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Afrique occidentale française.

M. Bervas, agent de culture de 4o classe, retour de congé, est remis à la disposition du lieutenant gouverneur du Haut-Sénégal et Niger.

Guinée.

M. Leroide, agent de culture de 1re classe, est chargé de la direction du Jardin d'Essai de Camayenne.

M. Bardou, agent de culture de 2e classe, est mis à la disposition de M. l'Administrateur de Siguiri.

M. Brossat, agent de culture de 2o classe, est mis à la disposition de M. l'Administrateur de Kouroussa.

Indo-Chine.

M. Roumat, agent de culture de 3o classe, est nommé agent de culture de 2o classe du service local d'agriculture du Cambodge, pour compter du 1er janvier 1905.

MISSIONS

M. Magnein, garde général de la circonscription forestière de l'Annam, et M. Martelle, commissaire du Gouvernement à Muongson (Laos), sont chargés de faire une tournée d'études, d'une durée maximum de trois mois, à l'effet de se rendre compte de la nature et de l'importance des principaux peuplements forestiers dans la province de Tran-ninh ainsi que de toutes les questions se rattachant à l'état actuel et futur du Domaine forestier dans ces régions.

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Habitat naturel.

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Espèces et variétés

Le Theobroma cacao est une plante américaine. Il était cultivé par les Indiens longtemps avant la découverte du Nouveau-Monde, de sorte qu'il est assez difficile de fixer avec exactitude son habitat naturel.

On est cependant certain que le cacaoyer pousse à l'état sauvage dans le bassin de l'Amazone et de l'Orénoque. Mais, bien que divers auteurs le signalent comme étant spontané au Mexique et dans toute l'Amérique Centrale, on ne peut pas affirmer qu'il pousse à l'état véritablement sauvage dans ces régions. Il est probable qu'il y a été naturalisé par la culture; c'est l'opinion émise par De Candole dans l'Origine des plantes cultivées.

On prétend qu'il pousse également, à l'état sauvage, dans les forêts de la Trinidad, où il existe, en effet, des cacaoyers, dont les fruits très petits, jaunes ou rouges, renferment des graines presque blanches à l'intérieur.

D'autres espèces du genre, Theobroma pentagonum, Theobroma bicolor, etc., qui fournissent également des produits comestibles et qui sont cultivées, semblent avoir une aire de croissance spontanée plus étendue. Elles se rencontrent dans les forêts de la Colombie et de l'Amérique Centrale.

Ces points sont d'une importance secondaire pour une étude qui

doit rester essentiellement pratique. Il suffit de savoir que les Theobroma fournissant le cacao du commerce croissent à l'état sauvage dans des régions très chaudes et très humides, pour en tirer les déductions pratiques qui doivent figurer au chapitre Climat.

Historique. Avant la découverte de l'Amérique, le cacao était, naturellement, inconnu en Europe. Les compagnons de Ferdinand Cortez qui débarquèrent au Mexique en l'an 1519 furent les premiers Européens qui consommèrent du cacao. Les indigènes l'employaient déjà à leur alimentation.

C'est vers la fin du xvie siècle que les premières amandes furent envoyées en Europe: c'est l'Espagne qui les reçut.

C'est de la Péninsule que l'usage du cacao se répandit en France, où les premiers chocolats semblent avoir été vendus, vers 1650, par un nommé Chaliou qui reçut, à ce sujet, un privilège spécial du roi.

Ensuite, le produit, tout d'abord très cher et surtout apprécié des classes élevées, s'est, peu à peu, démocratisé et est devenu, de nos jours, un aliment délicat à la portée de presque toutes les bourses.

La consommation augmentant de jour en jour, l'aire de culture. du cacaoyer s'étend de plus en plus. Actuellement, cette précieuse espèce végétale est connue et cultivée dans toute la zone torride des deux Mondes. Cependant le véritable berceau de la culture du cacaoyer est resté, jusqu'à présent, confiné dans le voisinage des régions où la plante croît spontanément.

Quoique le T. cacao soit cultivé un peu partout, aux Indes Orientales, à la Côte occidentale d'Afrique, à Madagascar, etc., les pays grands producteurs de cacao sont ceux de l'Amérique du Sud, de l'Amérique Centrale et des Antilles : F'Équateur, le Vénézuéla, la Trinidad, les Guyanes, le Brésil, le Mexique, etc.

Il est évident que beaucoup de nos colonies ont un climat essentiellement propre à la culture du cacaoyer le Dahomey, la Côte d'Ivoire, le Congo, peut-être quelques régions du Sénégal et du Soudan, la partie moyenne de la Côte est de Madagascar, la Guyane et les Antilles, conviendraient certainement. Il est à souhaiter d'y voir cette culture prendre beaucoup d'extension, pour que la Métropole puisse arriver rapidement à trouver, dans ses possessions coloniales, l'énorme quantité de cacao qu'elle consomme et qu'elle emprunte, actuellement, presque totalement à l'étranger.

La culture du cacaoyer mérite d'autant plus d'attirer l'attention, que c'est une de celles qui nécessitent le moins de main-d'œuvre,

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et qui fournissent l'une des rares denrées coloniales dont la période de surproduction paraît très lointaine.

Espèces et variétés. Le genre Theobroma appartient à la famille des Sterculiacées, tribu des Buttnériacées. L'espèce la plus répandue, et la plus communément cultivée, est le T. cacao.

A l'état sauvage, le T. cacao est un petit arbre de 7 à 8 mètres de hauteur. Il est, généralement, un peu moins grand dans les cultures où, cependant, il arrive à cette taille, surtout lorsque la plantation a été faite très serrée.

Son tronc est très droit et ordinairement terminé, lorsque l'arbre est jeune, par un verticille de trois, quatre, cinq ou six branches. Par la suite, il croît, au-dessous de cette couronne, un très grand nombre de rameaux gourmands, qui s'enchevêtrent les uns dans les autres, et donnent à l'arbrisseau un aspect très touffu et

rameux.

Les feuilles sont simples, alternes, obovales, oblongues, accuminées, le limbe est entier, glabre, sauf sur la partie inférieure des nervures qui est velue. Jeunes, les feuilles sont rouge clair ou vert très clair, suivant la variété; lorsqu'elles sont adultes elles sont d'un vert très franc à la partie supérieure et un peu plus clair en dessous. Les dimensions des feuilles de cacaoyer sont très variables suivant l'âge et la vigueur de l'individu. Un plant qui croît normalement a des feuilles de 25 à 30 centimètres de longueur sur 11 à 12 de largeur; mais il n'est pas rare de voir, sur des sujets jeunes et vigoureux, des feuilles de plus grandes dimensions.

Les fleurs, qui apparaissent presque toute l'année, sont disposées en cimes dichotomes et portées par des pédoncules grêles, le plus souvent uniflores, longs de 2 à 3 centimètres. Les inflorescences naissent sur les branches âgées et sur le tronc, quelquefois en très grande quantité.

Les cinq sépales sont valvaires et colorés, ils sont ciliés sur les bords. Les cinq pétales, alternant avec les sépales, sont également colorés ils possèdent, à la base, une partie élargie en cuiller, que surmonte une portion courte terminée par une extrémité spatulée et recourbée vers l'extérieur.

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L'androcée est formée de cinq étamines fertiles et de cinq staminades stériles en forme de languettes linéaires, qui alternent avec les étamines fertiles. Les étamines opposées aux pétales sont terminées par une paire d'anthères à deux loges déhiscentes en dehors.

L'ovaire supère, pentagonal, est à cinq loges dans chacune desquelles se trouvent une douzaine, au moins, d'ovules anatropes,

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