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Paris.

- Typ. Lacrampe et Comp., rue Damiette, 2.

ET

MARIE-LOUISE

SOUVENIRS HISTORIQUES

DR

M. LE BARON MENEVAL

ANCIEN SECRÉTAire du portefeuille de napoléon PREMIER CONSUL et
EMPEREUR, ANCIEN SECRÉTAIRE DES COMMANDEMENTS

DE L'IMPERATRICE-RÉGENTE.

Seconde Edition

CORRIGÉE ET AUGMENTÉE

La vérité... rien que la vérité.

TOME SECOND

PARIS

LIBRAIRIE D'AMYOT, ÉDITEUR,

RUE DE LA PAIX, 6.

D. 1. 3.

NAPOLEON

BT

MARIE-LOUISE

I

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L'Empereur, sa femme et son fils. - L'omelette impériale, Courses à cheval de l'Empereur et de l'Impératrice. Visite des travaux publics. Portrait de l'Empereur. Affaire de l'octroi d'Anvers. Prisons d'État. - La Shala. Désir de l'Impératrice de voir sa famille à Dresde. - Départ de Leurs Majestés pour cette ville. bleau du séjour de Dresde. Motif de cette réunion. Dresde du comte Neipperg.

- TaPrésence à

L'air de la cour, l'habitude qu'avait Marie-Louise de vivre familièrement avec l'Empereur, qui s'occupait beaucoup d'elle, qui avait pour elle des manières simples, cordiales et affectueuses, et qui l'amusait par une gaieté souvent animée, avaient fait oublier à cette princesse la roideur et la réserve que la timidité lui avait imposées à son arrivée

II.

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en France. Son maintien était devenu aisé; elle avait perdu un peu de son embonpoint; sa taille, d'une régularité parfaite, y avait beaucoup gagné. De beaux yeux pleins de douceur et une grande fraîcheur, donnaient à sa physionomie une expression agréable, et l'ensemble de sa personne était noble et gracieux.

L'Empereur, accablé de soins et de soucis à la veille d'une rupture avec la Russie, partageait son temps entre les occupations multipliées du cabinet, des revues et le travail de ses ministres ; c'était auprès de sa femme et de son fils qu'il allait chercher les seules véritables distractions qu'il pût goûter. Le peu de loisir que lui laissaient les affaires dans la journée, il le consacrait à son fils, dont il se plaisait à guider les pas chancelants avec une sollicitude féminine. Le chutes fréquentes de cet enfant chéri, si elles n'avaient pu être prévenues, étaient accueillies par des caresses mêlées d'éclats de rire bruyants. L'Impératrice assistait à ces scènes de ménage; mais elle n'y prenait pas une part aussi active que l'Empereur. Ce trio, dont la simplicité aurait pu faire oublier l'inexprimahle grandeur, offrait le touchant spectacle d'un ménage bourgeois uni par les liens d'une douce intimité. Qui aurait pu soupçonner les mystérieuses destinées réservées aux êtres qui le composaient?

Cet homme, que tant d'esprits prévenus ou trom2322

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