stance suffisante; cette règle devant servir de plan 1760 général pendant tout le cours de cette guerre. ART. IV. non com LL. MM. II. se promettent de la façon la plus Nulle solemnelle et la plus obligatoire que faire se pent, Paix si non seulement de faire ni trève ni paix avec leur mune. ennemi commun, le Roi de Prusse, sans le concours et le consentement l'une de l'autre, mais elles s'engagent mème à continuer la guerre avec les forces convenues, jusqu'à ce que par le traité de paix à faire d'un consentement mutuel la sureté future de leurs états soit etablie, et que de part et d'autre on ait obtenu le juste but, qu'on s'est proposé et qui est enoncé dans l'article suivant. ART. V. Glaz. Et comme le Roi de Prusse en commençant cette Silesie et guerre a rompu tous les traités anterieurs, et mis en même tems toutes les puissances qui ont part à la guerre contre lui dans le droit incontestable, de demander à ses depens le dédommagement des pertes et ruines qu'il a causées, ainsi LL. MM. I. se promettent mutuellement de la façon la plus solemnelle et la plus obligatoire, d'employer pendant le tems de cette guerre toutes leurs forces, et à la prochaine pacification de faire conjointement et de concert tous leurs efforts pour que S. M. l'Impératrice Reine rentre dans la possession de toute la Silesie et du Comté de Glatz en qualité d'états, qui depuis long tems ont appartenus à la maison Archiducale d'Austriche, et sur les quels le Roi de Prusse a perdu ses droits, en commençant la presente guerre, et pour que S. M. I. de toutes les Russies obtienne à son entiere satisfaction aux depens du Roi de Prusse les dedommagements, aux quels elle a acquis les droits les plus fondés, tant par les dommages soufferts pendant cette guerre, que par les services rendus générale ment à toute la bonne cause. ART. VI. Les deux hautes parties contractantes non seu- Garan lement garantiront l'une à l'autre leurs acquisitions ties futu. 1760 reciproques, mais travailleront aussi de concert pour se les faire garantir par d'autres puissances. La Fran de 'com. courir. ART. VII. Le repos de l'Europe ne pouvant être jamais. ce invitée solidement établi, à moins qu'on ne parvienne à oter au Roi de Prusse de la façon susdite les moyens de le troubler: LL. MM. II. feront tous Leurs efforts pour rendre ce service à l'humanité, et elles se concer teront pour cet effet avec toutes les Puissances qu'elles jugeront être dans les mêmes dispositions, et elles conviennent principalement des à present d'inviter S. M. T. C. d'acceder à cette Convention comme Partie principale contractante. Arran futures. ART. VIII. Et comme il n'est pas possible de pouvoir fixer gemens et determiner des à present toutes les mesures, qui pourront être utiles et necessaires pour tout ce que dessus, LL. MM. se promettent et s'engagent mutuelle-ment à aller et operer de concert en tout ce, qui a Ratification. ou peut avoir rapport à la presente convention, et en général à en executer et faire remplir le contenu avec toute l'exactitude et tout le zele, que se doivent les puissances étroitement liées d'interêts et d'amitié. ART. IX. La presente convention sera ratifiée par LL. MM. II. Sa Majesté Impériale de toutes les Russies, et S. M. l'Impératrice Reine d'Hongrie et de Bohème dans le terme de deux mois, ou plutôt si faire se peut, et en attendant non seulement on n'arretera point les mesures deja prises, mais on fera travailler constamment et sans delai à l'execution de celles, qui resultent de cette Convention. En foi de quoi Nous Ministres Plénipotentiaires MICHEL Comte DE WORONZOW. (L. S.) (L. S.) (L. S.) N. Comte D'ESTERHASY. Article ART. SEP. I. 1760 demnisce la Pruss Quoique S. M. le Roi de Pologne Electeur de Saxe, La Saxi moyennant la mauvaise foi, avec la quelle le Roi de sera inPruisse s'est emparé de ses états, Electoraux, soit aux de. presqu' entièrement hors d'état de pouvoir satisfaire peds de à ses engagements et concourir par consequent à l'execution du projet de l'abbaissement du Roi de Prusse, les deux Cours Impériales feront neanmoins tout ce qui pourra dependre d'elles, non seulement pour remettre ce Prince dans la possession de ses états Electoreux, mais même pour Lui procurer aux depens du Roi de Prusse une satisfaction convenable pour les torts et dommages qu'il a soufferts, dans la ferme confiance toutes fois, que S. M. Polonoise fera de Son coté tout ce qu'elle pourra, pour seconder les efforts des deux Cours Impériales. ART. SEP, SEC II. ternatius lla été convenû entre S. M. l'Impératrice de toutes Clause les Russies et S. M. l'impératrice Reine d'Hongrie et sur l'al de Bohème, que l'ordre, qui a été observé dans les t la lan exemplaires de la Convention signée aujourd'huy ne gue. Pourra tirer à aucune consequence, ni prejudicier en rien à l'alternative reconnue, etablie et observée entre les hantes parties contractantes; et que la langue française, qui a été employée dans la redaction de l'acte de la sus dite Convention signée aujourd'huy, ne pourra pas être citée à l'avenir comme un exemple, qni puisse tirer en consequence, ni porter préjudice en aucune maniere aux Parties Contractantes, et que l'on se conformera à l'avenir à ce qui a été observé et doit être observé de la part des puissances contractantes, qui sont en usage et en possession de donner et de recevoir de semblables actes en une autre langue, que la françoise. Ces Articles separés seront ratifiés par les deux hautes panies Contractantes dans le même tems, que la Convention. En foi de quoi nous les avons signés et y aposé le Cachet de nos armes. Fait à St. Petersbourg le vingt unieme de Mars, mil sept cents soixanter MICHEL Comte DE WORONZOW. JEAN DE SCHOUW ALOW: N. Comte D'ESTERHASY. (L. S.) (L. S.) (L. S.) Supplem. T. III. E ART. 1760 Subside ART. SEP. ET SECR. Quoique par la Convention conclue et signée à la Rus. aujourd'huy et nommement par l'article cinquieme sie. d'icelle, les deux Parties Contractantes soient convenues entre elles des acquisitions à faire reciproquement; Cependant comme S. M. l'Impératrice Reine d'Hongrie et de Bohème a jusques à present aidé S. M. I. de toutes les Russies d'un million de Roubles par an, en consideration des grandes depenses, qu'elle fait pour cette guerre, et qui par rapport à l'éloignement des lieux deviennent toujours plus fortes et plus onereuses; et quoique S. M. I. de toutes les Russies ne veuille en aucune façon étre à charge à S. M. l'impératrice Reine, S. M. l'Impératrice Reine n'en promet pas moins et s'engage à continuer le payement annuel du dit Million de Roubles pendant tout le cours de cette guerre de six mois en six mois d'avance, de la façon dont il a été stipulé dans la Convention de 1757. Le present article separé et secrêt sera ratifié par les deux hautes parties contractantes dans le même tems, que la Convention. En foi de quoi nous l'avons signé et y aposé le cachet de nos armes. Fait à St. Petersbourg le vingt unieme de Mars, mil sept cents soixante. de Prusse sie. ART. SEP. ET SECR. Le ro- Des raisons superieures, ayant engagé S. M. yaume l'Impératrice de toutes les Russies, et S. M. l'Impérasera cedé trice Reine d'Hongrie et de Bohème, à ne point à la Rus- nommer et determiner dans l'Article sme de la Convention signée aujourd'hui à St. Petersbourg, le de dommagement dont il y est fait mention pour tenir lieu de juste recompense à S. M. I. de toutes les Russies, et les deux hautes parties contractantes voulant neanmoins constater entre elles, formellement et positivement l'engagement, que chacune d'elles a entendu prendre par le susdit Article de la Convention, il a été jugé convenable de declarer plus particulierement par le present article secret. Que Que comme le Roi de Prusse en commençant cette 1760 guerre a rompu tous les traités anterieurs, et a mis en même tems toutes les puissances, qui ont part à la guerre contre lui, dans le droit incontestable de demander à ses depens, les dedommagemens des pertes mines qu'il a causées, LL. MM. II. se promettent mutuellement de la façon la plus solemnelle et la plus obligatoire, d'employer pendant le tems de cette guerre toutes leurs forces et à la prochaine pacification de faire conjointement et de concert tous leurs efforts, pour que S. M. I'lmpératrice reine rentre dans la possession de toute la Silesie et du Comté de Glatz en qualité d'états, qui depuis long tems ont apartenû à la Maison Archiducale d'Anstriche, et sur lesquels le Roi de Prusse a perdû ses droits en commençant la presente guerre; et pour que le Royaume de Prusse actuellement conquis par les armes de S. Majesté I. de toutes les Russies Init soit cedé, comme une juste recompense tant pour les dommages soufferts pendant cette guerre, que pour le service rendû généralement à toute la bonne cause: Bien entendu neanmoins que l'Engagement que prend à cet égard, S. M. l'Impératrice Reine ne seroit obligatoire, s'il arrivoit, que Sa dite Majesté ne parvient point à obtenir la cession de toute la Silesie et du Comté de Glatz. Le present Article separé et secret sera ratifié par les deux hautes parties contractantes dans le même tems que la Convention. En foi de quoi nous l'avons signé et y apposé les cachets de nos armes. Fait St. Petersbourg le vingt unieme de Mars mil sept cents soixante. royaume Quoique par la Convention signée aujourd'hui DisposiS.M.I. de toutes les Russies et S. M. l'Impératrice tion du Reine de Hongrie et de Bohème soient convenuës, defausse tayent arreté d'employer pendant le tems de cette en favour merre toutes leurs forces, et à la prochaine pacifica Pologne. tion de faire conjointement, et de concert tous leurs |