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bleu, un peu pruinée à la maturité qui est de première époque.

Chair fondante, juteuse, à saveur douce, sucrée et agréable

V. PULLIAT,

Ampélographe à Chirouble, membre correspondant de la Société.

POMME REINE DES REINETTES,

Par M. André LEROY, pépiniériste à Angers, secrétaire honoraire de la Société industrielle et agricole d'Angers et de Maine-et-Loire.

SYNONYMES. - Pommes: 1. KRONEN REINETTE (Van Mons, Catalogue descriptif de partie des arbres fruitiers qui de 1798 à 1823 ont formé su collection, p. 36, no 474). 2. KROON RENET (Diel, Kernobstsorten, 1802. t. V, p. 147). 3 DE LA REINE (Forsyth. Treatise on the culture and management of fruit trees, 1805, p. 94, no 43). 4. REINETTE ROUSSE (Diel, Kernobstsorten, 1807. t IX, p 112; et Lucas, Illustrirtes Hendbuch der Obstkunde, 1859, t. I, p. 327, no 148). 5. KONIGIN DER RENETTEN (le baron de Biedenfeld, Handbuch aller bek nnten Obstsorten, 1854, 2e partie, p. 233). 6. QUEEN OF THE PIPPIN (Pépinières belges de la Société Van Mons, Catalogue général, 1857, t. Î, p. 167).-7. REINETTE DE LA COURONNE (Congrès pomologique, 3e session, 1858, Procès-verbaux, p 5. 8. ROHLICHE REINETTE (Lucas, Illustrirtes Handbuch der Obstkunde, 1859, t. I, p. 327, n° 148). 9. FEUERROTHLICHE REINETTE (Id. ibid.).

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Bois très-fort.

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DESCRIPTION DE L'ARBRE. Rameaux généralement peu nombreux, légèrement étalés, des plus gros et des plus longs, très-géniculés et très-cotonneux. roux verdâtre lave de rouge ardoisé. Lenticelles allongées, très-grandes, abondantes. Coussinets: très-ressortis. Yeux: gros, ovoïdes, obtus, plaqués sur l'écorce et couverts de duvet. - Feuilles : excessivement grandes, ovales, quelque peu duveteuses et ver: brunâtre en dessus, blanc verdâtre en dessous, courtement acuminées et profondément dentées. Petiole court, très-nourri, tomenteux, rarement cannelé. Stipules des plus longues et des plus larges.

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CULTURE. -Pour plein-vent, greffé ras terre, ce pommier convient admirablement et fait des arbres à tige aussi droite qu'on le peut désirer. Sous formes naines il prospère assez bien, mais demande à être écussonné sur paradis, sujet qui le rend plus productif en amoindrissant l'excès de sa végétation.

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DESCRIPTION DU FRUIT. Grosscur: moyenne. Forme cylindro-conique, légèrement déprimée d'un côté à chacune de ses extrémités. - Pédoncule: de longueur moyenne, fort, surtout à la base, arqué, obliquement inséré dans un étroit et prof nd bassin. E: grand, mi-clos, à très-vaste cavité dont les bords sont généralement un s. Peau assez épaisse, légèrement rugueuse, abondamment ponctuée de gris, à fond jaune mat, recouverte en partie, du côté de l'ombre, d'une fine couche de fauve, puis lavée ou mouchetée de rouge clair à l'insolation, où elle est en outre faiblement fouettée de carmin et réticulée de roux olivâtre. -Chair blanchâtre, moelleuse, à grain serré. - Euu: suffisante, sucrée, délicieusement acidulée et parfumée. MATURITÉ. Décembre-Mars.

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HISTORIQUE. En décrivant (p. 539) le Pearmain doré, ou Golden Winter Pearmain, également appelé King of the Pippins, nous avons constaté que ce dernier surnom, fort répandu, fit naître nombre d'erreurs et de polémiques. On le confondit avec le synonyme Queen of the Pippins, appartenant à la pomme Reine des Reinettes, et pendant plusieurs années ces deux variétés furent généralement, chez nous et à l'étranger, vendues l'une pour l'autre. Leurs fruits, il est vrai, par certains rapports extérieurs, peuvent expliquer une telle méprise; mais je n'en saurais dire autant des arbres, assurément trèsdissemblables. Notre Reine des Reinettes - dont le nom primitif paraît avoir été Kroon Renet, appartenant à la langue batave et signifiant Reinette de la Couronne compte une centaine d'années d'existence. La Hollande, où depuis longtemps on cultive plusieurs variétés de

pommes Kroons, est regardée par le pomologue allemand Diel comme le pays originaire de celle-ci, qu'il décrivit en 1802. Il l'avait reçue de la Haye sous l'étiquette Croon Renet (voir Kernobstsorten, t. V, p. 147).

OBSERVATIONS. Quelques auteurs allemands ayant attribué le synonyme Keinelle rousse à la Reine des Reinettes, nous le lui maintenons, mais en recommandant de ne faire aucune confusion entre ce dernier fruit et la Reinette rousse de Duhamel (1768), habituellement appelée, maintenant, Reinette des Carmes.

POMME REINETTE ONTZ,

Par M. André LEROY, pépiniériste à Angers, secrétaire honoraire de la Société industrielle et agricole d'Angers et de Maine-et-Loire.

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Bois fort.

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DESCRIPTION DE L'ARRRE. Rumeaux peu nombreux, étalés, gros et assez longs, trèscoudés, des plus duveteux et d'un rouge-brun légèrement nuancé de vert. Lenticelles: allongées ou arrondies, grandes et clair-semées. Coussinets: bien accusés. Yeux assez gros, coniques-arrondis, entièrement collés sur le bois. Feuilles grandes, ovales, vert mat foncé en dessus, cotonneuses et d'un gris verdâtre en dessous, courtement acuminées, ayant les bords assez profondément dentés. Petiole de longueur moyenne, gros, à cannelure très-apparente. - Stipules: longues et larges, pour la plupart.

FERTILITÉ. Abondante.

CULTURE. Quand on le greffe ras terre, pour pleinvent, il fait des arbres à tige convenable mais à tête généralement irrégulière. La forme naine, sur paradis, lui est favorable, il s'y montre aussi fertile que régulier. DESCRIPTION DU FRUIT. - Grosseur: considérable. - Forme globuleuse, légèrement aplatie aux pôles et

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moins volumineuse d'un côté que l'autre. -- Pédoncule: de longueur moyenne, bien nourri, arqué, planté dans un bassin vaste et profond. - Eil: g and, complétement ouvert, à cavité assez unie et très-développée. Peau :

à fond jaune d'or, amplement marbrée et surtout striée de carmin peu foncé et presque terne, tachée de fauve auprès de l'œil et du pédoncule, puis ponctuée de brun et de gris.Chair: blanchâtre, fine et tendre. - Eau: abondante, bien sucrée, très-savoureusement acidulée et parfumée.

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HISTORIQUE. L'ancien Comice horticole d'Angers avait reçu, vers 1840, cette très-belle et très-bonne pomme de l'un de ses correspondants étrangers. Sans pouvoir l'affirmer, je crois qu'elle provenait de Belgique et que nous la devions à feu Simon Bouvier, de Jodoigne (Brabant), qui souvent nous adressait, à titre d'échanges, des fruits à pepin et des fruits à noyau. Du reste ce pommier existait alors chez les Belges, car on le trouve inscrit au Catalogue général des pépinières de la Société Van Mons (t. Ier, p. 57), et son nom même semble bien appartenir à la langue flamande. En 1850, on le rencontrait aussi sur le Catalogue d'Augustin Wilhem, horticulteur à Clausen, dans le grand-duché de Luxembourg; mais je ne l'ai vu décrit nulle part. J'ajoute, en faveur de la Reinette Ontz, qu'elle se conserve très-longtemps, puisque maintes fois, en séance du Comice horticole, nous l'avons mangée parfaite encore à la fin du mois de mai, notamment en 1844 (Annales, t. III, p. 103).

NOTE RELATIVE A L'INFLUENCE DES ABRIS
SUR LE DOYENNÉ D'HIVER,

Par M. MICHELIN, secrétaire du Comité d'arboriculture de la Société centrale d'Horticulture de France.

Le jeudi 19 novembre 1874, il a été mis sous les yeux de la Commission de Pomologie, de la part de M. Koller, membre de la Société, quatre poires de la variété Doyenné d'hiver bien saines et d'un fort beau volume, et en même temps un échantillon du même fruit, petit, déformé, tavelé, noirâtre, tel en un mot qu'on est habitué à en voir sur les arbres abandonnés au plein vent, surtout lorsqu'ils ont passé les premières années de leur plantation.

Cette différence était d'autant plus digne de remarque, que M. Koller l'expliquait et que, pour les membres du comité, elle venait à l'appui d'une communication fort intéressante que M. Lefèvre, président du comité, avait faite dans une de nos dernières séances. M. Koller ayant dans son jardin, à Enghien, des l'oiriers de Doyenné d'hiver qui réussissent bien en espalier, avait essayé d'en avoir aussi en contre-espalier. Or, ces derniers, plantés depuis dix ans, ne lui avaient donné que des fruits pierreux, fendus, tavelés, n'atteignant jamais leur maturité.

Supposant que les fruits restaient dans cet état parce que les arbres, manquant de vigueur, ne pouvaient mener la récolte à bonne fin, notre collègue avait employé différents moyens pour donner plus d'énergie à la végétation; une année, il les avait arrosés avec l'eau naturelle; une autre année, avec de l'engrais liquide; enfin, aucun essai n'avait réussi. Cette année, il s'était décidé à supprimer ces arbres.en faisant greffer leurs branches avec d'autres variétés plus robustes; mais il en avait gardé un en contre-espalier pour le soumettre à une épreuve qu'il n'avait pas encore tentée, celle d'un abri.

A cet effet, il fit enfoncer en terre un poteau, à chacune des extrémités du sujet et sur ces poteaux il plaça un abri

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