Saint-Just et la Terreur, Volume 1

Front Cover
Didier, 1852 - France - 735 pages
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 328 - ... aux exercices militaires ; ils doivent être peu familiers avec les généraux , afin que le soldat ait plus de confiance dans leur justice et leur impartialité quand il les aborde ; le soldat doit les trouver jour et nuit prêts à l'entendre ; les...
Page 168 - Citoyens, si le peuple romain, après six cents ans de vertu et de haine contre les rois ; si la Grande-Bretagne, après Cromwell mort, vit renaître les rois malgré son énergie, que ne doivent pas craindre parmi nous les bons citoyens amis de la liberté en voyant la hache trembler dans nos mains, et un peuple, dès le premier jour de sa liberté, respecter le souvenir de ses fers ! Quelle république voulez-vous établir au milieu de nos combats particuliers et de nos faiblesses communes?
Page 263 - ... toutes les nations , et leur droit à une mutuelle assistance : il paraît avoir ignoré les bases de l'éternelle alliance des peuples contre les tyrans. On dirait que votre déclaration a été faite pour un troupeau...
Page 315 - Si les conjurations n'avaient point troublé cet empire , si la patrie n'avait pas été mille fois victime des lois indulgentes , il serait doux de régir par des maximes de paix et de justice naturelle : ces maximes sont bonnes entre les amis de la liberté; mais entre le peuple et ses ennemis il n'ya plus rien de commun que le glaive II faut gouverner par le fer ceux qui ne peuvent l'être par la justice : il faut opprimer les tyrans.
Page 203 - Je méprise la poussière qui me compose et qui vous parle , on pourra la persécuter et faire mourir cette poussière ! mais je défie qu'on m'arrache cette vie indépendante que je me suis donnée dans les siècles et dans les cieux....
Page 261 - Ames de bouel qui n'estimez que l'or, je ne veux point toucher à vos trésors, quelque impure qu'en soit la source. Vous devez savoir que cette loi agraire, dont vous avez tant parlé, n'est qu'un fantôme créé par les fripons pour épouvanter les imbéciles ; il...
Page 289 - L'état présent de la France , la dislocation du corps politique, tout annonce que le bien n'a point été fait , et que vous ne devez de ménagement à personne. La république ne tient aucun compte des faiblesses et des emportements stériles : tout le monde est coupable quand la patrie est malheureuse.
Page 167 - L'unique but du comité fut de vous persuader que le roi devait être jugé en simple citoyen; et moi, je dis que le roi doit être jugé en ennemi , que nous avons moins à le juger qu'à le combattre , et que , n'étant pour rien dans le contrat qui unit les Français, les formes de la procédure ne sont point dans la loi civile, mais dans la loi du droit des gens.
Page 261 - ... la source de bien des maux et de bien des crimes, mais nous n'en sommes pas moins convaincus que l'égalité des biens est une chimère. Pour moi, je la crois moins nécessaire encore au bonheur privé qu'à la félicité publique. Il s'agit bien plus de rendre la pauvreté honorable que de proscrire l'opulence.
Page 169 - ... ce sens, pour chaque citoyen ; mais de peuple à roi, je ne connais plus de rapport naturel. Il se peut qu'une nation, stipulant les clauses du pacte social, environne ses magistrats d'un caractère capable de faire respecter tous les droits et d'obliger chacun; mais ce caractère étant au profit du peuple...

Bibliographic information