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d'argent, devant être distribuée en son nom au Concours cantonal que vous organisez.

Elle espère que vous voudrez bien, pour reconnaître ce témoignage d'intérêt, faire remplir par le Secrétaire du Comice et adresser, aussitôt après le Concours, au bureau de la Société, hôtel de la Préfecture, l'imprimé ci-joint fournissant les principaux renseignements statistiques relatifs à ce Concours.

Veuillez agréer, etc.

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RAPPORT

SUR LE COMICE AGRICOLE DU CANTON SUD-EST.

Par M. A. CHÉNUAU, premier vice-président.

Messieurs,

Le Comice agricole du canton Sud-Est d'Angers a tenu, le dimanche 13 août 1876, son Concours annuel à Trelazé. Vous aviez décidé, sur la demande de son honorable président, M. du Grandlaunay, qu'une médaille d'argent grand module serait offerte en votre nom à ce Comice, à titre d'encouragement pour ses utiles travaux. Vous aviez en même temps délégué trois membres de votre Conseil d'administration, M. le Dr Houdbine, M. A. Bouchard et moi, à l'effet de représenter votre association à cette solennité agricole.

Vos délégués, messieurs, ont rempli la mission que vous leur aviez confiée, et je viens vous en rendre compte.

C'était, comme vous le savez, pour la deuxième fois que le Comice du canton Sud-Est se réunissait, et le résultat de cette nouvelle exposition était attendu avec un intérêt d'autant plus vif que, l'an dernier, le Concours agricole de Brain-sur-l'Authion avait fait concevoir de grandes espérances pour l'avenir de cette institution. Hàtons-nous de le dire, messieurs, ces espérances se sont complétement

réalisées. Le Concours de Trelazé, grâce au zèle intelligent de son organisateur, et particulièrement à celui de l'honorable maire, M. Fourcault, a été très-brillant, et le Comice du canton Sud-Est d'Angers, qui ne compte que deux années d'existence, entre dès à présent dans une voie de prospérité égale à celle des associations agricoles les plus anciennes et les plus renommées de notre département.

L'Exposition donnait une haute idée des étables du canton. On y comptait 73 animaux de l'espèce bovine, dont 12 taureaux magnifiques. On y remarquait en outre 22 chevaux, qui ne laissaient rien à désirer. L'outillage. agricole y était aussi représenté par une nombreuse collection d'instruments aratoires, qui attiraient l'attention générale, et l'industrie proprement dite par divers produits, qui intéressaient également les visiteurs.

Après les opérations du jury, la distribution des récompenses a eu lieu sous une vaste tente dressée sur la place de la Mairie. La présence des excellentes musiques de Trelazé et de Brain-sur-l'Authion a rehaussé l'éclat de cette cérémonie, qui avait d'ailleurs attiré une affluence considérable de population.

M. du Grandlaunay, président du Comice, a ouvert la séance en prononçant un discours qui a été très-applaudi. Il a parlé en agriculteur expérimenté du Concours et de toutes les ressources du canton Sud-Est, et il a remercié plusieurs honorables membres du Comice qui avaient généreusement profité de la circonstance pour offrir des récompenses aux plus anciens ouvriers des ardoisières de Trelaze.

Après lui, messieurs, et en remettant la médaille, offerte par notre association, j'ai cru devoir prononcer une courte allocution pour exprimer l'intérêt que nous portons tous au Comice agricole du canton Sud-Est d'Angers, et au grand centre industriel de Trelazé.

M. Max Richard, membre du Conseil général, a pris ensuite la parole, et, dans un discours remarquable, il a fait l'historique, au point de vue agricole et industriel, du riche canton qu'il représente au Conseil général. Il a aussi félicité les fondateurs du Comice, et constaté les suc

cès de cette œuvre utile, qui a réussi, selon ses propres expressions, au delà de toute espérance.

Dans la soirée, un banquet de 300 couverts réunissait les membres du Comice et les invités de M. le Maire de Trelazé dans une cour de la Mairie, magnifiquement décorée, et recouverte d'un immense velum, qui protégeait les convives contre les rayons du soleil. Divers toasts ont été portés par MM. du Grandlaunay, Max Richard, Fourcault, Bouchard et moi. Les vœux qu'ils exprimaient ont été accueillis avec faveur par tous ces représentants de l'agriculture et de l'industrie réunis dans une même pensée d'amélioration et de progrès.

Telle a été, messieurs, cette belle journée dont le souvenir restera gravé dans la mémoire de ceux qui en ont été témoins. Les réunions du Comice agricole du canton Sud-Est sont de véritables fêtes municipales par leur solennité et par leur éclat. M. Robin, maire de Brain-surl'Authion, nous en avait donné la preuve l'an dernier, lors de la brillante inauguration du Comice, et M. Fourcault, maire de Trelazé. s'inspirant des mêmes traditions. vient de nous le démontrer de nouveau. Des félicitations sont dues à ces honorables maires, qui ont compris l'un et l'autre qu'en attirant la foule à ces expositions, ils favorisaient activement le progrès agricole.

Il est à désirer que leur exemple soit suivi, que les fêtes de l'agriculture se renouvellent souvent, qu'elles soient de plus en plus fréquentées par les laborieuses populations des campagnes, et que votre Société, messieurs, y prenne une part aussi active qu'elle le pourra. Ce sera le moyen le plus sûr de propager les enseignements utiles, et de contribuer, par des récompenses et par des encouragements, à l'amélioration progressive de l'agriculture dans notre département.

XXXVII CONCOURS D'ANIMAUX REPRODUCTEURS.

Discours de M. BLAVIER, président.

Messieurs,

Il y a près de quarante ans, sous l'impulsion de son infatigable président, l'honorable M. Guillory, la Société Industrielle et Agricole de Maine-et-Loire inaugurait en Anjou le premier concours départemental d'animaux domestiques reproducteurs.

Depuis lors, poursuivant avec la ténacité qui assure le succès le but qu'elle s'était proposé, elle n'a pas cessé d'encourager la création des comices cantonaux, afin de faire pénétrer sur toute la surface de notre beau département le goût de ces concours pacifiques qui développent puissamment l'élève du bétail.

Tout récemment encore, elle décidait qu'à partir de l'année prochaine, une médaille d'argent grand module serait offerte en son nom à chacun de ces comices à l'éleveur le plus méritant, à la seule condition que le secrétaire du comice voulût bien transmettre au bureau de la Société une note statistique sur le résultat du concours. La centralisation d'aussi utiles documents présentait le plus sérieux intérêt.

Comme vous le voyez, Messieurs, votre Société a de tout temps admis ce principe fondamental, aujourd'hui, heureusement, hors de discussion, que, par la production du bétail seulement, une région agricole peut s'enrichir. L'élevage et l'engraissement des animaux domestiques fournissent, en effet, le fumier, source de toute production en agriculture, en même temps qu'ils permettent au cultivateur de livrer à la consommation le produit alimentaire dont la valeur tend sans cesse à s'accroître, le prix du blé étant au contraire destiné à demeurer stationnaire, en raison des facilités d'importation créées par la liberté du commerce des céréales.

Permettez-moi de vous citer à ce sujet quelques chiffres puisés dans la statistique officielle et qui doivent vous intéresser.

Dans les huit premiers mois de cette année, nous avons reçu de l'étranger, notamment d'Italie et de Belgique, 80,000 têtes de gros bétail, 32,000 veaux, 707,000 moutons et 62,000 porcs, représentant sur les marchés d'importation une valeur qui dépasse 90 millions de francs. Dans la même période nous n'exportions vers l'Angleterre principalement que 42,000 bêtes à cornes, 12,000 veaux, 45,000 moutons et 66,000 porcs, pour une valeur de 33 millions dé francs seulement.

L'insuffisance de production de la viande en France, surtout pour le mouton et le bœuf, est donc manifeste. L'écart entre la consommation intérieure et la production s'accentue en raison directe des conditions générales du travail national dont l'instabilité de nos institutions politiques seule arrête le développement continu. Tous les efforts tentés pour accroître cette production sont dignes d'encouragement, et c'est pour votre président un devoir facile à remplir que d'adresser en votre nom de chaleureux remerciements aux personnes considérables qui veulent bien apporter dans ce but à votre Société leur puissant

concours :

A M. le ministre de l'agriculture et du commerce qui nous a encore accordé cette année une médaille d'honneur en or et deux médailles d'argent;

A M. le préfet, qui, fidèle aux excellentes traditions de son regretté prédécesseur, a tenu par sa présence au milieu de nous, à témoigner de sa haute sollicitude pour les intérêts de l'agriculture dans le département dont l'administration vient de lui être confiée;

A M. le sénateur Achille Joûbert, ancien maire d'Angers, qui, retenu loin de cette fète agricole par de douloureuses préoccupations de famille, vient de me transmettre la somme de 100 francs pour être offerte en prime à l'éleveur ayant mérité le 1er prix de bande;

A M. le sénateur baron Le Guay, et éleveur émérite, qui a voulu également offrir au 1er prix de bande une médaille d'or ;

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