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fentimens prévenans pour la connoiffance de la vérité. Et de même que l'inftinct phyfique pourvoir aux befoins preffans du corps en prévenant la lenteur des raifonnemens & des réfléxions par lefquelles nous exécuterions fouvent moins bien ce qu'il nous fait faire; de même il eft certain. que dans une infinité de cas on juge folidement d'une chose par inftinct pour la vérité. *

Dans le cas fuivant l'inftinct phyfique & l'inftinct métaphyfique femblent s'être réunis pour contredire le fiftême de l'incertitude des fignes de la Mort. Je citerai encore cette obferva

*Cela fe voit principalement, dit un Philofophe moderne, dans l'Hiftoire de prefque toutes les inventions qui regardent les arts. On y apprend que les inventeurs ont été des gens fans étude, ignorans dans la théorie des méchaniques, mais qui, conduits par l'instinct qu'excitoit l'expérience ou le hazard, ont trouvé ce que la théorie des Mathématiciens n'a fait qu'expliquer, ou tout au plus que per fectionner dans quelques arts.

E

» revenir à lui; & que non-feule

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ment il guérit de cette maladie

"

» mais qu'il vécut encore long-tems » après. »*

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Cet éxemple ne favorife point l'opinion de l'incertitude des fignes de la Mort; puifque cette femme a connu très-certainement qu'ils n'éxiftoient pas. Ce ne fera, fi l'on veut, que par inftinet qu'elle s'eft conduite, mais ce qui n'a été qu'inf tinct en elle, auroit été raifon dans une perfonne expérimentée. Ceci n'est point une allégation gratuite. Car s'il y a dans la nature des difpofitions qui font telles qu'on pourroit les regarder comme des goûts prévenans pour les chofes qui concernent le bien être ou la confervation des corps; l'être fpirituel, c'est-à-dire ce qui penfe dans l'homme, a auffi des.

*Traduction de M. Bruhier; premier vok pag. 12. premiere édition.

fentimens

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fentimens prévenans pour la connoiffance de la vérité. Et de même que l'inftinct physique pourvoit aux befoins preffans du corps en prévenant la lenteur des raifonnemens & des réfléxions par lesquelles nous exécuterions fouvent moins bien ce qu'il nous fait faire; de même il eft certain que dans une infinité de cas on juge folidement d'une chose par inftin& pour la vérité. *

Dans le cas fuivant l'inftinct phyfique & l'inftinct métaphyfique femblent s'être réunis pour contredire le fiftême de l'incertitude des fignes de la Mort. Je citerai encore cette obferva

Cela fe voit principalement, dit un Philofophe moderne, dans l'Hiftoire de prefque toutes les inventions qui regardent les arts. On y apprend que les inventeurs ont été des gens fans étude, ignorans dans la théorie des méchaniques, mais qui, conduits par l'inftinct qu'excitoit l'expérience ou le hazard, ont trouvé ce que la théorie des Mathématiciens n'a fait qu'expliquer, ou tout au plus que per fectionner dans quelques arts.

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tion d'après M. Bruhier; je ne feraf même que le copier, dans la crainte ou je fuis d'altérer le fait en changeant le tour de la narration » Un cader : gentilhomme fut forcé d'entrer fans »vocation dans un Ordre Religieux; trifte victime de l'ambition de fon pere! Ayant fait fes vœux, mais » n'étant point encore dans les Ordres Sacrés, il fit un voyage & » trouva dans une hôtellerie où il » defcendit le maître & la maîtresse » dans la plus grande confternation, Ils venoient de perdre une fille unique d'une grande beauté, avantage » qui joint à leurs richeffes leur fai» foit efpérer pour elle un établiffe22 ment avantageux. Comme on nẹt » devoit enterrer la fille que le. len» demain, on pria le Religieux de la » veiller pendant la nuit. Ce qu'il

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avoit entendu dire de fa beauté, » ayant piqué fa curiofité, il décou

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»vrit le vifage de la prétendue morte, » & loin de le trouver défiguré par les » horreurs de la mort, il y trouva des graces animées,qui lui faifant oublier » la fainteté de ses vœux, & étouffant » les idées funeftes qu'infpire natu» rellement la mort, l'engagerent à prendre avec la (prétendue) morte » les mêmes libertés que le Sacrement pourroit autorifer pendant la vie. Il » ne tarda point à réfléchir fur l'indi»gnité de fon action, & honteux de » fon crime, il partit le lendemain avec

précipitation. L'affoupiffement de la fille durant toujours, on fe mit en » devoir de lui rendre les derniers honneurs. Mais comme on la por» toit en terre, on fentit quelque » mouvement dans la bierre; on l'où» vrit; on trouva la fille reffufcitée;

» elle fut remise au lit, & guérit.

"

» La joie que caufa au pere & à la » mere cet évenement inefpéré ne

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