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ordre, ils ne 'ont pas fait, leurs biens seront con fisqués.

4. Vingt-quatre heures après la publication du présent ordre, les communes porteront à l'agent militaire, à Tortonne, le montant de la contribution militaire, qui sera augmentée d'un dixième par journée de retard qu'elles mettront dans le paie

ment.

5. Ceux qui, quarante-huit heures, après la publication du présent ordre, seront trouvés avec des armes ou munitions, seront fusillés.

6. Toutes les cloches qui ont servies à sonner le tucsin, seront descendues du clocher, et brisées, vingt-quatre heures après le reçu du présent ordre ; ceux qui ne l'auront pas fait, seront réputés rebelles, et il sera mis le feu à leurs villages. Les municipalités et les curés sont responsables de l'exécution du présent article.

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Buonaparte, Général en Chef, au Directorie Erécutif.-A Tortonne, le 27 Prairéal, an 4.

Citoyens Directeurs,

Dès l'instant que j'ai su que la campagne étoit ouverte au Rhin, j'ai fait marcher une colonne au lac de Como, qui a occupé et détruit le fort de Fuentes.

Le Duc de Modène donne 1000 fusils avec baïonnettes, 8 pièces de 24, 15 de 16, 12 de 8, 14 de 4.

Les fiefs impériaux s'étoient révoltés, ils se sont portés à tous les excès. Le Chef de Brigade, Lasne y a marché avec 1200 hommes; il a brûlé les maisons des rebelles, et fait prisonniers les principaux, qui ont été fusillés.

Même chose dans les environs de Tortonne. J'en ai fait arrêter quinze des chefs, fait juger par une commission militaire, et fusiller.

Jusqu'à cette heure nous n'avons pas de malades, et tout va très-bien.

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(Moniteur, No. 363.-Lundi, 19 Septembre, 1796.)

Buonaparté, Général en Chef de l'Armée d'Italie, aur Habitans du Tyrol.-Au Quartier-Général de Brescia, le 13 Fructidor, an 4.

Vous sollicitez la protection de l'armée Françoise; il faut vous en rendre dignes; puisque la majorité d'entre vous est bien intentionnée, contraignez ce petit nombre d'hommes opiniâtres à se soumettre ; leur conduite insensée tend à attirer sur leur patrie

es fureurs de la guerre. La superiorité des arme Françoises est aujourd'hui constatée. Les ministres de l'Empereur, achetée par l'or d'Angleterre, le trahissent: ce malheureux prince ne fait pas un pas qui ne soit une faute.

Vous voulez la paix! les François combattent pour elle. Nous ne passons sur votre territoire, que pour obliger la cour de Vienne de se rendre au voeu de l'Europe désolée, et d'entendre les cris de ses peuples! Nous ne venous pas ici pour nous aggrandir: la nature a tracé nos limites au Rhin et aux Alpes, dans le même temps qu'elle a posé au Tyrol les limites de la Maison d'Autriche.

Tyroliens! quelle qu'ait été votre conduite passée, rentrez dans vos foyers: quittez des drapeaux tant de fois battus, et impuissans pour les défendre. Ce n'est pas quelques ennemis de plus que peuvent redouter les vainqueurs des Alpes et d'Italie, mais c'est quelques victimes de moins que la générosité de ma nation m'ordonne de chercher à épargner.

Nous nous sommes rendus redoubtables dans les combats, mais nous sommes les amis de ceux qui nous reçoivent avec hospitalité.

La religion, les habitudes, les propriétés des communes qui se soumettront, seront respectées.

Les communes dont les compagnies de Tyroliens ne seroient pas rentrées à notre arrivée, seront incendiées; les habitans seront pris en ôtages et envoyés en France,

Lorsqu'une commune sera soumise, les Syndics

seront tenus de donner, à l'heure même, la note de ceux de ces habitans qui seroient à la solde de l'Empereur, et s'ils font partie des compagnies Tyroliens, on incendeira sur-le-champ leurs maisons, et on arrêtera leurs parens jusqu'au troisième degré, lesquels seront envoyés en ôtage.

Tout Tyrolien faisant partie des compagnies franches, pris les armes à la main, sera sur-le-champ fusillé.

Les généraux de division sont chargés de la stricte exécution du présent arrêté.

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Le Général de Division, Chef de l'Etat, Major de

l'Armée,

(Signé)

ALEXANDRE Berthier.

(Moniteur, No. 292.-Dimanche, 10 Juillet, 1796.)

Lettre de Buonaparté au Citoyen Briani, Astrònome.-Milan, 5 Prairial, an 4.

Les sciences qui honorent l'esprit humain, les arts qui embellissent la vie, et transmettent les grandes actions à la posterité, doivent être spécialement honorés dans les gouvernemens libres. Tous les

hommes de génie, tous ceux qui ont obtenu un rang distingué dans la république des lettres, sont François, quel que soit le pays qui les ait vu naître.

Les savans dans Milan, n'y jouissoient pas de la considération qu'ils devoient avoir: retirés dans le fond de leur laboratoire, ils s'estimoient heureux que les rois et les prêtres voulussent bien ne pas leur faire du mal: il n'en est pas ainsi aujourd'hui, la pensée est devenue libre dans l'Italie.... il n'y a plus ni inquisition, ni intolérance, ni despotes. J'invite les savans à se réunir, et à me proposer leurs vues sur les moyens qu'il y auroit à prendre, ou les besoins qu'ils auroient, pour donner aux sciences et aux beaux arts, une nouvelle vie et une nouvelle existence. Tous ceux qui voudront aller en France, seront accueillis, avec distinction, par le gouvernement. Le peuple François ajoute plus de prix à l'acquisition d'un savant mathématicien, d'un peintre de réputation, d'un homme distingué, quel que soit l'état qu'il professe, que de la ville la plus riche et la plus abondante. Soyez donc, Citoyen, l'organe de ces sentimens, auprès des savans' distingué qui se trouvent dans le Milanez.

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