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livres écrits en diverses langues, quelquefois même dans des traductions d'ouvrages français en anglais ou en allemand. Il en est résulté des diversités dans les citations et des variétés d'orthographe pour les noms propres. Ainsi, par exemple, en parlant des Juifs, nous avons cité les livres de Samuel, tantôt sous ce titre, tantôt sous le titre plus usité de Livres des Rois; et quand, pour démontrer l'absurdité de certains raisonnements théologiques, nous avons extrait certains passages de la Monarchie des Hébreux, ouvrage traduit de l'espagnol, du marquis de Saint-Philippe, nous n'avons pu toujours indiquer les pages. Ainsi encore, en traitant des Indiens, nous avons écrit tourà-tour Bhaguat Geeta, ou Bhaguat Gita, Petrees ou Pitris. Notre inten

tion était de faire disparaître ces diversités, quelque peu importantes qu'elles fussent. Mais plusieurs ont échappé à notre attention, et nous nous en sommes aperçus trop tard. Nous avons aussi préféré souvent les dénominations les plus généralement comprises à celles qui auraient eu une apparence plus scientifique, et l'orthographe la moins étrange à celle qui aurait été plus exacte. Nous nous sommes servis du mot de Paria, au lieu d'employer celui de Tschandala. Nous avons écrit la plupart du temps Oromaze, au lieu d'Ormuzd, et toujours Cuttery, au lieu de Kchatriya, etc. Cette observation était sans doute inutile pour les hommes exempts de préventions favorables ou défavorables. Mais il en est dont nous prévoyons la malveillance, et

dont nous ne pouvons attendre aucune bonne foi. Nous avons cru devoir leur ôter le plaisir facile de faire de l'érudition sur ce que nous savons aussi bien qu'eux.

CONSIDÉRÉE

DANS SA SOURCE,
SES FORMES ET SES DÉVELOPPEMENTS.

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DES CAUSES QUI FAVORISENT L'ACCROISSEMENT DU POUVOIR SACERDOTAL, DÈS LES PREMIERS PAS DE L'ESPÈCE HUMAINE VERS LA CIVILISATION.

CHAPITRE PREMIER.

Objet de ce Livre.

Nous avons décrit, dans le livre précédent, es notions religieuses des tribus sauvages. Nos ecteurs ont pu se convaincre de deux vérités: une, que ces notions étaient proportionnées

à la grossièreté et à l'ignorance qui caractéri sent ces tribus misérables; l'autre, que le sentiment religieux se faisait jour sans cesse, à travers cette enveloppe informe et repoussante.

Nous allons maintenant rechercher quelle doit être la religion, au plus bas échelon de l'état social.

Le passage de l'état sauvage à l'état social est une énigme, dont aucun fait historique ne nous présente la solution. Aussi ne décidons-nous rien sur la manière dont ce passage s'est ef fectué. Nous avons déja reconnu, qu'au lieu d'être l'état primitif de l'homme, il se pourrait que l'état sauvage fût une dégradation, causée par quelque calamité matérielle, ou une chute. triste résultat d'une faute morale.

Cette question est, du reste, totalement étrangère à nos recherches. La seule vérité qu'il nous importe de démontrer, c'est qu'aussitôt qu'une révolution s'opère dans l'état de la race humaine, la religion subit un changement analogue. Nous ne raisonnons d'aque près les faits qui nous semblent constatés, et nous cherchons à les expliquer: mais nous ne prétendons nullement raconter ceux sur lesquels l'histoire ne nous fournit aucune lumière.

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