans des milliers de Bouddhas ou de dieux incarnés. Une de ces incarnations se renouvelant perpétuellement est le grand-prêtre dalaï-lama, à Hlassa, dans le Tibet; tel est encore le dherma-radscha, dans Bhutan, le bandjin de Tischu-Loumbou et d'autres. Quand un de ces dieux incarnés meurt, son esprit passe dans son successeur. Celui qui n'atteint pas jusqu'à cette apogée de la contemplation passive est obligé, après sa mort, de recommencer sa vie sur la terre, jusqu'à ce qu'il parvienne à la perfection; ainsi tout le système repose sur la métempsycose.

L'antique religion des Indiens est renfermée dans les Védas, auxquels les Indiens attribuent une origine divine. L'Étre suprême est Parabrahma, qui, dans sa nature infinie, est latent et absolument inconnu; mais de cet abîme éternel sort Brahma, la première manifestation dans laquelle Parabrahma réalisa son désir de sortir de lui-même. Brahma est, par conséquent, créateur et seigneur du monde. La seconde révélation de la divinité latente est Wischnou, le bon, qui maintient l'existence de toutes choses. La troisième émanation est Schiva ou Siva, le dieu de la génération, de la concupiscence et de la mort, et en même temps l'éternel vengeur. Ces trois termes constituent ensemble la Trimurti; mais chacun d'eux a son cercle particulier d'adorateurs. Brahma n'est adoré que par les brahmes; le reste du peuple se par

tage, suivant les castes, entre le culte de Wischnou et celui de Siva.

La naissance de la Trimurti, sortie de Parabrahma, et celle des choses terrestres, nées de la Trimurti, s'expliquent par la génération, et c'est pourquoi ici aussi la divinité se partage en deux sexes: Parabrahma a pour femme Paraschatta, la mère primordiale; Brahma a pour femme Saraswadi, la sagesse; Wischnou, Rakschmi, la fécondité, et Siva, Parowadi, le châtiment. Suivant une autre interprétation, qu'on trouve dans les commentaires des Védas, il est dit: Dieu eut, de toute éternité, près de lui Maïah, l'amour; Maïah enfanta Jornah, la puissance; celle-ci Pirkirte, la bonté, et de leur union naquit la matière, qui, de sa triple origine, tient trois forces fondamentales : une force formatrice, une force séparatrice et une force équilibrante; de l'action réciproque de ces forces jaillit le monde.

Le principe de la génération, et bien plus encore celui des incarnations, devint, dans ce système, celui d'une mul tiplicité infinie de divinités. Wischnou et Siva apparaissent sur la terre dans des formes multiples. Chacune de ces incarnations, Avatara, est entourée de ses mythes particuliers, a son culte spécial, et l'on compte plus de 20,000 dieux indiens.

Un des grands priviléges du système religieux de l'Inde, c'est qu'il envisage la vie sous un point de vue religieux et moral; car, comme, d'après le système de l'émanation, toutes choses deviennent d'autant plus imparfaites qu'elles s'éloignent davantage du premier principe, toutes choses, à leur origine, se séparent, se détachent, s'éloignent de Dieu, se dégradent, sont souillées par le péché. Cette conscience du mal est la base du système indien. Mais le mal n'est pas sans remède; l'homme peut revenir à Dieu par la pénitence et

la pureté morale, et c'est pourquoi la | qu'il déposa dans le Zend-Avesta, vie de l'Indien est un effort permanent c'est-à-dire le Verbe éternel. Cepenpour s'affranchir, par de sévères péni- dant elle est évidemment tirée de tences, de toute souillure du monde, de l'antique religion persane. Zoroastre tout désir des seus, pour s'abîmer si- pose comme Être suprême, corresponlencieusement en lui-même, s'élever du | dant au Parabrahma indien, Zéruanéfini à l'infini et conquérir la véritable | Akhéréné, qui est éternel, invisible et béatitude dans son union avec Dieu. Une spirituel. De Zéruané naquirent, avant conséquence de cette doctrine du retour le temps, d'une manière non expliquée, vers Dieu est le dogme de la métempsy- les deux êtres primordiaux, Ormuzd, cose: les âmes qui, durant leur vie ter- le bon principe de la lumière, et Ahrirestre, se sont de plus en plus souil-man, le mauvais principe des ténèbres. lées et méritent châtiment, sont, après la mort, précipitées au plus bas degré des choses finies, se transforment en bêtes, en plantes, en pierres; celles, au contraire, qui se sont purifiées, continuent à s'élever de plus en plus dans l'échelle des créatures. Ce grand procédé de purification, par lequel peu à peu toutes choses doivent être restaurées en Dieu, embrasse quatre périodes ou yug, dont la durée totale forme 4,320,000 ans, au terme desquels il y aura un monde nouveau, et ainsi de suite dans l'éternité. Le culte de cette religion s'applique, dans ses usages multiples, à tous les détails de la vie, se rattache à beaucoup d'endroits et de sanctuaires particuliers, et se réalise par des sacrifices. Le culte de Siva est abominable; il se compose de volupté et de cruauté. Le lingam, symbole de la force génératrice de Wischnou, donne lieu à une foule d'usages obscènes, et c'est ainsi que, dans l'ensemble du système, les idées les plus élevées sont mêlées aux abominations les plus infâmes.

La religion des Perses et des Mèdes a un caractère beaucoup plus moral et plus élevé. Elle fut, sans aucun doute, originairement aussi une religion naturelle, une adoration du feu et de la lumière; mais Zoroastre (Zeretoschtro dans le zend, Zeratescht dans le pelvi, Zerduscht dans le parsi) lui donna un caractère spirituel. Il fit passer pour une révélation divine sa doctrine,

Des savants modernes prétendent que Zéruané - Akhéréné n'est pas un être spécial, et que ce mot ne désigne que l'absence de tout commencement des deux principes. Ormuzd (Ahura Masdao en zend) crée d'abord les amschaspands, c'est-à-dire les saints immortels, ses coopérateurs. Il y en a six, et, comme on compte Ormuzd à leur tête, on parle de sept amschaspands. Puis il créa les ized, c'est-à-dire les adorés, qui sont les uns à la tête des choses naturelles, par exemple le soleil, le feu; les autres, des personnifications d'idées métaphysiques, par exemple la pureté, la vérité, la bénédiction, la loi, etc., etc. Le plus important des izeds est Mithra, dont le culte, ayant ses mystères particuliers, se répandit plus tard parmi les Romains. C'est le dieu du soleil, et comme le soleil, en se couchant, partage le monde entre la lumière et les ténèbres, et par conséquent aussi entre Ormuzd et Ahriman, il est appelé Médiateur. Il est aussi le juge des morts.

Enfin Ormuzd créa les fervers, c'està-dire les esprits des hommes et des autres êtres terrestres et surnaturels. Les amschaspands et les izeds, quoique créatures d'Ormuzd, sont honorés comme des dieux.

Ahriman (Aghro-mainyus en zend) créa en face d'Ormuzd les dews ou mauvais esprits, auxquels appartient spécialement le royaume des morts et dont dépend toute espèce de sorcelle

rie. Ormuzd régna trois mille ans seul, et ce fut dans ce temps qu'il créa le monde matériel; il cacha la semence de toute vie, des hommes, des animaux, des plantes, dans un taureau; mais le temps était venu où Ahriman devait arriver à la puissance; il s'introduisit dans le monde de la lumière et tua le taureau primordial.

Les izeds sauvèrent bien les semences de la vie qu'ils répandirent dans le monde; mais Ahriman infecta tout de son poison, et depuis lors le bien et le mal, la lumière et les ténèbres furent mêlés, confondus, en lutte perpétuelle. Lorsque l'homme a fidèlement servi Ormuzd et lutté, à l'aide des izeds, contre Ahriman et les dews, il entre, après sa mort, dans l'éternelle béatitude, tandis que les serviteurs d'Ahriman sont précipités dans l'enfer (duyakh). Cette lutte est fixée à douze mille années; la dernière victoire est réservée au bien; les méchants, purifiés, seront délivrés de leurs épreuves douloureuses; les morts ressusciteront et les fervers seront réunis aux corps. Le feu purifie tout, et Ahriman lui-même et ses dews rentreront dans le royaume de la lumière. C'est là-dessus que repose la doctrine morale. L'homme doit combattre le mal et se tenir pur de son contact, en pensée, en parole, en acte. A cette pureté morale s'associe la pureté corporelle. L'impureté extérieure provient surtout du contact de tout ce qui est mort ou corrompu; la femme aussi est impure lorsqu'elle a sa crise mensuelle. La purification a principalement lieu avec de l'urine de bœuf et beaucoup de prières. C'est le feu surtout qu'il faut conserver pur, comme l'image de la Divinité, image qu'on honore d'un culte divin, ainsi que l'eau, l'élément passif ou féminin de tout ce qui naît. Il y a des temples où se pratique publiquement le culte et trois espèces de prêtres, des destur, des

mobed et des herbed. Les Grecs les comprirent sous le nom commun de mages. On offre en sacrifice des vêtements pour les prêtres, des fleurs; des fruits, des parfums, du pain et de la viande; celle-ci n'est pas brûlée, elle est consommée par ceux qui offrent le sacrifice.

De nombreuses formules de prières sont prescrites pour les diverses circonstances de la vie, pour le lever, le coucher, les repas, pour le moment où l'on se coupe les ongles ou les cheveux, où l'on s'approche de l'eau ou du feu; en outre la prière et la lecture des livres sacrés sont rigoureusement prescrites. Il paraît cependant que la religion de Zoroastre ne fut pas partout conservée dans sa pureté, et que l'antique religion, plus rapprochée du culte idolâtrique des Sémites, prédomina dans la masse du peuple; ce qui fut notamment le cas dans le culte de Mithra.

Aux mythologies asiatiques se rattachent les mythologies du Nord et celle de la Germanie, comme les langues germaniques sont issues de la même souche que la langue persane.

Muspellsheim et Niflheim sont deux régions que sépare un abîme, et d'où sortent d'un côté la lumière et la chaleur, de l'autre les ténèbres et un froid intense. Du puits Huergelmir, situé au fond de l'abîme, jaillissent des fleuves, desquels naît Ymir, père de la race des géants, et des glaces, d'où découlent les fleuves, sort la vache Audhumbla, qui, à son tour, extrait des glaces le premier homme, Buri, dont le fils, Bör, est père d'Odin, de Vili et de Ue; ceux-ci tuent Ymir, dans le sang duquel se noient les géants. Des lambeaux du cadavre d'Ymir, Odin, Vili et Ue forment la terre, le ciel et la mer, et de deux arbres qu'ils trouvent près de la mer ils créent deux êtres humains, Askr et Embla. Avec eux naît une

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