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IX

emme un traité de paix. Le vrai traité définitif de paix entre la Russie et la Porte n'a été conclu que la 8 février de l'année 1880. Mais comme il a remplacé celui de San Stefano du 3 mars 1878 entre les puissances belligérantes, dont la révision a été l'objet et le but principal du traité de Berlin, on peut assurément prétendre que le traité de paix du février 1880 a été contracté sur la base des principes posés par l'acte de Berlin. La Bulgarie du traité de San Stefano, qui devait s'étendre depuis le Danube, des deux côtés des Balcans, jusqu'à la mer Égée, fut remplacée par la nouvelle création d'une province de la Porte, la Roumélie orientale. Au surplus l'agrandissement territorial des principautés, déclarées indépendantes, de la Serbie et du Monténégro a subi quelques restrictions. Somme toute la Porte, grâce au congrès de Berlin, perdit environ mille milles carrés, moins que d'après les stipulations de San Stefano.

Toutefois il ne faut pas oublier que la dernière délimitation entre la Porte et la Grèce, qui n'a eu lieu que dans l'année 1882, a fait perdre à la Porte près de 260 milles carrés de son territoire.

Nous terminons cette préface, qui, nous l'espérons, ne peche pas par un excès de longueur, en spécifiant en quelques mots les résultats du traité de Berlin, relatifs aux divers changements politiques et territoriaux survenus dans la presqu'ile des Balcans.

1. La Bulgarie est constitué en principauté autonome et tributaire sous la suzeraineté de la Porte.

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2. Au midi des Balcans il sera formé une province sous

nom de Roumélie orientale, sous l'autorité immédiate politique et militaire du Sultan, mais possédant une autonomie admini

-trative.

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3. Les provinces de Bosnie et d'Herzégovine seront occupées et administrées par l'Autriche.

4. La commune de Spizza est incorporée à la Dalmatie.

nous ne parlons pas d'un avenir lointain, soit gros des p graves dangers. Quoiqu'il en soit, grâce à ce congrès, à l'enter de ses membres, nous ne manquons pas de certains poin de départ, de repère pour ainsi dire, indiquant la marche suivre lorsque de nouvelles complications surgiront. Dès que paix de l'Europe est menacée, l'Europe entière est forc d'entrer en action; et c'est, revêtues du mandat de l'Europ que les puissances particulières, emploieront soit leurs bo offices, soit leur forces armées pour soutenir leur propi intérêt aussi bien que pour le maintien ou le rétablissemer de la paix universelle.

Un événement de la plus haute importance a puissammen contribué à confirmer nos espérances, à dissiper, en tout ca à diminuer les craintes des âmes timorées. Nous voulons parle de cette alliance étroite, intime entre la Monarchie Austrohongroise et l'Empire d'Allemagne, alliance basée sur la communauté parfaite des plus hauts intérêts. Elle est la garantie la plus efficace du maintien de la paix universelle. Cette alliance on la prévoyait dès long-temps comme nécessaire, comme indispensable et dictée par les besoins vitaux des parties contractantes, aussi bien que de l'Europe entière. Ce n'est que dans les derniers jours que le grand public est parvenu à la connaisance des détails de ce traité, qui fera époque dans l'histoire moderne et qui tout en empêchant le déchaînement de la furie belliqueuse, servira à faciliter la solution des questions les plus ardues.

L'avenir, disent les anciens, repose dans le sein des dieux. Espérons que les voeux ardents que nous formons pour une paix générale et durable seront plus que des rêves.

Nous croyons qu'on nous saura grè de mentionner, dans un résumé succinct, les principaux changements territoriaux, que le traité de Berlin, sans contredit un de plus importants de ce siècle, a opérés dans la configuration de la Turquie européenne. C'est une erreur de considérer le traité de Berlin

IX

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comme un traité de paix. Le vrai traité définitif de paix entre la Russie et la Porte n'a été conclu que la 8 février de l'année 1880. Mais comme il a remplacé celui de San Stefano du 3 mars 1878 entre les puissances belligérantes, dont la révision a été l'objet et le but principal du traité de Berlin, on peut assurément prétendre que le traité de paix du 8 février 1880 a été contracté sur la base des principes posés par l'acte de Berlin. La Bulgarie du traité de San Stefano, qui devait s'étendre depuis le Danube, des deux côtés des Balcans, jusqu'à la mer Égée, fut remplacée par la nouvelle création d'une province de la Porte, la Roumélie orientale. Au surplus l'agrandissement territorial des principautés, déclarées indépendantes, de la Serbie et du Monténégro a subi quelques restrictions. Somme toute la Porte, grâce au congrès de Berlin, perdit environ mille milles carrés, moins que d'après les stipulations de San Stefano.

Toutefois il ne faut pas oublier que la dernière délimitation entre la Porte et la Grèce, qui n'a eu lieu que dans l'année 1882, a fait perdre à la Porte près de 260 milles carrés de son territoire.

Nous terminons cette préface, qui, nous l'espérons, ne péche pas par un excès de longueur, en spécifiant en quelques mots les résultats du traité de Berlin, relatifs aux divers changements politiques et territoriaux survenus dans la presqu'île des Balcans.

1. La Bulgarie est constitué en principauté autonome et tributaire sous la suzeraineté de la Porte.

2. Au midi des Balcans il sera formé une province sous le nom de Roumélie orientale, sous l'autorité immédiate politique et militaire du Sultan, mais possédant une autonomie administrative.

3. Les provinces de Bosnie et d'Herzégovine seront occupées et administrées par

l'Aut

4. La commune de Spizza

à la Dalmatie.

nous ne parlons pas d'un avenir lointain, soit gros des plus graves dangers. Quoiqu'il en soit, grâce à ce congrès, à l'entente de ses membres, nous ne manquons pas de certains points de départ, de repère pour ainsi dire, indiquant la marche à suivre lorsque de nouvelles complications surgiront. Dès que la paix de l'Europe est menacée, l'Europe entière est forcée d'entrer en action; et c'est, revêtues du mandat de l'Europe, que les puissances particulières, emploieront soit leurs bons offices, soit leur forces armées pour soutenir leur propre intérêt aussi bien que pour le maintien ou le rétablissement de la paix universelle.

Un événement de la plus haute importance a puissamment contribué à confirmer nos espérances, à dissiper, en tout cas à diminuer les craintes des âmes timorées. Nous voulons parler de cette alliance étroite, intime entre la Monarchie Austrohongroise et l'Empire d'Allemagne, alliance basée sur la communauté parfaite des plus hauts intérêts. Elle est la garantie la plus efficace du maintien de la paix universelle. Cette alliance on la prévoyait dès long-temps comme nécessaire, comme indispensable et dictée par les besoins vitaux des parties contractantes, aussi bien que de l'Europe entière. Ce n'est que dans les derniers jours que le grand public est parvenu à la connaisance des détails de ce traité, qui fera époque dans l'histoire moderne et qui tout en empêchant le déchaînement de la furie belliqueuse, servira à faciliter la solution des questions les plus ardues.

L'avenir, disent les anciens, repose dans le sein des dieux. Espérons que les voeux ardents que nous formons pour une paix générale et durable seront plus que des rêves.

Nous croyons qu'on nous saura grè de mentionner, dans un résumé succinct, les principaux changements territoriaux, que le traité de Berlin, sans contredit un de plus importants de ce siècle, a opérés dans la configuration de la Turquie européenne. C'est une erreur de considérer le traité de Berlin

IX

comme un traité de paix. Le vrai traité définitif de paix entre la Russie et la Porte n'a été conclu que la 8 février de l'année 1880. Mais comme il a remplacé celui de San Stefano du 3 mars 1878 entre les puissances belligérantes, dont la révision a été l'objet et le but principal du traité de Berlin, on peut assurément prétendre que le traité de paix du 8 février 1880 a été contracté sur la base des principes. posés par l'acte de Berlin. La Bulgarie du traité de San Stefano, qui devait s'étendre depuis le Danube, des deux côtés des Balcans, jusqu'à la mer Égée, fut remplacée par la nouvelle création d'une province de la Porte, la Roumélie orientale. Au surplus l'agrandissement territorial des principautés, déclarées indépendantes, de la Serbie et du Monténégro a subi quelques restrictions. Somme toute la Porte, grâce au congrès de Berlin, perdit environ mille milles carrés, moins que d'après les stipulations de San Stefano.

Toutefois il ne faut pas oublier que la dernière délimitation entre la Porte et la Grèce, qui n'a eu lieu que dans l'année 1882, a fait perdre à la Porte près de 260 milles carrés de son territoire.

Nous terminons cette préface, qui, nous l'espérons, ne péche pas par un excès de longueur, en spécifiant en quelques mots les résultats du traité de Berlin, relatifs aux divers changements politiques et territoriaux survenus dans la presqu'île des Balcans.

1. La Bulgarie est constitué en principauté autonome et tributaire sous la suzeraineté de la Porte.

2. Au midi des Balcans il sera formé une province sous le nom de Roumélie orientale, sous l'autorité immédiate politique et militaire du Sultan, mais possédant une autonomie administrative.

3. Les provinces de Bosnie et d'Herzégovine seront occupées et administrées par l'Autriche.

4. La commune de Spizza est incorporée à la Dalmatie.

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