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Frais de culture, sarclage et agrandissement des drains à

cinq dollars par acre.

7.250

Récolte de 12.100 livres de cacao à raison de 75 % de

par 100 livres.

dollars Frais de préparation à raison de 30%, de dollars par 100 livres....

476 75

190 57

155.727 35

Dépense totale de laquelle il faut retrancher la valeur de 12.100 livres de cacao, soit....

7.623

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Administration. Impôts. Frais divers..

Frais de récolte de 19.800 livres de cacao à raison de

70% de dollars par 100 livres..

Frais de préparation et taxes diverses à raison de 25 % de dollars par 100 livres..

Dépenses totales à la fin de la huitième année..

Recette à déduire représentant la valeur de 19.800 livres de cacao, soit....

Dépenses réelles à la fin de la huitième année.

NEUVIÈME ANNÉE

148.104 35

7.145.90

4.725

7.000

727 65

259 90

259 90

168.222 70

12.474

155.748 70

Dépenses à la fin de la huitième année..

Intérêt de cette somme à 5 %....

Frais de culture et entretien général à quatre dollars 25

par acre, soit...

. . . .

Administration. Impôts. Frais divers...

A reporter..

155.748 70

7.788 05

4 462 50 7.000

174.999 25

Report.

Frais de récolte de 44.000 livres de cacao à raison de 68 %
de dollars par 100 livres..
Frais de préparation à raison de 20 % de dollars par

100 livres..

Construction d'un second séchoir semblable au premier,

soit 650 dollars ou...

Dépenses totales à la fin de la neuvième année.

Recette à déduire 4.400 livres de cacao à 12 dollars les

100 livres, soit...

Dépenses réelles à la fin de la neuvième année...

174.999 25

1.570 80

462 10

3.412 50

180.444 65

27.720

152.724 65

DIXIÈME ANNÉE

Dépenses à la fin de la neuvième année.

Intérêt de cette somme à 5 % . . . .

Administration. Impôts. Frais divers...

Frais de récolte de 66.000 livres de cacao à raison de 65% de dollars par 100 livres....

Frais de préparation à raison de 18% de dollars par 100 livres...

Culture, entretien général à raison de 4 dollars par

acre

Dépenses totales à la fin de la dixième année....
Recette à déduire à 66.000 livres de cacao à 12 dollars
les 100 dollars.....

Dépense totale à la fin de la dixième année..

་་

152.724 65

7.000

2.252 25

623 70

4.200

166.800 60

41.580

125.220 60

Comme on le voit, le « Contractor system » permet la réalisation d'une très sérieuse économie; c'est à mon sens un avantage qui n'est pas négligeable.

En tout cas, de ces deux comptes de culture, qui sont aussi exacts que possible, il ressort que la culture du cacaoyer, quand elle est faite dans de bonnes conditions, est excessivement rémunératrice à Trinidad. La période d'attente est longue, mais les persévérants sont bien récompensés.

Plusieurs planteurs sérieux m'ont affirmé qu'un pied de cacao en plein rapporteur rapportait toujours plus d'un franc de bénéfice net par année.

Si l'on suppose qu'après la dixième année la plantation qui vient d'être prise pour type, dans l'établissement des devis précédents, est en plein rapport et que chaque arbre donne 750 grammes de cacao, on obtient une récolte de 44.000 × 750 = 33.000 kilos de cacao, dont la valeur serait, à raison de 1 fr. 40 le kilo (prix du cacao de Trinidad en 1902), 33.000 1 fr. 4046.200 francs.

Si nous prenons le prix moyen de 6 dollars 25 comme prix de revient du sac de 75 kilos, nous aurons pour cette quantité une

dépense totale de

5.25

=

33.000 6.25
75

=

2.758, soit en francs 2.750

14.437.50, et nous avons un bénéfice net de 31.762 fr. 05. Il faut toutefois remarquer que le prix de revient compté à 6 dollars 25 est un peu faible pour une plantation renfermant seulement 44.000 arbres, et supposée gérée par un étranger.

Les chiffres que j'ai donnés précédemment comme prix de revient du sac de cacao à Trinidad ont été obtenus sur des plantations renfermant au moins 80 à 90.000 arbres.

Quoi qu'il en soit, la culture du cacaoyer dans les bons districts de Trinidad, est très avantageuse, et je connais plusieurs planteurs économes et intelligents qui ont acquis, à crédit, de grandes plantations, et qui ont pu les payer en peu d'années, tout en vivant très largement, et en élevant leur famille dans de bonnes conditions.

Pour compléter ce qui a trait aux frais d'établissement d'une cacaoyère à Trinidad, il me reste à indiquer pour les travaux les plus courants les prix de tâche qui sont ordinairement adoptés.

Pendant la première année qui suit la plantation, on donne cinq ou six sarclages (coutelassages) à la cacaoyère, et l'on paie, pour chacune de ces opérations, 1 fr. 50 pour la surface couverte par 30 cacaoyers.

On fait nettoyer sept à huit fois autour du pied des jeunes plants; l'ouvrier reçoit un salaire de 1 fr. 50 pour nettoyer autour de 80 à 100 plants.

La deuxième année on donne encore quatre grands coutelassages, payés à raison de 2 fr. 50 pour la surface couverte par 100 arbres.

Les nettoyages autour des plants se font en même nombre et se rétribuent comme la première année.

La troisième année on donne quatre coutelassages, payés 2 francs pour une surface couverte par 100 arbres.

La quatrième année les soins sont les mêmes et payés de la même façon.

La cinquième année on ne donne plus que trois coutelassages et on commence l'arrachage des bananiers; c'est également à cette époque que l'on commence la taille.

Les ouvriers, qu'ils travaillent à la tâche ou à la journée, sont répartis par équipe de 20 à 25, que dirige un surveillant chargé de mesurer les tâches et de faire les premières tailles.

Après la cinquième année, les arbres se touchent et recouvrent le sol de leur ombrage, il suffit de donner par année deux, au plus trois sarclages, que l'on paye à raison de 1 fr. 50 pour la surface portant 100 arbres.

Tous les trois ans, dans les plantations soignées, on taille les arbres et on les débarrasse de leurs parasites. Ce travail assez minutieux doit être surveillé soigneusement il se fait souvent à la tâche, au prix de 2 francs pour 50 arbres.

La plantation des œilletons de bananier se fait aussi à forfait ; lorsque les plants sont sur le champ, l'ouvrier qui les met en terre reçoit généralement un salaire de 3 francs pour 100 plants mis en place.

Lorsque l'on rachète les plants, on les paie ordinairement 3 francs le cent, dans ce cas du reste, on en plante seulement un sur deux la première année. L'année suivante, ils ont donné des rejets que l'on peut prendre pour compléter la plantation.

Enfin, pour donner une idée du peu de main-d'œuvre qu'exige une cacaoyère en plein rapport, je dirai que la plantation « Tortuga »> de M. A. de Vesteuil, qui comprend 85.000 arbres, n'emploie que 40 à 45 travailleurs.

(A suivre.)

A. FAUCHÈRE,

Sous-Inspecteur de l'Agriculture à Madagascar.

LES MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES

DANS LES PAYS CHAUDS

(Suite 1.)

Récolte et destruction des organes malades.

Ce procédé a pour but soit de supprimer les germes quelconques produits par le parasite et pouvant persister même après la destruction par putréfaction de l'organe de plante où ils ont pris naissance, soit même d'empêcher la formation de ces germes, si l'intervention, suffisamment précoce, a lieu avant leur formation. Bien que ce mode de traitement donne souvent de bons résultats, on comprend qu'étant le plus souvent incomplet, parce qu'il n'est pas généralisé, il soit rarement radical, suffisant pour empêcher toute réapparition de la maladie. En tous cas, lorsqu'on peut empêcher la formation des spores ou d'organes quelconques de reproduction ou de multiplication, on a toujours plus de chances de réussite.

C'est en vertu de ce principe qu'il est utile de récolter les feuilles de Caféier atteintes de l'hémiléia ou les feuilles de Vigne qui montrent les premières taches du black-rot. La récolte des feuilles malades et leur destruction, effectuées surtout dès que la maladie apparaît, atténuent sensiblement dans ces deux cas les invasions ultérieures.

Le traitement des plaies infectées de tiges ou de rameaux (chancres du Poirier et de Pommier dus au Nectria ditissima, «< canker » du Caféier produit par le Rostrella Coffeæ, et aussi bien le traitement dirigé contre l'attaque de certains Polypores sur le tronc ou les rameaux des arbres), ne constitue qu'un cas particulier du mode thérapeutique dont je parle ici. On ne se contente pas d'enlever simplement la portion où se trouve la fructification du parasite, mais encore toute la portion du tissu sous-jacent présentant quelque altération, ainsi qu'une certaine quantité de tissus

1. Voir Bulletin, n° 21, 22, 23, 24, 25, 29, 30 et 32.

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