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Nous sommes trois et je suis votre aîné :

la

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parens wont eu à déploreo ha perte d'aucun de leurs enfans; nous leur devous la vie, la santé, l'education. Notre

mère ne nous a point confiés à des mercenaixex; elle nous a bous trois nourris de son lait. Notre vertueux père nous a inubus de sex principes; il nous a élevés dans sa religion, dans le respect de l'ordre, de la justice et dea lois, dans l'amouo sacré de la patrie qu'il ne séparo point de l'attache

ment et de la fidélité au prince. Il n'a permis à d'autrex

αν

maîtrex de nous apprendre que ce qu'il n'a

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enseignes huv-même. Nos parens n'ont jamais pu remarques qui de nous lex vespeobait le plux, et jamais ilx ne nous

out laisse devones s'ila avaient pour l'un de leurs file

une

les deux

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predilection qui ne fût poim égale pour autrex. Jer no me suis aperçu que j'étais votre aîné, que parce que j'ai pu vous aimer le premieo; avons grandi ensemble dans le même amour du travail et de la gloire, dans le même désio d'être utiles à nos concitoyens et à notre patrie. On patrimoine, d'ailleurs modique, mais puo de tout accroissement illicite, ne nous divisera jamais. J'abjure d'avance et sous le sceau de l'honneur toute inégalité qu'une Loi quelconque viendrait établio entre nous. En la combattant, j'aurai tout à la fois satisfait à mon devoio et comme citoyen.

comme

frère

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000006

Du

DROIT D'AINESSE.

S I.

Pourquoi cet écrit.

Si la Loi proposée était purement politique; si elle ne concernait que nos relations extérieures, Saint-Domingue par exemple, ou nos Colonies; ou bien encore si ce n'était qu'une Loi de finance, d'augmentation d'impôts, de dégrèvement calculé, ou de simple revirement de voies et de moyens; s'il ne s'agissait même que du trois pour cent ou de son aîné... je ne prendrais point part à cette discussion, et je m'en référerais entièrement aux organes

habituels des intérêts publics dans les deux Chambres.

Mais il s'agit d'une Loi qui nous menace de près, d'une Loi qui affecte l'ordre civil tout entier; «< d'un projet, a dit la chambre des députés (1), qui, par ses rapports avec l'ordre des successions, la conservation du patrimoine des familles et les principes du gouvernement monarchique, touche aux plus importantes questions de l'état social. >>

En effet cette Loi pénètre dans notre intérieur; elle s'assied avec nous au foyer domestique; elle inquiète le vieillard par la guerre intestine qu'il voit s'allumer autour de lui, entre l'aîné dont on prétend lui faire un successeur privilégié, et ses autres enfans qu'il n'avait point jusqu'ici séparés dans sa tendresse; elle alarme sur son avenir la fille qui est devenue mère sur la foi d'une égalité de partage qui présidait au pacte par lequel elle a été reçue dans la famille de son époux; elle s'y trouve mal à l'aise et constituée pour ainsi

(1) Adresse en réponse au Discours de la Couronne.

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