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même. L'éleveur n'a besoin que de salles d'éducation bien aérées, mais en définitive assez sommaires, tandis que la magnanerie d'études de Nanisana doit comprendre, en dehors des chambrées d'élevage dans lesquelles il faut pouvoir mener et surveiller séparément jusqu'à 20 variétés différentes et même plus, un bureau laboratoire pour l'examen microscopique des cellules, une salle de collections, une chambre de grainage, un petit laboratoire de photographie, une

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Groupe d'élèves de l'École agricole et séricicole de Nanisana.

glacière pour l'hivernation artificielle des œufs originaires de France et la conservation des cellules mises en réserve, de vastes greniers pour le séchage des cocons. Enfin il faut que toutes ces salles soient assez vastes pour y exercer en même temps un nombre d'apprentis plus élevé que celui des ouvrières réellement nécessaires au même travail chez un éleveur ordinaire.

La magnanerie d'études comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé de 1m 50 et un premier étage. L'ensemble représente un bâtiment de 26m 50 de long sur 12m 50 de largeur, composé d'un corps principal dans lequel sont installées une chambre d'élevage, une salle de grainage et la cage de l'escalier, plus deux ailes pla

cées perpendiculairement, dont l'une est entièrement occupée au rez-de-chaussée par une grande salle d'éducation et dont la seconde renferme le laboratoire-bureau et la salle de collections.

Le sous-sol se compose d'une chambre noire, d'une vaste salle pour faire sécher les feuilles de mûrier et d'un réduit où l'on projette d'installer un appareil frigorifique.

Le rez-de-chaussée donne accès au moyen de quatre perrons disposés sur les quatre faces de la construction aux diverses salles précédemment énumérées. La salle de grainage, communiquant avec le laboratoire et une chambre d'éducation, mesure 3 mètres sur 5m 10 de hauteur.

Les salles d'éducation ont respectivement 11m 50 et 6 mètres de long sur 5m 10 et 5m 20 de large.

En temps ordinaire, la plus grande contient 80 mètres carrés de claies et la deuxième seulement 60 mètres; mais il serait possible d'augmenter ces surfaces d'une manière très sensible.

Chacune de ces salles est munie d'une cheminée permettant de chauffer lorsque la température n'est pas assez élevée. La circulation de l'air est facilitée par de nombreuses ouvertures percées de tous côtés et par des cheminées d'aération communiquant avec les caves. Deux vérandas de 14 m 50 sur 2 m 20 facilitent les communications d'une pièce à l'autre.

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Les greniers affectent sensiblement la même disposition que rez-de-chaussée. Ils serviront, en même temps, au séchage des cocons, à l'emmagasinage de la soie et au classement de certaines collections de la Station d'essais qu'on ne sait où mettre jusqu'à ce jour. La magnanerie a été entièrement construite en briques cuites et en granit pour les soubassements. Elle est couverte en tuiles.

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2o Atelier de dévidage. Cet atelier n'est pas encore construit; mais les crédits nécessaires ayant été prévus au budget de 1904, bâtiment sera achevé avant la fin de l'année conrante.

L'unique dévideuse existant actuellement à Nanisana est installée provisoirement dans la maison de M. AGNIEL, contremaître de

sériciculture.

A la fin de 1904, l'atelier doit comprendre deux dévideuses. Au complet, il se composera, en 1905, de quatre petits appareils à filer la soie, dont les tours seront mis en mouvement au moyen d'un manège actionné par un mulet ou par un âne.

Ces quatre dévideuses suffisent, semble-t-il, largement pour les essais de Nanisana et pour dresser les 20 apprenties dévideuses de l'École.

L'excédent de cocons produit sera dévidé par les soins de l'École professionnelle de Tananarive, qui possède des appareils d'un modèle perfectionné, actionné par un moteur à vapeur.

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3o Village séricicole. La moitié seulement du village séricicole a été construite en 1903, la deuxième portion sera commencée

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incessamment dès que la magnanerie d'études sera terminée, et achevée avant décembre 1904.

La première moitié, suffisante pour loger une promotion d'élèves, comprend 10 logements (A) composés chacun d'une pièce de 4m 30 sur 3m 80, plafonnée et blanchie à la chaux. Chaque ménage aura donc une chambre à sa disposition. Au milieu de l'intervalle existant entre les deux corps de bâtiment formant les logements, sont disposées, suivant trois lignes, les 10 magnaneries d'élèves (B) dans lesquelles chaque ménage sera chargé de diriger ses éducations particulières suivant les indications données par le contremaître, chef de la section séricicole.

Ces magnaneries sont d'un modèle très simple et peu coûteux. Ce sont des petites chambres en briques crues, couvertes en herana, mais plafonnées à cause des rats et des souris.

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NOTA.

C. Chambre à feuilles.

E. Cuisines.

P. Parterres.

La portion située à gauche de la ligne A B est seule entièrement achevée. moitié vient d'être commencée et sera achevée avant la fin de 1904.

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Chaque pièce comprend deux fenêtres non vitrées et deux portes disposées sur deux faces opposées, afin de faciliter la ventilation. Chaque magnanerie renferme quatre bâtis d'une surface totale de 20 mètres carrés.

Le village comprend enfin deux petits magasins (C) et une case (D) pour le surveillant indigène.

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9° Tournées séricicoles. L'arrêté du 7 mai 1901 a réglé, en outre, les encouragements à donner à la culture du mûrier, chez les colons européens et chez les Malgaches, en prescrivant chaque année la création de plantations de villages, dont tous les travaux d'installation et d'entretien doivent être exécutés par les indigènes de chaque groupe de cases. Ces cultures, comme celles des colons. européens peuvent, quand elles sont bien entretenues, recevoir de deux à sept ans des primes d'encouragement, allant de trois à sept centimes par plant ou par trois mètres courants de haie. Ces mûraies sont complétées au fur et à mesure de leur développement par l'installation de magnaneries dont les produits appartiendront aux villages ayant participé à la création et à l'entretien des plantations et des chambres d'éducation.

Afin d'éviter l'installation de cultures de mûrier sur des terres convenant mal à cette plante, dans le but de faire exécuter dans les meilleures conditions possibles tous les travaux demandés aux habitants et pour vérifier l'état où le fonctionnement des mûraies et des magnaneries déjà installées, la Direction de l'Agriculture envoie tous les ans en tournée d'inspection, dans les provinces soumises à l'arrêté du 7 mai 1901, un sous-inspecteur d'agriculture, chargé de visiter, avec le concours d'une commission' dont le délégué du chef de province et le gouverneur indigène de la région font partie, les nouveaux emplacements proposés, de déterminer les primes à accorder et de contrôler ce qui a été fait depuis l'année précédente.

Le délégué du Directeur de l'Agriculture doit, en outre, étudier l'opportunité de créer des magnaneries à proximité des plantations suffisamment développées pour fournir assez de feuilles, donner aux autorités locales tous les conseils ou renseignements dont elles. ont besoin et rendre compte de toutes les observations recueillies pendant son voyage.

Ces tournées d'inspection sont fort longues; elles durent environ six mois et exigent un très gros effort de la part du fonctionnaire qui en est chargé.

La troisième tournée accomplie à mon entière satisfaction par M. le

1. Composition de cette commission: Chef de la province ou son délégué, un délégué du Directeur de l'Agriculture, Gouverneur principal de la Circonscription, sous

gouverneur,

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