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Il y en eut deux autrespar ricochet; le Maire, Mr Lichaud, rendant comple au Sous-Préfet de ces troubles où l'autorité municipale a été méconnue et avilie dans une scène aussi << désolante que décourageante pour des magistrals qui exercent leurs fonctions avec zèle », prend prétexte de ses infirmités qui le retiennent à la chambre les trois quarts de l'année pour envoyer sa démission de Maire à laquelle l'infortuné Bénart joint la sienne.

A la fin du mois d'Août, Lemetheyer porte plainte contre le sieur Tourneur qui se propose de donner un bal à cinquante centimes par personne, un jour de comédie, sans son autorisation.

Le Directeur se trouve aux prises avec sa troupe qui n'est pas très régulièrement payée. Le 2 Octobre, par l'organe de Plante, les acteurs lui adressent un ultimatum: règlement individuel et intégral des cachets des artistes dans la journée même, nomination d'un second régisseur et d'un semainier qui pourront examiner toute la comptabilité, fixation à 150 f. par mois des appointements du Directeur comme acteur. L'artiste considéré commme le meneur dans cette affaire, D'Herville, fut sacrifié au ressentiment du Directeur.

Il faut reconnaître que Lemethyer ne négligeait rien pour donner satisfaction à sa clientèle. Le 26 Novembre 1815, il faisait jouer une pièce célèbre. « La Pie voleuse» avec grand succès. Le machiniste, M. Pigis, avait imaginé un oiseau automate qui émerveilla les spectateurs.

Le 25 Décembre on donnait une représentation de M. Ruggieri, premier artificier de Paris, entrepreneur des fêtes de Tivoli. Le spectacle annonçait un opéra en un acle « Stratonice » suivi de « Joconde ».

Le dernier acle se terminait « par une grande pièce pyrique composée de huit changements, par un beau soleil rayonnant, la grande gloire et la grande roue verticalediagonale, dont la fin sera la grande cascade du parc royal de Versailles ». On se demande par quel mystère cette débauche de pyrotechnie put être produite sur le théâtre de Calais sans accident.

G. TISON,

État-Major du Fort Risban

On trouvera dans le Bulletin de la Société historique du mois d'Avril 1921 une notice sur le Fort Risban avant 1815. Nous nous contentons d'établir la suite des commandants du Risban pour compléter ce travail.

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1603-1605. Bertrand Bigan, commandant pour le . Roi au château de Risban, signe comme parrain plusieurs actes de Baptême (arch. com. de Calais G. G. 10).

1606-1607.-Pierre Chouacq, commandant (Ibidem

G. G. 10).

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1632. Ambroise de Saint-Amand, commandant (Ibidem G. G. 10).

1671. Nicolas Petit, commandant, époux d'Isabelle de Rancour, justifie par devant H. Lambert, chevalier seigneur d'Herbigny « commissaire du Roi visiteur des Ports du Ponant » des droits attribués au commandant du Risban par le règlement du 21 Janvier 1662; le commandant du Risban a droit de percevoir 5 pols de vin et une manne de harengs sur chaque vaisseau de 10 tonneaux et au dessus entrant au port, à charge d'entretenir les phares et balises, (11 septembre 1671. Ibidem A. A. 7).

1723. — J. B. de Loyse, seigneur de Périllac, commandant époux d'Antoinette du Licquet en 1723. Un enfant lui naquit le 5 mai 1731 (Ibidem. G. G. 50).

...

.-1743.

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De Lagloire, commandant, décédé en 1743 (Ibid. A. A. 9).

1743-1757. — De Cheval, capitaine au régiment de Polignac des milices de Lorraine, commandant (Ibidem A. A, 9). En 1757, des jeunes marins sont exercés dans le fort à tirer la bombe et le canon sous la direction d'un commissaire d'artillerie de la marine. (Almanach de Picardie).

1760-1779. Charles Pierret reçoit son brevet de commandant avec le titre d'aide major en 1760; il devient en 1779 commandant du Fort-Nieulay et décède le 4 novembre 1781. (Ibid. G. G. 74). L'Almanach de Picardie lui donne le nom de Pierrette.

1779-1789. Brillon Descantières, commandant. Aumônier du fort et en même temps du bastion du Courgain LELIEVRE, prêtre habitué à N.-D. (1747); FOISSEY, récollet: (1765); DUSAUTON, (1778); ODOYER (1783); TIRAN (1784 à 1788),

État Major du Bastion du Courgain

1609. François de La Bruyère, commandant au Courgain, époux d'Isabeau Bonnafaux (Acte du 23 avril 1609 du nolaire Petit, de Calais).

1636. Jean Du Got, sieur du Croiset, capitaine du Gourgain (Arch. com. de Calais G. G. 21).

1667. Nicolas Girault, capitaine du Courgain marié à Antoinette Lecoustre.

Comme le commandant du Risban, celui du Courgain jouissait de certains revenus à prendre sur les vaisseaux entrant au Port. Le règlement du 21 Janvier 1662 accorde au Commandant du Courgain, 4 pots de vin, une manne de harengs et cinq sous sur chaque vaisseau étranger jaugeant moins de 20 tonneaux, dix sous sur ceux de 20 à 50 tonneaux, vingt sous pour ceux au dessus de 50 tonneaux pour droit de sortie. En plus, 9 livres pour chaque bateau dragueur, 6 livres pour chaque bateau cordier, pour une fois seulement, à la charge d'entretenir les feux pendant la nuit et 40 sous par semaine pour l'entretien du bateau appelé « Faribot ».

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1689. Gervais, Commandant. Jusqu'en 1689, le com mandant du Courgain était nommé par le gouverneur qui y plaçait un de ses officiers. A partir de cette date, le Roi pourvut lui-même à cette charge en y commissionnant régulièrement un lieutenant. De Laubanie influença pour faire accorder la charge au sieur Gervais, capitaine d'infanterie, avec le titre de commandant aux appointements de 900 livres, et en plus la jouissance de 8 mesures de prés valant 100 livres de rente el 80 livres versées par la ville pour le logement. Egalement à partir de cette date, le Roi retire aux commandants du Courgain et du Risban les droits qu'ils percevaient sur les entrées et sorties de navires et les attribue au capitaine de quai chargé d'allumer les feux.

1690.Buffeneau, "commandant dans le Courgain quand les portes de la place sont fermées du côté dudit Courgain".

1690.Sicaire de L'Ermite de Lanty et de la Ménardie, chevalier de justice de l'ordre du Mont Carmel, ancien capitaine au Régiment de la Sarre, nommé depuis le 1er Novembre 1689, aide-major de la ville, est chargé de remplacer Buffeneau pendant son absence. De Lanty épousa Louise Boudon le 26 septembre 1690 (Ib. B. B. 41).

...-1697. François de Saint-Sevest, commandant, décédé le 4 Juin 1697 àgé d'environ 70 ans, inhumé dans l'église N.-D. (Ib. G. G. 33).

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1697-1732. Pierre de Thiberge, écuyer, sieur de Valbrun, garde au corps du Roi, nommé commandant du Gourgain par provisions du 18 Juillet 1697 (Ib-A. A. 7). II épouse le 21 Mai 1704 Louise Boudon, veuve de Lanly. En 1730, le procureur syndic de la ville fait supprimer l'indemnité de logement de 80 livres payées au commandant sur le budget communal en faisant observer que cet officier est logé gratuitement dans une maison construite sur le domaine du Roi. L'Intendant Chauvelin la fait incontinent rétablir, disant qu'elle est a fixée par l'arrêt du Conseil de 1662 et attendu qu'il n'est rien intervenu depuis qui détruise cette fixation. -(Ibidem A. A. 7 et 8). De Valbrun est décédé le 28 Mai 1732 à l'âge de 82 ans (G. G.45).

1732-1747. - René de La Renaudière-Sicar, nommé commandant par lettres du Roi du 28 Mars 1732. Il était auparavant commandant à la Tour d'Ambleteuse. Sa commission est valable pour trois années. Il est décédé le 3 Avril 1747 à l'àge 70 ans et inhumé dans la chapelle Saint-Jacques de l'église Notre-Dame.

1747-1779 Carlet de La Rozière est commissionné commandant du Courgain pour 3 années par lettres du Roi du 12 Mai 1747. Continué dans ses fonctions par renouvellements successifs, il prend sa retraite le 1er juillet 1779.

1778-1790.

Henri Comte de La Colombière, capitaine réformé de dragons, nommé commandant par intérim le 2 Décembre 1778 (A. A. 10) et à titre définitif le 1 juillet 1779. Il est encore en fonctions le 19 Août 1790 et l'objet d'une plainte du matelot Fallu envers qui il s'est livré à des voies de fait (B. B. 57).

G. TISON

Le Gérant: G. TISON

Calais, imprimerie des Orphelins.

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