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DEPOSITIO. C'est le jour de la mort d'un saint, ou de son inhumation: cette expression, longuement expliquée dans le 70° sermon de S. Ambroise, est fréquemment employée dans les inscriptions funèbres et dans les calendriers de l'Eglise romaine, et les martyrologes *.

DESPOTIQUES (dimanches), voir Cyriaques.

DIACENESIME. Nom donné dans les liturgies anciennes au dimanche de la Quasimodo, du mot grec diaxoiveσis, qui signifie renouvellement, parce qu'en ce jour on renouvelle toutes les cérémonies de la fête de Pâques. L'on trouve ce mot cité dans le Typicon de Jean Curopalate 3.

DIACONIUM, Hieu où l'on renfermait les trésors des églises, et qui était nommé ainsi, parce que la garde des reliques et de tout ce qui constituait les richesses pieuses des églises était sous la surveillance spéciale des diacres 4, d'après le décret du concile de Brague, 5° canon, les diacres seuls étaient chargés de porter les reliques en procession, et de les renfermer dans les trésors.-Le diaconicon était la sacristie même.

Voir le 2o article, N° 83, t. xiv, p. 332,

• Gualterus in Tabul.—Grutter, Inscrip. monument. christ,
3 Sup. sabbat.-Allatius de Dominicis en a parlé aussi.
4 Claude Villette, des off. de l'Egl. cathol. 422.

DIACRES CHRYSMATISÉS de la sainte Ampoule, nom donné aux rois de France, par Froissard et quelques autres chroniqueurs.

DIAPSALMA. Cette expression est diversement expliquée par les anciens liturgistes. Isidore de Séville pense que c'est une pose faite à de certains endroits du chant d'un psaume, comme entre des versets ou même entre les parties du même verset, pour distinguer soit des personnages qui interviennent dans le récitatif, soit des sentences qui sont mêlées au texte même. Quia idea interponitur ut conversio sensuum vel personarum

esse nascatur '.

DICERION. C'est le nom d'un cierge (cereus bisculus) à deux branches, dont l'évêque se servait dans les premiers siècles pour bénir le peuple, et qu'il tenait fréquemment dans la main '.

DISCON, nom de la Patène dans les liturgies grecques 3.

DIES SCRUTINII, le jour des Scrutins, où l'on examinait les catéchumènes destinés au baptême. Ily avait ordinairement sept scrutins, le premier se faisait le lundi ou le mercredi de la troisième semaine de Carême, le second le samedi de la même semaine, les cinq autres le mercredi de la quatrième semaine et les quatre jours suivans dans plusieurs églises.

Quelques églises distribuaient leurs scrutins différemment; mais dans toutes les églises, le mercredi de la quatrième semaine de Carême était toujours réservé pour le grand scrutin.

DIES VIRIDIUM, le Jeudi-Saint, nommé ainsi dans un vieux calendrier allemand du 10° siècle, peut-être à cause des fleurs dont on entoure le tombeau de Jésus.

DIMENGE CABÉE, vieux mots qui, dans la langue de la province de Béarn, signifient le dimanche de la quadragésime.

DODECAMERON, nom donné dans les liturgies grecques à l'espace de tems compris entre la fête de Noël et celle de l'Épi

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› Bona, De rebus liturgic. Lib. 1, cap. xxv., p. 268.—Hervet, dans les Liturgies anciennes.

3 Bona, loco citat. 262.

phanie, parce que ce tems est composé de 12 jours, et ils donnent le nom de dimanches vácans aux deux dimanches qui se trouvent compris dans ce laps de tems (Voir Dominica vacans).

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DOMINICA AD CARNES TOLLENDA, Voir Carnis privium. DOMINICA AD PALMAS, le dimanche des Palmes ou des Rameaux.

DOMINICA ANTE LITANIAS, le dimanche après Pâques. DOMINICA BENEDICTA, le dimanche de la Trinité, le premier après la Pentecôte.

DOMINICA IN ALBIS, ou in albis depositis ou post albas. Voir

Albis.

DOMINICA INDULGENTIÆ, autre nom du Dimanche des Rameaux.

DOMINICA MEDIANA, c'est l'ancien nom du dimanche de la Passion. Fulcium, dans sa chronique, l'appelle mediana octava., parce que c'est le huitième dimanche en commençant par celui de la Septuagésime.

DOMINICA QUINTA ou QUINTANE, c'est le nom du premier dimanche de Carême, qui est le cinquième avant la quinzaine de Pâques.

DOMINICA ROSE, ou DE ROSIS; c'est ainsi que l'on nomme encore à Rome le quatrième dimanche de Carême, à cause de la bénédiction d'une rose d'or1 faite ce jour-là, et que le Pape donnait ordinairement à une personne de haut rang à Rome, ou envoyait dans les pays étrangers. Ce mot rappelle aussi l'usage où l'on était de jeter des roses au peuple, en mémoire de l'élévation du Pape, ce qui avait lieu dans l'église précitée, où se faisait une station à laquelle le Pape devait officier.

1 Voir le Micrologue, cap. 37 et 38.-Mabillon, Liturgie Gallie. — Allatius, De Dominic. p. 1468.

• La cérémonie de cette bénédiction se faisait ordinairement dans l'église de Sainte-Croix-de-Jérusalem, près le palais Sessorio. L'origine de cette bénédiction de la Rose d'or remonte au 11° siècle. Le pape Léon IX avait établi en l'an 1050 un tribut qui se levait sur une abbaye de SainteCroix en Lorraine, pour fournir aux frais de cette cérémonie.

DOMINICA VACANS ou VACAT; c'est le nom qu'on donnait dans l'église grrcque aux deux dimanches d'entre Noël et l'Épiphanie; on nomme encore dominicæ vacantes, ceux qui suivent les samedis des Quatre-Tems, dans lesquels se font les ordinations, et dont les offices, se faisant autrefois la nuit, ne laissaient pas assez de tems pour faire un office spécial le dimanche matin; c'est de ce manque d'office propre, que ces dimanches se nommaient vacans. Voir dodecameron.

DOMINICUM, nom donné à la Liturgie proprement dite, ou le sacrifice de la messe '.

DORMITIO SANCTÆ MARIÆ; c'est ainsi que l'on nomme dans quelques liturgies la fête de l'Assomption le 15 août, c'est-àdire le sommeil de la Vierge Marie.

E

ENCOLPION (¿vxodπloy, sur le sein), nom d'une croix renfer. mant des reliques, et que les patriarches grecs portent au col. Baronius, dans ses annales (ann. 811) cite parmi les autres objets envoyés à Léon III par l'empereur Nicephore, une croix en or renfermant du bois de la vraie croix, et désignée sous le nom d'encolpion".

ENNEADECATERIDE, voir ce mot dans le Dictionnaire de di

plomatique.

ÉPACTE. Voir ce nom, qui se rapporte au calcul du tems, dans le Dictionnaire de diplomatique.

EPIGONATIUM, espèce de bande ou d'ornement quadrangulaire porté par les patriarches, et terminé par deux ronds pendant devant et derrière; il est cité dans la messe illyrique publiée par Honorius 3, et décrit par Bona 4.

EPIMANICION, c'est le nom du manipule chez les Grecs.

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Voir à ce sujet Goar 1, et dans le Gemma animæ ›. Lucas Dacherius, dans ses notes sur la lettre 13 de Lanfranc, dit que l'usage de cet ornement fut prohibé dans les couvens par un concile de Poitou, sous Pascal II.

EPISOZOMÈNE, nom de la fête de l'Ascension dans les liturgies des chrétiens de Cappadoce; ce qui veut dire salût; on le trouve mentionné ainsi dans des discours de Grégoire de Nysse 3. Quelques provinces de l'Orient s'en servaient aussi à Antioche: du tems de saint Chrysostome, ce nom était connu, puisqu'un de ses discours est intitulé Dimanche de l'Episozomène ‘.

EPOMODION, nom d'un manteau ou pallium à l'usage des patriarches grecs, cité par Théodore Balsamon dans ses réponses aux onze questions de Marc d'Alexandrie 3.

EUCTARIA; c'est ce que les latins nomment oratoires, ou plutôt les basiliques. On trouve ce nom cité dans S. Jérôme, S. Augustin, S. Paulin et les autres écrivains ecclésiastiques ‘.

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EXOMOLOGÈSE (êŝopoloynσis), mot qui, en grec, veut dire confession. Il est employé dans les Pères grecs sous diverses acceptions. Quelquefois il signifie pénitence publique; Tertul lien l'emploie dans ce sens. Saint Cyprien en use pour signifier la confession proprement dite. Enfin l'on trouve ce nom donné à des litanies dont il est question dans le canon 13 d'un concile de Mayence en 813.

EXPECTATIO BEATE MARIÆ, la fête de l'expectation de la sainte Vierge, ou l'attente de la Nativite. C'est le jour où l'on

In nolis ad Chrysostomi liturgiam. Numér. 12.

2 Lib. 1, cap. 207 et 208.

3 Homélie 3, de Resurrectione. 4 Chrysost., éd. de Paris, t. 1.

5 Voir sur la decription de ce vêtement, Żonarė, Vie de Constantin Co pronyme. Franciscus Florens, ad titul. decretalium de usu pallii, etc. Goar, in notis ad eucolog. græc. Habertus, ad secund. partem liturgiæ ordin. Morinus, de sacris ordin.

• Voir aussi Bona, rerum liturg. lib. 1, x1x, p. 162.

7 Tertullien, lib. 1, de pœnitent. 69.

S. Cyprien, Epistol., 11, 13.

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