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fçavantes. J'ai regardé cet argument comme un des plus redoutables qu'on put m'oppofer. Quoique mon objet foit le même que celui de M. Bruhier, L'Académie des Sciences de Dijon.

des Belles-Lettres de Montauban. La Faculté de Médecine de Bourges. L'Académie des Sciences & Belles Lettres

de Rouen.

Littéraire d'Orléans.

La Faculté de Médecine de Caën.

de Strasbourg.

La Société Royale des Sciences de Mont

pellier.

La Faculté de Médecine de Poitiers.
de Bezançon.

L'Académie des Sciences de Beziers. L'Académie Françoise: Son Approbation a été verbale.

Lyon.

des Sciences & Belles-Lettres de

La Faculté de Médecine de Montpellier.
La Société Littéraire d'Amiens.

La Faculté de Médecine de l'Univerfité Royale de Halle.

L'Académie des Belles - Lettres de Villefranche.

L'extrait du Rapport de l'Académie Royale de Chirurgie.

La Faculté de Médecine de Paris.

Jugement de M. Helvetius, premier Médecin de la Reine.

L'Académie des Belles-Lettres de Caën. Jugement de M. Chicoyneau, premier Médecin du Roy,

Approbation du Cenfeur Royal.

la

Péclairciffement de la vérité & l'avantage du public; je crains que conformité de nos vûes n'excufe pas auprès de tout le monde la licence qu'on m'accufera d'avoir prife. Oferois-je avancer que la

gloire de la Médecine m'y a déterminé en partie ? Oui, Monfieur, l'aveu humiliant de l'incertitude des connoiffances fur un état pofitif, où il s'agit uniquement de décider fi ane perfonne eft morte ou vivante; cet aveu, dis-je, eft capable d'infpirer les foupçons les plus défavantageux fur la certitude de cette fçience falutaire ; & il a d'autant plus de poids, qu'il eft fair par de plus habiles gens.

J'ai fenti que l'importance de la question ne me mettroit point à l'abri des jugemens qu'on portera fur la hardieffe de l'entreprise, en cas que je ne puiffe atteindre au but

que je me fuis propofé. Je commence donc

par me juftifier de l'apparence de témérité dont on ne manqueroit pas de me trouver coupable. Pour y réuffir j'éxaminerai les principales autorités qui ont fervi à établir que les fignes de la mort étoient incertains; & j'oppoferai quelques faits à ce les qui paroiffent fortifier le plus cette opinion.

» L'Hippocrate des Latins, le judi»cieux Celfe nous apprend que Démo»crite penfoit que les marques de la » mortne font pas fuffisamment certai»nes. » Ce palfage traduit de la Thèse de M. Winflow par M. Bruhier, eft un des plus fermes appuis de l'incertitude

*

Ne finita quidem vita fatis certas, notas effe, virum jure magni nominis, Democritum propofuiffe, tradit Hippocrates Latinus. Voyez la Thefe de M. Winflow,foutenue aux Ecoles de la Faculté de Médecine de Paris, au mois d'Avril 1740. & qui a pour titre : An mortis incerta figna minus incerta à Chirurgicis quàm ab aliis experimentis. Elle eft à la tête de la premiere édition du premier volume du Traité de M. Bruhier.

des fignes de la Mort; du moins eftil une des plus avantageuses citations qu'on ait en faveur de cette doctrine. Pour réduire cette autorité à fa jufte valeur nous diftinguerons éxactement la propofition de Démocrite du fentiment de Celfe. On nous permettra fans doute de ne les point confondre. Car, Celfe à qui l'on donne ici la qualité d'Auteur judicieux n'eft pas de l'avis de Démocrite; il ne parle qu'incidemment de fon opinion fur les fignes de la Mort ; & il la combat par des raisons aufquelles il feroit difficile de ne fe pas rendre.

Démocrite a penfé que les fignes de la Mort ne font pas fuffisamment certains. La propofition est précise & fans équivoque; mais elle ne préfente par elle-même qu'une allégation: la vérité ou la fauffeté n'en peuvent être connues que par l'examen du motif

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fur lequel elle eft fondée. Nous voyons que Démocrite a été induit à penser ainsi, par la connoiffance qu'il a eue que plufieurs perfonnes avoient été enterrées vivantes. Nous ne nierons pas ces faits; mais nous prouverons l'inconféquence de la propofition qu'on en déduit. Un Philofophe moderne, le Démocrite de fon fiécle, à cela près qu'il n'étoit pas Médecin, nous a laiffé une maxime qui porte le caractere de la vérité la plus frappante :

* Qui tôt ensevelit bien souvent assassine,

Et tel eft cru défunt qui n'en a que la mine. Moliere renouvelle ici l'opinion de Démocrite, on l'y retrouve dans toute la force; on y verroit même le fondement de toutes les raifons qu'on a données pour prouver la néceffité d'un réglement général contre l'abus

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* Moliére Comédie de l'Etourdi, "Acte II. Scène II.

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