Page images
PDF
EPUB

veront, par de bons croisements et une bonne nourriture. Telle est, messieurs, mon appréciation sur les animaux qui nous ont été présentés.

GARE PROJETÉE

DU CHEMIN DE LAVAL DANS LA PRAIRIE SAINT-SERGE
A ANGERS.

Demande de la Société industrielle d'Angers au Conseil général du département de Maine-et-Loire, pour obtenir que le Conseil général veuille bien émettre le vœu que l'enquête qui doit être faite sur la gare projetée du chemin de Laval dans la prairie Saint-Serge à Angers, ait lieu avant la sortie du décret qui doit autoriser la Compagnie de l'Ouest à commencer les travaux de la section de Segré à Angers.

Voici pourquoi :

Vous savez, Messieurs, qu'il est d'usage que les enquêtes sur les gares projetées des lignes de chemin de fer en cours d'exécution, ne se font que lorsque la plate-forme du chemin est à peu près terminée, c'est-à-dire pour la ligne de Laval à Angers dans un délai d'environ deux années.

Or ce mode de procéder serait sans utilité pour la ville d'Angers, en ce qui concernerait l'enquête sur la gare de Saint-Serge; parce que le chemin serait terminé au moment de l'enquête et qu'il n'y aurait plus qu'à couvrir son extrémité pour faire la gare d'Angers.

Pour que les intérêts économiques de notre ville et de ses environs aient leurs coudées franches à l'enquête sur la gare de Saint-Serge il faut qu'ils puissent disposer de la direction du chemin de Laval à son arrivée à Angers comme dépendant du système de gare qui sera choisi,

c'est ce que l'examen du plan ci-annexé fera comprendre. Le tracé noir appartient au système de voies et de gare proposé par la Compagnie de l'Ouest, la gare est parallèle à la rivière, c'est le genre de gare appelées terminus, elles forment impasse à leur extrémité qui est fermée, on les exploite en refoulant les trains qui y sont entrés, elles ne sont pas commodes, elles exigent beaucoup de fausses manœuvres et font perdre un temps précieux.

Pour Angers, cette gare aurait l'inconvénient d'être exclusivement réservée au service spécial du trafic du réseau de l'Ouest à l'exclusion du service des voyageurs et des marchandises du réseau d'Orléans.

Le tracé rouge appartient à l'ensemble des voies et de la gare demandées par la Société industrielle, la gare est perpendiculaire à la Maine.

C'est le genre de gare consacré par l'expérience dans tous les pays où il existe des chemins de fer, il est le plus commode parce qu'il est sur voies courantes qui permettent l'exploitation directe dans les deux sens comme si la gare n'existait pas.

La voie du chemin de Laval peut ainsi facilement joindre les rails du réseau d'Orléans et nos divers chemins de fer se trouvent bien reliés.

Pour notre ville cette disposition de gare aurait en outre l'avantage de permettre à la gare d'Orléans et à celle de Saint-Serge de faire le trafic général de notre ville sans distinction de réseau, et à ses habitants de fréquenter celle des deux gares qui serait le mieux à leur convenance.

Par ce simple aperçu de deux systèmes de voies et de gares, MM. les Conseillers généraux comprennent que le système des voies est dépendant du genre de gare à établir dans la paroisse Saint-Serge, et que par conséquent, si la Compagnie de l'Ouest construisait la voie qu'elle a projetée, sa gare serait obligatoire et par suite la population d'Angers n'aurait jamais été appelée si utilement à donner son avis sur la gare de Saint-Serge.

MM. les membres de la Société industrielle croient donc avoir complétement justifié la demande qu'ils ont l'honneur d'adresser à MM. les membres du Conseil général d'appuyer de leur éminent concours la mise aux en

quêtes de la gare de la prairie Saint-Serge, avant que la Compagnie de l'Ouest ne soit autorisée à commencer ses travaux principalement entre Avrillé et Angers.

Ajoutons que l'enquête peut être faite très-rapidement, le litige entre les deux systèmes est tout élucidé, la population d'Angers et celle des environs qui fréquenteront les gares de notre ville n'auront plus qu'à se prononcer sur le mérite et les inconvénients des deux systèmes de gare, que la Société industrielle analysera et publiera, comme elle a déjà commencé à le faire dans le délai du deuxième trimestre de 1874 et dans les cinq journaux de la ville qui ont bien voulu lui prêter leur concours le plus bienveillant.

Nous avons l'honneur de joindre à la présente un exemplaire du bulletin du deuxième trimestre de 1874.

Veuillez agréer, Messieurs les Président et membres du Conseil général de Maine-et-Loire, l'assurance de la haute considération avec laquelle nous avons l'honneur d'être vos respectueux serviteurs.

Signé par les Membres du bureau.

Angers, le 18 octobre 1874.

RAPPORT

SUR LES MOISONNEUSES ET FAUCHEUSES-MOISSONNEUSES AYANT FAIT L'OBJET DU CONCOURS TENU A TOURS ET A METTRAY DU 12 AU 21 JUILLET 1874.

Par M. L. LAMAURE, membre titulaire.

Messieurs,

Le dimanche 12 juillet étaient rassemblés dans un des salons de l'hôtel de l'Univers à Tours, un certain nombre de propriétaires auxquels s'étaient joints des délégués du Ministère de l'Agriculture, en vue de faire.

appel aux constructeurs de moissonneuses mécaniques auxquelles nos brillantes récoltes promettaient bon accueil. ⚫ Cette réunion d'hommes dévoués aux intérêts agricoles était présidée par M. Turgan et avait pour secrétaire-général chargé de organisation du concours M. Goussard de-Mayol, venaient ensuite plusieurs ingénieurs et plusieurs constructeurs français faisant partie de la commission chargée de porter un jugement sur l'opportunité de ⚫ l'application des moissonneuses et des faucheuses-moissonneuses dans nos campagnes et sur la valeur des différents systèmes présentés.

A cet effet, la commission avait non-seulement convié à cette fête (car c'en était une pour la ville de Tours), les constructeurs de moissonneuses mais encore tous ceux des fabricants de machines agricoles qui voudraient bien exposer les objets de leur fabrication.

Aussi la commission donna-t-elle le nom caractéristique de Foire aux Machines à cette espèce d'exposition.

A cette foire se traitèrent effectivement d'importantes affaires et bon nombre de machines portèrent bientôt l'écriteau orné du mot vendu avec le nom du propriétaireacquéreur; c'était répondre avant même le concours à la première question sur l'opportunité de l'emploi des moissonneuses dans nos campagnes où il est vrai, il est quelquefois difficile de faire pénétrer les machines agricoles.

La colonie de Mettray avait été gracieusement mise à la disposition de la commission pour y faire concourir les différentes machines à moissonner et à faucher, là, près de deux cents hectares de terrain couverts de riches moissons furent attaqués çà et là par les machines de différents systèmes, les épreuves eurent lieu du lundi 13 au vendredi 17 juillet, ces épreuves eurent d'abord lieu isolément chaque constructeur ayant son lot de moisson à faire désigné par le tirage au sort et son heure réglementée par la commission, puis une épreuve générale de toutes les machines fonctionnant à la fois et dans le même champ eut lieu le vendredi. C'était ce jour là un spectacle magnifique que toutes ces moissonneuses se suivant au nombre de vingt environ à vingt pas de distance promenant dans l'air leurs grands bras qui venaient tour à tour caresser

pour ainsi dire chaque épi pour le coucher sur la scie et sur la table, où venaient se former avec une régularité parfaite les javelles destinées à former les gerbes également espacées et prêtes à être mises en liens.

Deux mille spectateurs assistaient à ce tournoi pacifique pendant que la musique des jeunes colons ajoutait à cette fête ses accords joyeux.

Trois machines seulement se présentèrent comme étant propres à la transformation de faucheuses en moissonneuses et réciproquement; la commission avait attaché une telle importance à ces dernières machines, qu'elle avait offert le plus important de ses prix à la meilleure faucheuse-moissonneuse, ce prix était de 1,000 fr. espèces et une médaille d'or d'une valeur de 300 fr., d'autres médailles d'or et d'argent et différentes sommes étaient destinées ensuite aux meilleures moissonneuses.

Ce fut la Merveilleuse, construite en faucheuse-moissonneuse par M. Johnston de Brakport (Amérique) et présentée par M. Mat à qui nous devons déjà l'importation de la Sprague, qui remporta ce grand premier prix, la transformation de la faucheuse en moissonneuse eut lieu sur le terrain même en moins de dix minutes et de la façon la plus simple; outre cette machine M. Johnston avait deux autres moissonneuses simples à grand travail de deux systèmes différents. Puis venaient, la faucheusemoissonneuse française de M. Guilhem de Toulouse, la Kerby (d'Amérique), la Whitely (Amérique), la Harwester (Amérique), la faucheuse-moissonneuse de M. Lallier du département de l'Aisne, puis les moissonneuses Bukeye (Amérique), le Burdick, la Fortin (France), la móissonneuse Premier, la Progress, la Gavernar et la SpringBalance ces quatre dernières anglaises; la Picksley, la Sameillson, la Varsovienne de M. Kraszewki de Varsovie, la Witely et la Wood, ces deux dernières anglaises.

Toutes ces machines donnèrent en général de très-bons résultats et furent presque toutes achetées sur le champ. Ainsi qu'on peut le voir les machines étrangères étaient en plus grand nombre que les machines françaises dans ce concours, cela tient évidemment à ce que l'Amérique et l'Angleterre possèdent des propriétés moins divisées

« PreviousContinue »